Meilleure formation de la LNH à domicile en saison régulière (32-8-1) le Lightning espère être en mesure, ce soir, de faire contrepoids aux deux revers déjà encaissés aux mains des Red Wings lors des matchs un et cinq.

« On s’est battu toute l’année pour obtenir l’avantage de la patinoire. Il faudra en profiter », a lancé le capitaine Steven Stamkos après l’entraînement matinal du Lightning.

Toujours en quête d’un premier but – il affiche trois mentions d’aide – malgré les 19 tirs décochés au fil des six premiers matchs, Stamkos assure que lui et ses coéquipiers doivent garder la tête froide malgré la précarité de la septième partie. « Il faut éviter de vouloir tout changer parce qu’on est où nous sommes. Il faut simplement maintenir le plan de match. On a traversé l’épreuve d’un premier match sans lendemain lundi. On doit le faire une fois encore ce soir. »

La disette de Stamkos en séries remonte au printemps dernier alors que le Lightning a croisé le Canadien. S’il ne marque pas ce soir, le capitaine du Lightning prolongera à 10 sa séquence de matchs de séries sans avoir touché le fond du filet.

Si on inclut la fin de saison régulière du Lightning, Stamkos n’a marqué que trois fois à ses 16 derniers matchs et n’a pas trouvé le fond du filet dans 14 de ces 16 rencontres.

Les plus longues disettes offensives – on parle de but ici – remontent à sa saison recrue en 2008-2009 alors qu’il n’avait pas marqué à ses huit premiers matchs en carrière avant de connaître des séquences de 11 et 13 parties sans but plus tard en saison.

Plus que dû pour contribuer aux succès de son équipe, Steven Stamkos semblait détendu dans le vestiaire du Lightning ce matin. Il a répondu aux questions des journalistes et a échangé pendant plusieurs minutes à bâtons rompus avec les journalistes et analystes qui l’entouraient près de son casier.

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À noter que le gardien Ben Bishop, qui n’a rien cassé depuis le début de la série avec une efficacité de 90,4 % et qui en sera à un premier septième match en carrière dans la LNH, et tous les autres joueurs du Lightning répondaient aux questions. Malgré l’intensité de la journée, un calme relatif régnait dans leur vestiaire.

Premier but et discipline

Le Lightning disputera une septième partie d’une série quatre de sept pour la cinquième fois de son histoire. Il affiche jusqu’ici trois victoires et un seul revers et ces quatre rencontres se sont décidées par un but.

« L’important ce soir ne sera pas de savoir combien de rondelles nous pourrons faire entrer dans leur but, mais combien nous serons en mesure de garder hors de notre filet. Regardez ce qui est arrivé à Washington lundi : le match s’est non seulement décidé par un but, mais c’était aussi une partie à bas pointage. Deux de nos trois victoires en match sept l’ont été dans le cadre de parties qui se sont terminées 1-0. C’est donc à ce genre de partie que je m’attends ce soir », a indiqué l’entraîneur-chef Jon Cooper.

Les échos de l'entraînement DET - TB

Pour maximiser ses chances de victoires, Cooper reviendra peut-être ce soir encore avec une formation comptant sept défenseurs. « J’ai toujours eu du succès en habillant sept défenseurs. Cela m’offre plus de latitude pour m’ajuster en cours de rencontre », a plaidé l’entraîneur-chef du Lightning qui prendra une décision finale après l’échauffement.

Peu importe qu’il décide de faire appel à sept arrières ou à 12 attaquants, Cooper devra aussi espérer que son club enfile le premier but. Lors des neuf derniers affrontements entre le Lightning et les Wings – donc en tenant compte des matchs en saison régulière – l’équipe qui a enfilé le premier but s’est sauvée avec la victoire à huit reprises. Le Lightning a réalisé la seule remontée lors du match numéro quatre en comblant un recul de 0-2 dans les derniers instants de la rencontre pour finalement l’emporter en prolongation.

« C’est évident que le premier but est important. Comme le deuxième et le troisième. Tu préfères toujours jouer avec une avance plutôt que d’avoir à revenir de l’arrière. Cela dit, je ne peux pas dire à mes joueurs que ce premier but est absolument nécessaire pour gagner, car si on ne l’obtient pas ça deviendra difficile de les motiver. Marquer le premier but c’est préférable, mais ce n’est pas une fin en soi », a commenté Cooper qui insistera bien davantage sur l’aspect discipline lors de sa réunion d’avant-match avec ses joueurs.

« Depuis le début de cette série, nos joueurs ont affiché une très belle discipline quant au respect des structures de jeu que nous leur imposons. Mais sur l’aspect des pénalités, nous devrons être beaucoup plus disciplinés. Nous avons accordé 26 attaques massives depuis le début de la série. C’est beaucoup trop. Si nous en donnons cinq ou six encore ce soir, nous minerons nos chances de victoires. Il faudra que nos joueurs en soient conscients », a ajouté Cooper.

S’il est vrai que le Lightning a offert trop d’attaques à cinq aux Wings qui ont marqué cinq buts en 26 occasions, Detroit a affiché une générosité équivalente puisque Tampa a également obtenu 26 attaques massives. L’ennui pour Jon Cooper et son équipe, c’est que le Lightning a fait mouche deux fois seulement.

Une visite chez Schwartz

Dans le camp des Wings, Mike Babcock avait un message clair : « Je m’attends à ce que nos joueurs saisissent ce qu’un septième match apporte comme énergie et qu’ils jouent bien. En séries, ce que tu veux le plus c’est de gagner en quatre parties et de vite passer à la suivante. Mais il n’y a rien pour égaler la pression d’un septième match. J’en ai vécu plusieurs au cours de ma carrière. J’en ai gagné. J’en ai perdu. Tu espères bien sûr gagner ce match, mais ce qui importe c’est d’être sûr, dans l’éventualité d’une défaite, de n’avoir aucun regret. D’avoir donné le maximum. Lors du sixième match, nous n’avons pas offert notre maximum. Nous avons fait cadeau de bien trop de buts au Lightning pour penser gagner. On ne pourra pas faire les mêmes erreurs ce soir », a analysé Babcock avant de faire un clin d’œil en direction de Montréal où il croisera le Canadien en deuxième ronde s’il guide son équipe à la victoire.

« J’espère gagner ce soir pour passer en deuxième ronde et aussi parce qu’il y a un sandwich qui m’attend chez Schwartz », a conclu l’entraîneur-chef des Wings en parlant de l’institution qui trône sur le boulevard Saint-Laurent. Une institution qu’il a fréquentée pendant ses études à l’Université McGill, de laquelle il a été diplômé en 1987 après avoir défendu les couleurs des Redmen, dont il a été le capitaine et meilleur joueur – 107 points en 146 matchs – pendant sa carrière dans les rangs universitaires.