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RÉSULTATS

Gary Bettman refuse d'élargir les cadres des séries

Gary Bettman et la Coupe Stanley - Getty
Publié
Mise à jour

PALM BEACH - « Pourquoi réparer quelque chose qui n'est pas brisé? »

 

C'est avec cette question que le commissaire Gary Bettman a balayé du revers de la main l'idée d'élargir les cadres des séries éliminatoires.

 

Bien que la Ligue compte maintenant 32 équipes, bien que la parité rende plus difficile encore l'ascension au sein des huit clubs invités à prendre part aux séries, Bettman assure que le système actuel est « parfait ».

 

Rien de moins.

 

Pourtant, plusieurs gouverneurs croisés au cours des derniers jours en marge de la réunion des dirigeants de la LNH affirment qu'il serait temps de permettre à plus d'équipes d'avoir la chance d'accéder aux séries.

 

« Ce n'est pas l'écho que je reçois », a répliqué Gary Bettman lorsque confronté à cette réalité relevée par le collègue Pierre Lebrun qui a affirmé, mardi, à RDS, que les 12 gouverneurs qu'il a sondés favorisaient l'élargissement des cadres des séries.

 

S'inspirant de ce qui se fait au baseball majeur et au basket dans la NBA, les gouverneurs militant pour une refonte du système ajouteraient deux clubs aux huit qui sont invités dans chacune des associations.

 

Les équipes de septième, huitième, neuvième et dixième places se croiseraient dans le cadre de courtes séries qualificatives. Les clubs vainqueurs rejoindraient les six déjà qualifiés. Les clubs installés dans l'une ou l'autre des trois premières places dans chaque division. Ce qui couronnerait les succès obtenus en saison régulière.

 

Une fois regroupés, les huit clubs impliqués dans chaque division respecteraient les paramètres actuels.

 

Le côté spectaculaire des rondes qualificatives et les revenus supplémentaires que ces quatre duels généreraient inspirent les gouverneurs désireux de voir des changements apportés. Ces gouverneurs travaillent toutefois dans l'ombre et refusent de prendre position publiquement afin de ne pas s'opposer au commissaire sur la place publique.

 

Il sera intéressant de voir si les gouverneurs, ou même les diffuseurs qui pourraient profiter de matchs plus significatifs en fin de saison régulière et lors d'une éventuelle ronde qualificative réussiront à faire changer Gary Bettman d'idée.

 

Ce qui est loin d'être acquis.

 

Plafond : hausse d'un million $... minimum!

 

Parlant de revenus, le commissaire Gary Bettman a indiqué que, si la tendance se maintient, le plafond salarial grimpera d'un million $ l'an prochain, passant à 83,5 millions $.

 

Cette hausse respecte les ententes qui lient la LNH et l'Association des joueurs depuis que les deux camps ont élaboré des moyens de composer avec les pertes colossales de revenus en raison des contrecoups de la COVID.

 

Il est toutefois possible que le plafond puisse effectuer un bond plus important en passant à un peu plus de 86 millions $. Il faudrait toutefois que les revenus de la Ligue dépassent de 140 à 150 millions $ les projections actuelles pour que cela arrive.

 

« Selon nos ententes, les joueurs doivent environ 70 millions $ en guise de dette associée au montant en fiducie qu'ils doivent verser à la ligue afin d'éponger d'éventuelles baisses de revenus. Nos revenus passeront à 5,7 milliards – une hausse de 400 millions $ par rapport aux revenus de l'an dernier – cette année. Mais si nous encaissons 150 millions $ de plus que prévu, la dette sera remboursée et le plafond dépassera 86 millions $ dès l'an prochain », que le commissaire a expliqué.

 

Des revenus supplémentaires reliés aux publicités virtuelles sur les bandes, aux publicités brodées sur les chandails des équipes, à une fluctuation favorable de la valeur du dollar canadien et ses séries éliminatoires longues, enlevantes et impliquant des équipes de gros marchés pourraient permettre à la ligue de dépasser ses projections en matière de revenus.

 

« Il est beaucoup trop tôt pour avancer quoi que ce soit », a mis en garde Bill Daly, le commissaire adjoint de la LNH.

 

Parlant des publicités virtuelles sur les bandes et celles brodées sur les chandails, Gary Bettman assure qu'elles sont acceptées par les partisans et que les doléances soulevées par certains sont insignifiantes.

 

« Nos sondages auprès des amateurs indiquent qu'il n'y a pas de grogne. Il y a encore du travail à faire en matière de publicité sur les chandails, car toutes les équipes n'y ont pas encore recours alors qu'elles cherchent de bons partenaires et tentent de maximiser la valeur de ces ententes. Il y a encore du travail à faire, mais nous maintenons le cap », a indiqué Bettman.

 

Agressions sexuelles

 

Le dossier d'agressions sexuelles survenues en 2018 et impliquant des membres d'équipe Canada junior dont certains sont aujourd'hui dans la LNH noircit toujours le ciel au-dessus des bureaux de la Ligue.

 

« Nous sommes dans le dernier droit de l'étude de ce dossier. Nous avons reçu les conclusions de l'enquête que nous avons réclamée et attendons les conclusions de la Police de London afin de savoir s'il est possible de rendre ces conclusions publiques sans pour autant nuire au travail des policiers », a indiqué Gary Bettman.

 

Son bras droit Bill Daly m'a assuré que la Ligue pourrait prendre des mesures disciplinaires contre l'un ou l'autre des joueurs actifs dans la LNH impliqués dans cette affaire de viol collectif, même si aucune accusation criminelle n'était déposée.

 

En matière de discipline, la Ligue met la touche finale à un code de conduite qu'elle entend imposer aux partisans afin que tous les spectateurs puissent assister aux rencontres disputées dans les 32 amphithéâtres du circuit en toute sécurité. Ce code devrait être proposé et imposé dès la saison prochaine.

 

Sénateurs : procédures lancées en janvier

 

Bien qu'il ait refusé d'identifier l'un ou l'autre des acquéreurs potentiels, Gary Bettman a confirmé qu'une douzaine de groupes avaient signifié leur intérêt de faire l'acquisition des Sénateurs d'Ottawa.

 

« Nous avons reçu des confirmations d'intention, mais le processus se mettra en branle en janvier pour étudier ces candidatures et déterminer lesquelles méritent de passer aux étapes subséquentes », que le commissaire a indiqué.

 

Parce qu'il s'est lui-même placé sous les deux de la rampe, le comédien Ryan Reynolds fait bien sûr partie des personnes intéressées. Gary Bettman l'a d'ailleurs déjà rencontré.

 

« En plus d'être un comédien connu et très populaire alors que 100 millions de personnes le suivent sur différentes plateformes de médias sociaux, c'est aussi un homme intelligent qui connaît et comprend le sport et le domaine de la promotion. Il fait de l'excellent travail avec son équipe de soccer – le Wrexham football club – en Angleterre. S'il est possible de l'inclure dans le processus d'acquisition des Sénateurs, ce serait certainement positif pour l'équipe et pour la Ligue », a affirmé Gary Bettman.

 

Le commissaire a aussi ajouté que la présence de Reynolds n'était pas obligatoire au sein du groupe qui achètera l'équipe.

 

Propriétaire minoritaire du Canadien et gouverneur adjoint du Tricolore, Michael Andlauer est aussi dans la course pour acquérir les « Sens ».

 

La vente des Sénateurs et la saga associée à la construction d'un nouvel amphithéâtre à Calgary reviendront à l'ordre du jour de la prochaine réunion des gouverneurs, en février prochain dans le cadre du Match des étoiles.