Bientôt plus de contestations
PALM BEACH - Vous êtes tannés des contestations et des délais qu'elles entraînent pendant que les officiels analysent pendant de longues minutes les reprises qui permettront de maintenir ou de renverser leurs décisions?
Préparez-vous! Car si le comité de compétition composé de cinq joueurs et cinq propriétaires/directeurs généraux entérine les propositions présentées mardi par les DG dans le cadre de leur grande réunion annuelle, deux contestations supplémentaires seront ajoutées à la liste déjà établie.
Martin St-Louis et les 31 entraîneurs-chefs du circuit pourront contester des pénalités décernées à leurs joueurs pour bâtons élevés et pour des rondelles tirées directement dans la foule.
Les coachs devront toutefois être très bien informés ou prêts à assumer de lourdes conséquences si les reprises ne leur donnent pas raison.
Car si les décisions initiales des arbitres sont maintenues, une pénalité mineure pour avoir retardé la partie s'ajoutera à la première reliée à l'infraction signalée. Le club se retrouvera donc en situation de cinq contre trois.
À l'opposé, si les reprises confirment qu'un joueur atteint au visage l'a été par une rondelle égarée ou par le bâton d'un coéquipier et non celui d'un adversaire, ou que la rondelle n'est pas allée directement dans les gradins, les pénalités initialement décernées seront annulées.
À noter ici que les arbitres ont pratiquement toujours raison : deux fois seulement jusqu'ici cette saison, les reprises ont démontré que les officiels se sont trompés sur les 234 pénalités décernées pour avoir tiré la rondelle dans la foule. L'an dernier et il y a deux ans, ils se sont trompés six fois sur les 278 et 254 pénalités distribuées.
Comme quoi les entraîneurs-chefs devront y penser à deux fois avant de contester.
Pourquoi procéder à ce changement alors?
« Pour éviter qu'un match crucial en finale de la coupe Stanley se décide à la suite d'une attaque à cinq accordée par erreur. Notre objectif demeure le même : être le plus juste possible, même si nous savons qu'il est impossible d'être parfait », a expliqué le responsable des opérations hockey Colin Campbell.
Prolongation : statu quo
Outre l'ajout de ces deux types de contestations, le maintien de la prolongation telle qu'on la connaît aujourd'hui est l'autre élément marquant de la deuxième des trois journées de réunion de directeurs généraux.
Sans surprise aucune, les propositions de punir, d'une manière ou d'une autre, les équipes qui effectuent des retours en zone neutre et même en zone défensive lorsqu'elles sont incapables de générer une bonne occasion de marquer ont toutes été balayées du revers de la main.
« Il faudrait faire quoi? Siffler des arrêts de jeu pour punir un club qui ralentit le jeu? On ralentirait plus encore le déroulement des prolongations qui scellent l'issue du match dans 70 % des cas », a lancé avec conviction le doyen des directeurs généraux Lou Lamoriello des Islanders de New York.
Gardiens dans la mire
Plusieurs autres changements mineurs, voire très mineurs, sont proposés par les directeurs. Plusieurs touchent les gardiens.
Le premier : les gardiens envoyés dans la mêlée pour remplacer un coéquipier blessé pourront obtenir une courte période d'échauffement. Mais attention : cette permission sera accordée seulement dans le cadre d'un retrait préventif imposé par les responsables de la sécurité des joueurs qui suivent, dans les bureaux de la LNH à New York, tous les matchs disputés.
Cette décision évitera que des entraîneurs-chefs, comme ils le faisaient dans le passé, prétendent que leur gardien est blessé pour effectuer un changement, avec l'échauffement qui l'accompagne, afin d'obtenir un temps d'arrêt déguisé.
Les gardiens seront dorénavant eux aussi pénalisés lorsqu'ils sortiront accidentellement le filet de ses amarres. Un tel geste entraînera une mise en jeu en zone défensive, du côté choisi par l'équipe à l'attaque, et le club en défense ne pourra effectuer de changement de joueur. Cette règle existe déjà. Mais elle était réservée aux joueurs. La LNH l'étendra donc simplement aux gardiens.
Une mise en jeu en zone défensive, du côté choisi par le club en attaque, sans que les joueurs en défense puissent être remplacés sera aussi disputée après un arrêt de jeu rendu nécessaire après qu'un gardien eut perdu son masque.
En ce qui a trait aux gardiens d'urgence qui attendent du haut de la galerie de presse que leur service soit requis en cas de blessure, le statu quo est pour le moment maintenu.
Entre les portes
- La LNH continuera à afficher plus de clémence à l'endroit des joueurs qui se placent en situation de hors-jeu lorsqu'ils traversent la ligne bleue ennemie alors qu'ils ne semblent pas en plein contrôle de la rondelle. « Nous cherchons des moyens d'ouvrir davantage l'attaque et de permettre aux joueurs de talent de se faire valoir. Il est donc possible qu'un joueur soit considéré en possession et en contrôle de la rondelle, même si elle n'est pas en contact avec la lame de son bâton », a indiqué Colin Campbell.
- La LNH sera toutefois plus sévère à l'endroit des joueurs qui s'assoient sur la bande en attente du changement. Après un premier avertissement, une pénalité mineure sera imposée aux fautifs...
- La LNH tentera aussi d'uniformiser la « qualité » des gardiens d'urgence dans les 32 marchés du circuit. Mais elle n'exclut pas l'idée de revoir cette politique au cours des prochaines années...
- Rappelons en terminant que tous les changements proposés au cours de la réunion de cette semaine devront être approuvés par le comité de compétition et ensuite recevoir le « sceau royal » du bureau des gouverneurs avant d'être officiellement mis en application...