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RÉSULTATS

« Bob » chassé! Panthers déclassés!

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LAS VEGAS – Déclassés 7-2 par les Golden Knights, dominés dans les tous les aspects du jeu, en arrière 0-2 dans une grande finale qui pourrait être bien plus courte et beaucoup moins relevée qu'anticipée, les Panthers de la Floride sont en train de donner raison à tous ceux et celles qui assurent qu'ils ne se seraient jamais autant approchés de la coupe Stanley sans les vols multipliés par Sergeï Bobrovsky.

Qu'ils n'auraient jamais battu les Bruins de Boston trois fois de suite pour sortir de la première ronde.

Qu'ils n'auraient jamais contenu les Maple Leafs en deuxième ronde.

Qu'ils n'auraient jamais, au grand jamais, balayé les Hurricanes de la Caroline qui ont d'ailleurs été meilleurs qu'eux, sauf devant le filet, dans les quatre matchs de la finale de l'Est.

Les Knights ont rapidement pris le contrôle du match en marquant deux fois sur les 11 tirs dirigés sur la cage défendue par Bobrovsky. Ils ont chassé le meilleur gardien des séries en ajoutant deux buts sur leurs deux premiers tirs cadrés en période médiane.

L'issue du match était alors décidée. Il ne restait que le pointage final à déterminer.

Il est important ici de souligner qu'en dépit des quatre buts accordés sur les 13 tirs accordés, Bobrovsky n'a pas été aussi mauvais que ces statistiques le laissent entendre.

Il n'a pas été fumant, extraordinaire, sensationnel comme il l'a été depuis son entrée en relève à Alex Lyon en première ronde face aux Bruins.

Ça non!

Mais il n'a pas été moins bon que le reste de ses coéquipiers l'ont été devant lui ou devant son adjoint qui a accordé trois buts sur les 15 tirs qu'il a affrontés.

« Pour être certain de ne pas me faire poser la question à tout bout de champ lors des deux prochains jours, je vais vous dire tout de suite que notre gardien a été sensationnel depuis le début des séries. J'aurais aimé qu'on soit meilleurs que nous l'avons été devant lui ce soir. Je l'ai retiré du match simplement pour lui offrir du repos et il sera de retour à son poste lors du prochain match », que Paul Maurice a tranché après la deuxième défaite consécutive de son équipe.

C'était d'ailleurs la première fois depuis son entrée en action, en première ronde, face aux Bruins, que Bobrovsky encaissait deux revers de suite.

Indisciplinés et en retard sur tous les jeux

L'entraîneur-chef des Panthers est demeuré poli dans l'analyse du travail de ses joueurs. Il a insisté sur le fait qu'ils étaient à « trois pouces » de l'endroit où ils devaient être pour aider la cause de leur gardien.

« Nos adversaires ont pris notre filet d'assaut tout le match. Nos gars ont essayé de les contrer et de bloquer des tirs, mais ils étaient toujours à trois pouces de réussir. Ce n'est pas tant le fait que nous n'avons pas marqué assez de buts qui nous a coûté le match de ce soir, c'est notre incapacité à composer avec les poussées de nos adversaires », que Maurice a reconnu.

En passant, le coach des Panthers était beaucoup moins « hop la vie » après la deuxième défaite de suite de son équipe qu'il ne l'avait été après la première alors qu'il implorait tout le monde au calme avec un grand sourire accroché au visage.

C'est le visage sévère, les traits tirés et les dents serrées que Maurice a répondu aux questions des journalistes après la volée encaissée lundi.  

Si Maurice est demeuré poli, du moins publiquement, dans l'analyse du travail de ses joueurs, on n'est pas obligés de l'être.

Et on ne le sera pas.

Les Panthers ont été « meilleurs » que les Golden Knights dans un aspect du jeu et un seul : l'indiscipline.

On conviendra tous, du moins je l'espère, que c'est loin d'être une domination gagnante!

Ils ont passé la soirée à tenter de déranger l'adversaire en multipliant, comme ils l'avaient fait lors du premier match, des coups des coups de bâton et de taloches aussi sournoises qu'inutiles au visage de leurs adversaires après les coups de sifflet. 

Si au moins les Panthers s'étaient donné la peine de tenter de frapper les Knights rondement et légalement pour tenter de les ralentir, on pourrait comprendre et même louanger la robustesse affichée par les Panthers.

Après deux matchs, il est impossible de le faire. Car en se limitant à autant de « cochonneries » comme Jonathan Marchessault avait qualifié les escarmouches provoquées après les coups de sifflet, les Panthers ont beaucoup plus aidé les Knights qu'ils leur ont nui.

C'est d'ailleurs lors de leur premier avantage numérique que les Knights ont pris les devants alors que Jonathan Marchessault a marqué le premier de ses deux buts.

Les Knights ont marqué deux fois en quatre avantages numériques.

Les Panthers ont été blanchis quatre fois de suite.

Deux mises en échec renversent les Panthers

Les conséquences de deux mises en échec solides ont d'ailleurs envoyé les Panthers sur le dos. Ou fait grandir les Knights. Ou les deux…

Comme il le fait le plus souvent possible, et il l'a fait souvent depuis le début des séries, Radko Gudas était à la recherche d'une cible en début de première période.

Il l'a trouvée alors qu'Ivan Barbashev fonçait près de la bande en zone neutre. Gudas est alors foncé sur lui sans retenue. L'ennui pour le défenseur des Panthers et son équipe, est que Barbashev l'a vu venir. Il s'est donc bien campé sur ses patins et c'est Gudas qui a essuyé le plus gros de l'impact initial. Déjà sonné, le défenseur s'est ensuite frappé la tête en tombant sur la glace. Visiblement secoué et étourdi, il a retraité au vestiaire et n'est pas revenu au jeu.

Comme il le fait le plus souvent possible, et il l'a fait souvent depuis le début des séries, Matthew Tkachuk a lui aussi tenté de donner un grand coup pour freiner les Knights et relancer son équipe.

Il l'a fait en fin de deuxième alors qu'il a épinglé Jack Eichel au centre de la patinoire.

Le coup était solide. Très. Et il était légal comme l'ont reconnu Eichel lui-même, ses coéquipiers et leur entraîneur-chef.

« Je l'ai vu à la dernière minute et le bout d'un de mes patins s'est pris dans la glace. J'ai été déséquilibré et je tombais lorsqu'il m'a frappé. C'était un coup très dur, mais ça fait partie du jeu », que Eichel a convenu après le match.

Quittant la patinoire en donnant nettement l'impression qu'il avait été blessé, Eichel est revenu au jeu en troisième période alors que Tkachuk est demeuré au vestiaire en raison d'une pénalité de 10 minutes d'inconduite écopée lors du rififi qui a suivi sa mise en échec aux dépens de la vedette des Knights.

Ce retour au jeu de Eichel, qui a mis la table au deuxième but du match de Jonathan Marchessault, a soulevé ses coéquipiers et envoyé les Panthers sur le dos. Comme l'a perte de Gudas l'avait fait en première.

« C'est normal de se faire frapper en séries. Il faut parfois souffrir pour gagner. Rien ne devrait être facile en finale de la coupe Stanley » a commenté Bruce Cassidy après la victoire de son équipe.

Je veux bien, mais lundi soir, tout semblait facile pour les Knights tant ils dominaient les Panthers.

Et si les Panthers continuent de s'enliser en facilitant le travail de leur adversaire avec autant d'indiscipline au lieu de le compliquer en jouant du gros hockey, les Knights reviendront à Las Vegas pour célébrer avec leurs partisans et non pour disputer un match de hockey!