LOS ANGELES - Guy Boucher va amorcer sous peu le processus de sélection de ses adjoints. Le nouvel entraîneur du Lightning de Tampa Bay dit qu'il a toute la latitude de les choisir, ajoutant du même souffle que ses acolytes chez les Bulldogs de Hamilton, Martin Raymond et Daniel Lacroix, ne commencent pas avec une longueur d'avance.

«Non, pas du tout, a répondu Boucher, vendredi soir. Je vais prendre bien soin de ne pas donner de longueur d'avance à personne.

«Je suis loyal. L'an dernier, j'aurais pu engager des gens près de moi. Mais j'en ai préféré d'autres. Les circonstances font que je peux choisir, mais j'ai le mandat clair de prendre les bonnes décisions dans le meilleur intérêt de l'organisation, selon le type de joueurs qu'on aura. C'est pour cela que parfois je dois écarter des gens que j'apprécie beaucoup, que je choisirais dans d'autres circonstances.»

Boucher n'a pas voulu se mouiller quant à savoir si Raymond ou Lacroix sont prêts à prendre sa relève à Hamilton.

«J'ai du respect pour les deux. Ils sont tous les deux compétents, mais je n'ai aucune idée des plans du Canadien, a-t-il mentionné. C'est une question difficile pour moi à répondre parce que je ne suis plus dans le portrait. Je suis assuré que le Canadien va faire le bon choix.»

Pour revenir au processus de sélection de ses adjoints, Boucher a dit qu'il va prendre bien son temps.

«Rappelez-vous l'an dernier, a-t-il évoqué. J'ai été nommé entraîneur des Bulldogs au début de juillet, mais je n'ai choisi mes adjoints qu'au début d'août. Personne ne le sait, mais j'ai rencontré une douzaine de candidats avant d'arrêter mes choix sur Martin et sur Daniel.»

Boucher a dit qu'il a la liberté de choisir qui il veut, mais que cette liberté s'arrête là où commence celle du directeur général Steve Yzerman.

«Une chose est claire entre nous deux depuis le début, c'est que nous ferons les choses en collégialité. Steve et moi avons la même philosophie, la même vision des choses. Nous aurons plusieurs discussions ensemble. L'objectif demeure de prendre les meilleures décisions possible. Nous n'avons pas encore le portrait précis du groupe de joueurs que nous aurons sous la main. Quand ce sera le cas, j'aurai une meilleure idée des qualités recherchées chez mes adjoints.»

Boucher, qui vit dans un véritable tourbillon depuis sa nomination, a rencontré individuellement Vincent Lecavalier, Martin St-Louis et Steven Stamkos afin de bien tâter le poul du Lightning.

«On me demande souvent comment je m'y prendrais pour relancer Vincent Lecavalier, a-t-il relevé. Je n'estime pas d'avoir à le faire. Le Lightning n'a pas franchi le premier tour des séries depuis que l'équipe a gagné la coupe Stanley, en 2004. Je ne crois pas que c'est parce que Vincent Lecavalier a connu six (sic) mauvaises saisons! L'incertitude entourant l'avenir de la concession ces dernières années a affecté les joueurs. Vincent plus que les autres en tant que capitaine.

«C'est important pour moi de rencontrer les leaders d'une équipe avant de la diriger, a-t-il résumé. Je fais toujours ça. Je juge que ce n'est pas à moi d'imposer ma philosophie aux joueurs. Je dois plutôt intégrer la mienne à la leur. Ce sont eux qui gagnent des matchs et des championnats. Ma tâche est de les guider là-dedans.»