Boucher paie pour ses succès de première année
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 21:00 mardi, 26 mars 2013. 19:21Généralement, lorsqu’un entraîneur-chef perd son emploi, on n’a qu’à regarder le personnel de joueurs pour se rendre compte que c’est sur la glace et non derrière le banc que le problème subsiste. C’est le cas avec Guy Boucher comme pour beaucoup d’autres. À première vue, on regarde cette équipe et on constate un manque de profondeur à l’attaque, malgré la présence de quelques joueurs de premier plan, et une brigade défensive à tout le moins suspecte. Quant aux gardiens, je ne crois pas que cela ait été un facteur très important dans les déboires de l’équipe au cours des deux dernières saisons.
À sa première année, 2010–2011, le Lightning s’est qualifié pour les séries et a même surpris la plupart des observateurs en se rendant jusqu’en finale d’association. Par contre, en regardant d’un peu plus près l’ensemble de la saison, il faut bien admettre que les succès de l’équipe relevaient davantage du mirage que d’une qualité de jeu hors de l’ordinaire. D’abord en séries, il faut souligner – quitte à me répéter pour ceux et celles qui me lisent régulièrement – que le facteur chance est davantage présent en raison du petit nombre de matchs disputés dans une série. Je n’irai pas jusqu’à dire que le Lightning ne méritait pas de gagner ses deux premières séries, mais il était plus facile de connaître du succès sur une courte période.
L’autre aspect, plus révélateur de la réelle valeur de l’équipe, c’est d’évaluer comment le Lightning s’est qualifié pour la ronde éliminatoire. Et c’est là que ça se complique. Mon baromètre préféré demeure la fiche d’une équipe dans les matchs à grands écarts (trois buts ou plus). Or, le Lightning avait une fiche déficitaire à cet égard. Et comme le dossier de l’équipe était largement positif dans les matchs serrés, l’organisation devait absolument améliorer sensiblement l’équipe pour pouvoir améliorer ses chances l’année suivante.
En créant ainsi des attentes plus élevées après une première année de succès dus en grande partie au facteur chance, Guy Boucher faisait pratiquement face à une situation où il ne pouvait gagner à moyen terme. Il était carrément irréaliste de croire que l’an dernier, l’équipe pouvait obtenir les mêmes résultats que l’année précédente sans améliorer sensiblement l’équipe. Quant à cette présente saison, ironie du sort, le Lightning mérite d’avoir un dossier bien supérieur à ce qu’il montre (dossier de 8–2 dans les matchs à grands écarts.)
Oui, parfois, le monde est bien injuste!