Les Sénateurs d'Ottawa ont prouvé qu'ils pouvaient déjouer les probabilités et causé la surprise dans leur série face au Canadien de Montréal. Leur prochain défi est imposant, mais les Sénateurs sont prêts et bourrés de confiance pour le deuxième tour.

Ils affronteront la première équipe dans l'Est, les Penguins, dans la demi-finale d'association qui s'amorcera mardi, à Pittsburgh. Les Sénateurs, tombeurs en cinq matchs de la deuxième tête de série au premier tour, auront besoin de tout un effort d'équipe et d'une prestation solide de leur gardien pour rivaliser avec les champions de la section Atlantique.

« Je suis certain que tout le monde croit que nous allons perdre cette série, je présume, a dit le défenseur Marc Methot. C'est l'occasion pour nous de prouver le contraire. »

Les Penguins sont bourrés de vedettes, mais s'il y a un aspect où les Sénateurs peuvent avoir le dessus, c'est devant le filet. Craig Anderson a fait la différence au premier tour et on comptera encore sur lui face aux Penguins, qui miseront sur Tomas Vokoun pour amorcer la série. Les Sénateurs ont aussi démontré de belles choses offensivement dernièrement, ainsi qu'une volonté d'adopter un style plus physique.

« Une fois en séries, on croit que rien n'est impossible, a déclaré le capitaine des Sens, Daniel Alfredsson. On pense qu'on peut donner du fil à retordre aux Penguins, voire même gagner cette série. On respecte tout le talent dont ils disposent et on sait que ça va prendre tout un effort d'équipe. »

Les attaquants Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Jarome Iginla ont été les fers de lance des Penguins, qui viennent de battre les Islanders de New York en six matchs. Les Sénateurs devront contenir cette attaque explosive s'ils veulent conserver leurs chances de l'emporter.

« On ne doit ne pas leur accorder trop de surnombres, sinon, ce ne sera pas joli, a estimé Alfredsson. On devra jouer de la même façon (que face au Tricolore): du hockey sans dentelle, physique, en évitant le banc de punitions. »

Les Sénateurs ont fatigué plusieurs des attaquants du Tricolore à l'aide de leur jeu physique et tenteront de faire de même contre les Penguins.

« Les gens doivent comprendre que lorsque vous jouez contre de grands joueurs, ce n'est pas toujours facile de les frapper, a indiqué Methot. Ils sont bons pour une raison et ils ne se placent pas en position vulnérable, où ils recevront de bonnes mises en échec. Ce sera difficile. »

Les Sénateurs ne pourront pas se permettre d'accorder beaucoup de jeux de puissance aux Penguins, qui ont le meilleur du circuit dans les présentes séries, avec un taux d'efficacité de 33,3 pour cent.

« Nous savons que les unités spéciales sont une grosse part de leurs succès, a dit Alfredsson. Ils sont forts à cinq contre cinq, mais leur désavantage numérique est aussi très bon et leur jeu de puissance fait partie des meilleurs de la ligue. Alors on sait qu'on devra gérer cela intelligemment. »

Il s'agira du quatrième affrontement en séries entre les deux équipes. Les Penguins ont éliminé les Sénateurs deux fois, la plus récente en six matchs, en 2010.

Bien que des rumeurs ont circulé au sujet d'un possible retour au jeu de Jason Spezza dans cette série, ce ne sera pas lors des deux premiers matchs à Pittsburgh: le centre étoile des Sénateurs n'a pas fait le voyage avec l'équipe.