C'est encore officiellement la saison morte, mais les joueurs sont bien actifs à l'entraînement. Derick Brassard est l’un de ceux qui aura eu le moins de repos, d'ailleurs.

Le Québécois s'est rapidement remis au travail à la suite de la défaite des Rangers de New York en finale de la coupe Stanley face aux Kings de Los Angeles.

Brassard retient une grande leçon de sa présence en finale de la LNH.

«Je crois que nous étions rendus à notre105e match. J'ai réalisé à quel point c'était difficile physiquement et mentalement. Je me considérais chanceux d’avoir pu m’entraîner l'été dernier parce que je ne sais pas comment j'aurais fait», a confié Brassard.

«C'est difficile de s'en remettre, mais en même temps, il y a tellement de bonnes équipes. On est fier de ce qu'on a accompli. Il faut mettre la saison derrière nous et s'assurer de bien entamer la prochaine campagne », a-t-il ajouté.

C'est après une aussi longue saison que l'entraînement estival prend tout son sens.

«C'est un été un peu différent pour moi cette année. En atteignant la finale, ça nous accorde seulement un mois et demi d'entraînement. À chaque fois que je viens au gym, je me dis que ça va payer pendant la saison», a soutenu l’auteur de 18 buts et 27 aides la saison dernière.

« Je suis un croyant sur la force, l'explosivité et la vitesse donc 80% du programme tourne autour de ces sujets », a indiqué son préparateur physique Jean-Robert Léger.

«J'essaie de travailler l'explosion puisque notre sport est de plus en plus rapide. Je vais essayer d'être plus rapide et plus fort physiquement même si ce n'est pas facile. Après mon entraînement lundi, j'étais encore étourdi rendu à la maison », a reconnu Brassard.

« Derick se retrouve dans la phase 2 de son programme. On fait aussi des réparations sur lui car il y avait quelques enjeux au niveau de ses épaules donc on travaille beaucoup là-dessus », a fait remarquer l’entraîneur.

Brassard consulte également un physiothérapeute et il essaie de surveiller son alimentation autant que possible.

« C'est ça le plus difficile. Je me permets de tricher pendant les trois premières semaines après la saison et ensuite je suis plus discipliné. J'essaie aussi de ne pas tricher entre les repas », a détaillé Brassard.

L'attaquant des Rangers vient de signer un contrat de cinq ans, mais il ne compte pas se mettre de pression supplémentaire.

« Dès que tu joues dans la LNH, tu as de la pression sur les épaules. Je vais juste essayer de jouer le même hockey et déployer de la passion », a identifié l’ancien des Voltigeurs de Drummondville.

Malgré une fin de saison crève-coeur en finale de la coupe Stanley, Brassard regarde déjà vers l'avant. Il profite de sa courte saison estivale pour mettre les bouchées doubles et arriver prêt au camp d'entraînement.