Daniel Brière et les Sabres de Buffalo peuvent maintenant arrêter de parler de ce qu'ils veulent faire quand les séries éliminatoires commenceront, ce dont ils discutent depuis le premier jour du camp d'entraînement.

Sept mois et 53 victoires, un sommet dans la Ligue nationale et un record de concession, plus tard, il est temps pour les Sabres de montrer qu'ils sont capables de se battre pour l'obtention de la coupe Stanley.

"Nous n'avons parlé que de cela pendant toute l'année et il semble que ça nous a pris beaucoup de temps pour y arriver, a dit Brière, un des co-capitaines des Sabres. Là il est temps de commencer la vraie saison. J'ai hâte."

Ca commence jeudi pour les Sabres (53-22-7), qui entreprennent les séries avec une pancarte de favoris et qui accueilleront les Islanders de New York (40-30-12), qui ont atteint les séries in extremis en battant les Devils du New Jersey 3-2 en fusillade dimanche.

Par contre, les Sabres ont bien dit qu'ils portaient le plus grand respect aux Islanders, même s'ils ont terminé la saison avec 13 victoires de plus, ont marqué 60 buts de plus et ont remporté trois des quatre matches entre les deux formations cette saison.

"D'aucune façon, nous ne croyons que ce sera une série facile, a dit Brière. A ce temps-ci de l'année, on ne prend rien pour acquis."

L'entraîneur Lindy Ruff était d'accord.

"Il y a toujours des surprises et ça fait partie de mon travail de m'inquiéter, a dit Ruff. Et c'est déjà commencé."

Mais cela ne veut pas dire que les Sabres manquent de confiance et ils savent que toute la ville de Buffalo les appuie.

"Si nous ne remportons pas la coupe Stanley, nous serons très déçus, a dit le gardien Ryan Miller. C'est bien évident pour nous et pour tous nos supporteurs."

On s'attend à beaucoup des Sabres parce qu'ils sont en grande santé au début des séries et qu'ils ont même retrouvé Tim Connolly et Maxim Afrinogenov la semaine dernière. Connolly a disputé les deux derniers matches après avoir raté toute la saison à cause de séquelles d'une commotion cérébrale. Afinogenov était de retour après avoir raté 21 matches à cause d'une fracture à un poignet.

Les Sabres se retrouvent avec le même noyau de joueurs qui leur ont permis d'atteindre la finale de l'Association de l'Est l'an dernier qu'ils ont perdu en sept matches face aux Hurricanes de Caroline, qui ont ensuite gagné la coupe.

Si on se demandait bien qui étaient ces Sabres l'an dernier, ce n'est pas la même chose cette fois-ci. Plusieurs prévoyaient même en début de saison qu'ils allaient être de sérieux aspirants aux grands honneurs.

"Je pense que ce qui s'est passé l'an dernier nous a aidés beaucoup. Nous avons vu de près ce qui aurait pu se produire, a dit l'ailier Jason Pominville. Nous avons faim et nous voulons la coupe encore plus. Et nous espérons être capables de franchir la prochaine étape."

Les Sabres ont une attaque bien équilibrée. Ils ont dominé la ligue avec 308 buts. Ils ont sept marqueurs de 20 buts et quatre marqueurs de 30 buts.

Brière a dominé avec 95 points (32 buts et 63 passes). Thomas Vanek, un joueur de deuxième année, a marqué 43 buts le plus haut total à Buffalo depuis 1992-93 quand Alexander Mogilny en avait marqué 76.

Ils ont six vétérans défenseurs et Miller a mérité 40 victoires. Et les Sabres ont rappelé lundi la recrue Drew Stafford, qui a marqué 13 buts et récolté 27 points en 41 matches seulement.

Mais Brière ne veut pas en faire tout un plat.

"Je pense que nous sommes mieux préparés que l'an dernier, a-t-il dit. Ce ne nous avons réalisé cette année ne veut rien dire. C'est ce que nous ferons quand commenceront les séries qui comptera vraiment."