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On parle beaucoup de la séquence de défaites au premier tour des Maple Leafs de Toronto, qui n’ont pas remporté une ronde depuis 2004, mais les Panthers sont eux aussi sur une séquence de ratés lors du tournoi printanier.

La dernière fois qu’ils ont remporté une série, c’était en 1995-96, alors qu'ils se sont rendus jusqu’en finale de la Coupe Stanley avant de s’incliner contre l’Avalanche du Colorado. Avec le trophée des Présidents en poche et la meilleure offensive que la LNH ait vue dans ce millénaire, la Floride à l’intention d’être bien plus qu’un simple amuse-bouche en première ronde.

Devant eux, Alex Ovechkin et les Capitals de Washington. Les Caps ont peut-être pris la dernière place en séries, mais la Floride ne peut pas se permettre de les sous-estimer. Ils ont obtenu 100 points au classement général et ont encore la majorité du noyau qui leur a permis de remporter la Coupe Stanley il y a quelques saisons.

Sans surprise, les Panthers sont considérés comme favoris dans cet affrontement, mais c’est loin d’être une formalité. Autant pour la Floride que Washington, des questions demeurent. Voici, selon moi, une question cruciale que devra répondre chaque formation si elle espère se rendre au deuxième tour.

Est-ce que les Panthers peuvent limiter leurs erreurs?

Offensivement, les Panthers n’ont rien à prouver. Ils sont le premier club à marquer au moins quatre buts par match depuis les Penguins de Pittsbutgh de 1995-96, qui étaient menés par Mario Lemieux, Jaromir Jagr, et Ron Francis. Leur attaque est également variée, avec six marqueurs de 20 buts et dix joueurs qui ont franchi le plateau des 40 points. On peut même en rajouter un dans chaque catégorie si on inclut la production de Claude Giroux à Philadelphie.

Par contre, être aussi agressif en attaque vient avec quelques conséquences. Notamment, la Floride est extrêmement vulnérable aux revirements et aux contre-attaques rapides. Les Panthers ont terminé la saison au 30e rang de la LNH en revirements par match et au 31e rang pour les entrées en surnombre accordées. Ce n’est pas trop problématique en saison régulière, où ils peuvent simplement masquer leurs lacunes avec leur force de frappe écrasante.

Les choses sont différentes lors d’une série de sept matchs, où l’adversaire peut trouver des façons plus spécifiques et élaborées pour exploiter ce genre de faiblesses. De plus, Washington n’est pas piqué des vers offensivement. Les Caps ont réussi à suivre le rythme des Panthers lorsque les deux formations se sont affrontées au cours de la saison. Ils ont marqué quatre buts lors de chacun des trois matchs entre les deux clubs et ont un avantage de +4 en chances en entrée de zone. Leur meilleure chance de surprendre les gagnants du trophée des Présidents est de les battre à leur propre jeu.

Qui sera l’homme de confiance des Capitals?

Alors que la plupart des clubs en séries ont un gardien numéro un clair et net, des questions demeurent devant le filet pour Washington. Peter Laviolette n’a pas encore confirmé qui de Vitek Vanecek ou Ilya Samsonov sera devant la cage pour le match numéro un.

Samsonov semblait le favori pour être le gardien de l’avenir, mais il n’a pas réussi à maintenir son niveau de jeu avec une plus lourde charge de travail cette saison. Il a obtenu 39 départs après en avoir obtenu 40 lors des deux saisons précédentes combinées. Vitek Vanecek est devenu l’homme de confiance de Laviolette, mais ses chiffres ne sont pas exactement impressionnants, avec un taux d’arrêt de ,908 et une moyenne de buts sauvés de 0,04 par match, faisant le lui un gardien essentiellement moyen. Leurs performances lors du dernier mois de la saison régulière apportent plus de questions que de réponses.

Capitals c. Panthers - ronde 1

Depuis le 6 avril, les deux gardiens se sont partagé la cage et les résultats sont mixtes. Vanecek excelle contre les tirs faciles en périphérie, mais a eu de la difficulté lorsque l’adversaire décoche de l’enclave, quelque chose que les Panthers ne se gêneront pas à faire.

Pour Samsonov, c’est le contraire; son taux d’arrêt de ,845 face aux tirs de l'enclave se classerait tout juste en dehors du top-10 de la LNH pour la saison, mais il a accordé 12 de ses 25 buts depuis le 6 avril en périphérie, incluant sept sur des tirs qui sont survenus entre la ligne bleue et les cercles de mises en jeu. Pour comparaison, 32 gardiens cette saison ont posté un taux d’arrêt supérieur à ,908 sur tous leurs tirs affrontés, pas seulement en périphérie. Washington ne peut pas se permettre d’offrir ce genre de cadeau à l’attaque floridienne.

Un signe encourageant est la performance défensive de Washington. Malgré leur 12e rang en buts accordés, les Capitals se classent parmi les meilleurs clubs défensifs de la LNH cette saison. Ils sont dans le top-10 pour limiter les buts attendus, les tirs de l'enclave et du bas de l’enclave, le cycle offensif, et l’échec avant. Si un des gardiens peut s’établir comme un partant fiable derrière cette solide défensive, Washington pourrait donner du fil à retordre aux Panthers.