Les Penguins de Pittsburgh se préparent en vue d'affronter les Capitals de Washington en deuxième ronde éliminatoire et tous les observateurs s'attendent à une série longue, épuisante et très spectaculaire qui suscitera beaucoup d'attention.

Voir les Penguins et les Capitals s'affronter en deuxième ronde, il s'agit du scénario rêvé pour les dirigeants de la LNH et pour les amateurs de hockey également. Au-delà des deux équipes en présence, cet affrontement pourrait permettre de trancher le débat d'identifier le meilleur joueur de la planète : Ovechkin, Malkin ou Crosby.

«Il existe une belle rivalité entre Ovechkin et moi», avoue Crosby. «Nous sommes des athlètes compétitifs et nous haussons notre jeu d'un cran lorsqu'on s'affronte ce qui est à l'image de nos deux équipes. Je sais que plusieurs personnes parleront du duel entre Ovechkin et moi, mais l'objectif demeure de remporter la série. Ce n'est pas à propos de moi et de lui.»

«On entend toujours parler de cette histoire entre Crosby et Ovechkin, mais malgré tout c'est Malkin qui a remporté le championnat des pointeurs», ajoute Maxime Talbot. «Il a réussi à se faufiler en silence au sommet des marqueurs. Ça demeure une belle compétition, mais c'est avant tout deux équipes qui s'affrontent et celle qui l'emportera détiendra un avantage.»

La série entre ces deux formations sera le point de mire de la deuxième ronde. Immédiatement après la victoire de son équipe face aux Rangers mardi soir, l'entraîneur Bruce Boudreau avouait déjà qu'il s'attendait à un véritable cirque. À ce niveau, les Penguins ont peut-être un avantage puisqu'ils ont vécu avec ce genre de pression supplémentaire en accédant à la finale de la coupe Stanley l'an dernier.

«Nous avons passé à travers l'an dernier avec le même noyau de jeunes joueurs et ça nous aidera d'avoir vécu cette expérience», raconte Pascal Dupuis.

En saison régulière, Washington a gagné trois des quatre matchs entre les deux équipes et la seule victoire des Penguins a été arrachée en tirs de barrage. Ovechkin et compagnie s'en sont donnés à cœur joie face à Marc-André Fleury. Lors des quatre affrontements, le jeune gardien québécois a été bombardé et il a maintenu une gênante moyenne de près de cinq buts alloués par partie.

«C'est arrivé ainsi», explique Fleury. «Les Capitals et le Canadien ont marqué plusieurs buts contre moi et ce n'était pas amusant. J'ai hâte de recommencer et mieux faire contre eux.»

Bien malin celui qui pourra prédire avec exactitude le résultat de cette série. Les jeunes Penguins ont démontré l'an passé qu'ils peuvent aisément composer avec la pression et ils n'ont rien à cirer de leur mauvaise fiche contre les Capitals cette saison. Leur seule victoire a été obtenue en mars alors qu'il formait une équipe différente avec l'arrivée de Chris Kunitz et Bill Guerin.

D'après un reportage de Luc Gélinas