Comme pour les équipes, chez les officiels, la fin de la saison régulière signifie la joie pour certains et la déception pour d’autres. Des 77 officiels de la LNH, seulement 40 auront le privilège de travailler lors des séries de la coupe Stanley.

Cette année, 8 des 20 arbitres et 4 juges de lignes seront d’office. Les vétérans Dave Jackson, Marc Joannette, Eric Furlatt, Chris Lee et François St-Laurent sont de retour, alors que Justin St-Pierre, Francis Charron et Gord Dwyer en seront à leur première fois.

Pierre Racicot, qui a travaillé lors les sept dernières finales, sera au rendez-vous en compagnie de Jonny Murray et Michel Cormier. Matt MacPherson en sera à ses premières séries. Le vétéran Jean Morin, qui est un gage d’excellence chez les juges de lignes, doit déclarer forfait ennuyé par une blessure au dos qui l’a tenu loin de l’action durant toute la saison.

Le standard

C'est toujours la même question : « pourquoi les arbitres rangent leur sifflet en séries? ». Je pourrais écrire vingt pages sur le sujet, mais je suis convaincu qu’à la première infraction manquée ou décision discutable, vous vous ferez un plaisir de me rappeler que vous aviez raison.

En séries, chaque décision des officiels est sous la loupe. Les conséquences d’un but marqué en avantage numérique ou d'un hors-jeu manqué prennent toute leur ampleur étant donné le caractère sans lendemain des séries.

Les arbitres devront être vigilants sur les attroupements après le sifflet et sur la protection des gardiens de but. En séries, le jeu est tellement serré que les joueurs deviennent très créatifs dans l’art de déranger le gardien.

Moneyball

Un collègue signait cette semaine un article, étude à l’appui, démontrant que les arbitres étaient « moins bons » en séries. L'étude Biased impartiality Among National Hockey League Referees (L’impartialité biaisée des arbitres de la LNH) tente de démontrer l’impartialité des arbitres en séries.

Il y a ceux qui prétendent que les chiffres ne mentent pas, mais il y a beaucoup plus que ça au hockey. Le mythe selon lequel on patine avec des billes dans les poches et que si le compte est inégal en fin de partie, c’est que l’on a manqué le bateau est faux.

Les unités spéciales et les gardiens sont probablement les deux principaux facteurs en séries. Si je décerne quatre pénalités de suite à une équipe, il est plus que probable que l’entraîneur passe le message à ses joueurs d’être plus disciplinés. Mais dans une ligue aussi équilibrée, les matchs en séries où le différentiel des pénalités est élevé sont rares. Les équipes s’ajustent.

J’ai adoré lire Moneyball et j’ai aussi bien aimé le film, mais le hockey n’est pas le baseball et les chiffres n’expliquent pas tout! Cette étude est à mes yeux loin de ce qui se passe réellement sur les patinoires de la LNH en séries.

Les suspensions

Tout comme les décisions des officiels, chaque décision rendue par le comité de la sécurité des joueurs sera scrutée, analysée et décortiquée. Bien que ce ne soit pas souhaitable, il risque fort bien d’y avoir des gestes qui seront passibles de suspension. Stéphane Quintal et son équipe travailleront dans la continuité des standards et procédures établis par l’ancien préfet de discipline, Brendan Shanahan. Quintal a l’expérience et la rigueur pour s’assurer d’amener les séries à bon port.

Bonnes séries!