DETROIT - Chris Chelios ne devrait pas jouer dans le premier match de la finale. Son retrait de la formation ne diminue en rien sa joie de pouvoir inscrire son nom sur la coupe Stanley pour la troisième fois de sa carrière.

"Je suis très content de ne pas avoir pris ma retraite il y a deux ans. Je m'en voudrais tellement aujourd'hui", a déclaré le vétéran défenseur des Red Wings.

Chelios s'est blessé à une jambe durant la série contre Dallas. Il est prêt à revenir au jeu mais il dit comprendre l'entraîneur Mike Babcock de vouloir garder intacte la formation qui a éliminé les Stars.

"Je suis de ceux qui pensent qu'on ne touche pas à une formation gagnante, dit Chelios. Je sais que j'aurai l'occasion de jouer dans la finale."

L'expérience

Âgé de 46 ans, Chelios a remporté la coupe à Montréal (1986) et à Detroit (2002). Il croit que l'expérience représente le meilleur atout des Red Wings.

"Cette organisation a toujours accordé de l'importance à l'expérience. Certains joueurs ont pu ainsi étirer leur carrière au maximum, raconte l'Américain natif de Chicago.

"Cette façon de voir les choses a permis à d'autres de s'intégrer à l'équipe sans se voir confier de trop lourdes responsabilités. Des joueurs comme Hank (Henrik Zetterberg) et Pav (Pavel Datsyuk) ont pu se développer à leur propre rythme.

"Personnellement, je me trouve chanceux de faire partie d'une équipe semblable. Les Red Wings ont donné un second souffle à ma carrière. Je suis toujours animé de la même passion même si je n'ai plus les mêmes jambes ni les mêmes mains qu'à mes débuts", ajoute-t-il.

Chelios dit avoir profité des succès des Red Wings.

"Je ne serais pas ici si l'équipe ne gagnait pas autant. Je crois aussi m'être bien adapté à un nouveau rôle. J'écoule les pénalités et j'en retire beaucoup de satisfaction.

Sidney Crosby

Chelios devra contenir à défaut de neutraliser Sidney Crosby.

"Je ne crois pas que mon âge soit un avantage, assure-t-il en parlant du capitaine des Penguins qui est de 26 ans son cadet. Il est un des meilleurs joueurs de la ligue. Pour avoir du succès, je devrai deviner ses intentions et bien me positionner."

D'aucuns considèrent Chelios comme le meilleur joueur américain de l'histoire du hockey. Il s'agit d'un compliment qu'il s'empresse de partager.

"Des joueurs comme Neil Broten et Dave Christian sont venus avant moi. J'ai profité de leur expérience. Je serais très heureux d'être considéré parmi les 10 ou 15 meilleurs joueurs de mon pays.

"Je suis par contre assez fier d'avoir été un bon ambassadeur du hockey. C'est une chose qui me restera pour toujours."