OTTAWA - Alex Chiasson sera de retour au sein de la formation des Sénateurs ce soir, à Ottawa. Contre le Wild du Minnesota, le Québécois de 24 ans tentera de reprendre là où il avait laissé au lendemain d’un match raté en raison d’un tir qui l’a atteint à l’intérieur du pied droit.

« Comme n’importe quel joueur de hockey, je déteste devoir céder ma place, mais le personnel médical ne voulait courir aucun risque. Il faut dire que mon pied était tellement enflé qu’il était très difficile de même le glisser à l’intérieur de mon patin », a reconnu Chiasson, interrogé dans le vestiaire des Sénateurs après l’entraînement matinal.

Cette blessure est mal tombée pour Chiasson. Obtenu des Stars de Dallas dans le cadre de la transaction qui a chassé Jason Spezza d’Ottawa, l’ailier droit revendiquait cinq points (deux buts) à ses cinq derniers matchs avant de recevoir un tir frappé décoché par David Warsosky des Bruins de Boston. Un bon copain de Chiasson. « C’était mon meilleur ami lorsque nous défendions les couleurs de Boston University dans les rangs collégiaux américains. Ce sont des accidents. Ça arrive », philosophait Chiasson qui ne compte pas jouer de prudence pour autant devant les tirs ennemis.

« Ce n’est pas seulement important pour moi de bloquer des tirs, mais important pour tous les joueurs de l’équipe. On doit contribuer dans tous les aspects du jeu. Et si je dois produire en attaque à un bout de la patinoire, je dois aussi m’impliquer à l’autre bout », analysait Chiasson qui fait sa place lentement mais sûrement au sein de la formation.

Employé surtout au sein d’un trio piloté par Mika Zibanejad et complété tantôt par Bobby Ryan, tantôt par Milan Michalek, Chiasson revendique trois buts et sept points en 10 rencontres. Il a marqué ses trois buts sur 15 tirs, dont cinq ont été décochés au cours d’une seule et même partie.

« C’est la facette du jeu que je dois améliorer le plus à mes yeux. Je dois tirer davantage et obtenir de meilleurs tirs. Car c’est en tirant que tu obtiens des buts. Je crois que je ne le fais pas assez », assurait Chiasson qui a obtenu deux tirs ou moins dans huit de ses 10 premiers matchs dans l’uniforme des Sénateurs.

Au-delà cette petite lacune, il considère avoir réussi son entrée. « Je suis arrivé au camp prêt à relever le défi qui m’attendait. Je suis arrivé en forme et je me suis bien intégré rapidement. J’avais comme objectif de prouver que je pouvais assumer une place au sein du top-6 des attaquants et je crois l’avoir fait. À moi maintenant d'y demeurer », a indiqué Chiasson.

Lazar à Ottawa pour y rester

Bien qu’il soit toujours en quête de son premier but dans la LNH – trois passes en neuf matchs – le jeune Curtis Lazar est à Ottawa pour rester. L'entraîneur-chef des Sénateurs, Paul MacLean, a indiqué qu’il ne changerait pas d’approche avec son jeune joueur de centre maintenant que sa place est confirmée. « Pourquoi est-ce que je devrais maintenant faire attention à son utilisation et choisir contre qui il jouera ou non. Si tu as besoin de faire attention à l’utilisation d’un joueur, c’est que le temps de le faire jouer n’est pas encore arrivé. Curtis Lazar est avec nous parce qu’il peut jouer et il jouera », a tranché MacLean qui ne croit d’ailleurs pas aux stratégies selon lesquelles on s’assure de faire jouer un trio contre un autre de façon très spécifique.

« Je ne suis pas un adepte du jumelage de trios. Je dirige une équipe composée de joueurs qui sont tous en mesure de relever les défis offensifs et défensifs qui se dressent devant eux lors des matchs. Ils doivent être combatifs et créatifs à l’attaque, ils doivent être responsables en défensive. Ça ne veut pas dire que je ne donnerais pas un mandat spécial à un joueur quand on croise un adversaire du genre de Pavel Datsyuk. Ça non! Mais dans l’ensemble, je fais jouer mon équipe selon le rythme du match afin justement de garder tous les joueurs dans l’action. »

Veilleux répond présent

Stéphane Veilleux disputera ce soir un troisième match seulement cette saison. Malgré ses 32 ans, le Beauceron refuse de convenir qu’il accepte le rôle de réserviste qui lui est offert, même s’il le remplit du mieux qu’il peut. « Je ne suis pas prêt à dire que j’accepte de jouer si peu souvent. Mais c’est justement une raison de plus pour répondre présent lorsqu’on fait appel à mes services et tenter d’en donner le plus possible afin d’obtenir la chance de jouer le plus souvent possible », a commenté Veilleux qui n’a pas de point à sa fiche encore cette année et dont le prochain but lui permettra d’atteindre le plateau des 50 (49 buts et 104 points en 496 matchs disputés) en carrière dans la LNH.

Scandella : un train

Jason Pominville est convaincu que la qualité de ses coéquipiers défenseurs place le top-4 du Wild parmi les meilleurs de la LNH. « Ryan Suter est dans une classe à part tout comme Jonas Brodin. Jared Spurgeon, qui est malheureusement blessé, apporte une dimension physique tout comme Marco Scandella qui est comme un train à la ligne bleue », plaidait Pominville.

En plus d’être un ancrage défensif pour le Wild, le Montréalais de 24 ans – Scandella est le neveu de Sergio Momesso, ancien attaquant du Canadien, des Canucks et des Blues de St.Louis – revendique deux buts et quatre points en 11 rencontres. Il est deuxième de son équipe pour les tirs bloqués (22 contre les 25 de Spurgeon) et troisième de son camp avec un différentiel de +7. À ce groupe déjà solide de défenseurs, on doit ajouter le nom de Matt Dumba, choix de première ronde du Wild (septième sélection) en 2012.

Wild-Senateurs en chiffres

Avec un différentiel collectif de +14 depuis le début de la saison, le Wild du Minnesota se classe premier dans l’Association ouest et deuxième dans la LNH derrière les Penguins de Pittsburgh qui affichent un rutilant +22. Les Sabres de Buffalo sont bons derniers avec un différentiel de -28. Le Canadien (-8) est l’un des 14 clubs de la LNH à patiner dans le rouge…

Le Wild est dernier de la LNH avec seulement 145 mises en échec assénées depuis le début de la saison…

Bien qu’ils soient reconnus pour leur étanche défensive – le Minnesota domine la LNH avec une moyenne de 22,8 tirs accordés par rencontre – le Wild est aussi très actif en attaque alors qu’il occupe le deuxième rang de la LNH avec une moyenne de 34,9 tirs par rencontre. Seuls les Blackhawks de Chicago (37,9) les devancent…

Craig Anderson sera devant la cage des Sénateurs ce soir. Il croisera Darcy Kuemper.

Chris Phillips ratera un premier match cette saison en raison d’une légère blessure qui le tenaille. Colin Greening et Erik Condra seront aussi laissés de côté. Remis de la blessure qui l’a contraint à rater les trois derniers matchs, le défenseur Mark Borowiecki sera quant à lui de retour à la ligne bleue des Sens..

Le Wild n’affiche qu’une victoire (1-6-1) à ses huit derniers duels face aux Sénateurs…