À mi-chemin dans la saison, les Flyers de Philadelphie tirent de la patte au classement, mais il reste tout de même encore beaucoup de temps pour remédier à la situation.

« Ce n’est pas la position dans laquelle nous voulions nous trouver, a admis Claude Giroux à 30 minutes chrono, alors que son équipe est au 13e rang dans l’Est. Si tu regardes de la manière qu’on jouait avant Noël, on faisait beaucoup de bonnes affaires qui nous donnaient des victoires. Il faut juste retrouver le jeu qu’on avait avant Noël pour gagner plus de matchs. Je pense qu’on a bien joué lors des trois derniers matchs, mais on n’était juste pas capable de récolter la victoire.

« Notre plan est toujours de faire les séries éliminatoires. Je pense qu’on est encore dans la course, on est une équipe qui est capable de gagner plusieurs matchs de suite. »

Giroux est l’un des éléments principaux dans la réussite de cet objectif. Après avoir connu des saisons consécutives de 86 et 73 points, le joueur de centre n’offre cependant pas tout à fait les mêmes standards cette saison, avec une récolte de 12 buts et 17 passes en 37 parties. Son coéquipier Jakub Voracek, avec qui il faisait la pluie et le beau temps l’an passé, connaît lui aussi une baisse de régime. Ils ont d’ailleurs été séparés à certains moments cette saison pour tenter de faire bouger les choses.

« De temps en temps, c’est bon de changer, explique Giroux. Notre connexion n’était pas si bonne que ça pendant les 10-12 premiers matchs. On a fini le dernier match ensemble, et pour l’instant on s’entraîne ensemble. Si l’entraîneur décide de nous mettre ensemble au prochain match, on va travailler fort pour retrouver la connexion qu’on avait avant. »

Les Flyers comptent sur un nouvel entraîneur depuis mai 2014 en Dave Hakstol, mais l’ancien des Olympiques de Gatineau dans la LHJMQ ne croit pas que cela, avec l'imposition d'un nouveau style, a eu une incidence sur son rendement.

« On joue un peu plus défensivement »

« Non, je ne pense pas que ce soit le nouvel entraîneur ou le système. On joue un peu plus défensivement que d’habitude, mais je pense que ta meilleure attaque, c’est ta défense. Quand on va commencer à mieux jouer défensivement, on va avoir plus d’opportunités pour marquer des buts. »

En tant que capitaine, rôle qu'il occupe depuis 2013, Giroux doit être celui qui donne l’exemple. Même si cela peut représenter une pression supplémentaire, il ne veut pas trop s’y attarder.

« C’est un gros honneur de pouvoir être capitaine d’une organisation comme les Flyers. Je me mets un peu plus de pression, et les partisans veulent plus de toi, mais je pense que c’est important que tu te concentres sur ton jeu et non pas sur ce qui se passe à l’extérieur de la glace. »

Un régulier parmi l’élite de la LNH par le passé, Vincent Lecavalier regarde pour sa part le spectacle des gradins, son dernier match remontant au 12 novembre 2015. C’est un scénario que Giroux regrette.

« C’est sûr que ce n’est pas très le fun pour Vincent. Il a tellement une bonne attitude et il est tellement un bon coéquipier. Chaque pratique il travaille tellement fort. On aimerait qu’il joue, mais ce n’est pas vraiment notre décision, on laisse ça aux entraîneurs. »

Pour la première fois de la saison, Giroux et sa bande vont affronter le Canadien de Montréal. Même si ce n’est plus une nouveauté pour l’attaquant, un tel affrontement revêt encore un cachet particulier.

« C’est toujours spécial de jouer contre le Canadien, c’est l’équipe que j’ai toujours encouragée. Quand tu joues contre le Canadien, surtout à Montréal, c’est spécial parce que les partisans sont intenses et c’est dur de jouer contre eux. »