SUNRISE – Martin Brodeur a rarement perdu le sourire dans la vie et ce n’est certainement pas dans le cadre de ses nouvelles fonctions, comme assistant au directeur général des Blues de St Louis, que ça se produira.

À 43 ans, Brodeur ne s’est pas accordé beaucoup de temps pour réfléchir à son avenir après avoir accroché ses jambières avec lesquelles il a cumulé 691 victoires en saison régulière. En effet, le Québécois a accepté de relever un nouveau défi dans l’organisation du Missouri sans tarder.

La mode d’impliquer des anciens joueurs de caractère dans les hautes sphères des organisations de la LNH continue de faire sa marque et Brodeur a emprunté cette voie.

ContentId(3.1138446):Résumé de la 1re ronde
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Après les Marc Bergevin, Joe Sakic, Rob Blake, Steve Yzerman, Ron Francis et Brendan Shanahan notamment, Brodeur a fait le saut de la patinoire aux bureaux et il se dit emballé par l’expérience.

« J’aime vraiment ça et ça me tient passablement occupé. Si je prends l’exemple du repêchage, on a eu de nombreuses réunions pour se préparer. Disons que je ne suis pas payé à l’heure », a blagué Brodeur pour expliquer le temps investi dans ses fonctions.

Toujours aussi facile d’approche, Brodeur a discuté pendant quelques minutes avec les journalistes de sa province natale qui s’intéressaient à sa deuxième carrière. Celui qui avait été judicieusement sélectionné au 20e rang par les Devils en 1990 a adoré contribuer à la préparation des Blues en vue du repêchage de 2015.

D’ailleurs, il a constaté à quel point cet événement est devenu un moment déterminant pour les organisations qui cherchent à combler des besoins autant via la relève que par des transactions.

« C’est rendu vraiment intéressant pendant les jours qui mènent au repêchage. J’ai vécu la date limite des transactions et je peux dire que c’est aussi actif par rapport aux téléphones entre les directeurs généraux. C’est encore plus facile de conclure des échanges parce que tu sais les choix que tu peux céder et comment les joueurs sont classés », a expliqué le sympathique jeune retraité de la vie d’athlète.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne parlait pas à travers son chapeau pendant la discussion tenue avec le lancement de la première ronde. Durant les heures suivantes, plusieurs équipes ont continué de procéder à des transactions. Au bilan de la journée, certains directeurs généraux sont passés à l’action avec des gestes significatifs alors que Milan Lucic, Dougie Hamilton, Ryan O’Reilly et Robin Lehner ont changé d’adresse.

Selon Brodeur, dans le contexte économique de la LNH, de tels sacrifices sont devenus inévitables.

« C’est rendu la réalité, ça va arriver plus souvent. Avec le plafond salarial, tu dois prendre des décisions difficiles et te positionner pour l’avenir », a prétexté celui apprend les rudiments du métier auprès de Doug Armstrong.
 

Même s’il est présent à la table des Blues et qu’il a participé au processus de préparation, Brodeur ne s’immiscera pas dans les décisions des recruteurs des Blues.

« C’est plus la journée de nos dépisteurs. De mon côté, je pourrais être consulté sur des transactions avec des joueurs établis dans la LNH », a-t-il convenu.

Toutefois, professionnel comme il l’est, Brodeur s’est assuré d’examiner certains gardiens qui pourraient intéresser sa formation. Si la situation se présentait, il serait un atout de taille pour offrir son avis.

« Oui, j’ai fait mes devoirs sur les gardiens, on en a regardé quelques-uns », a témoigné Brodeur qui a même assisté à quelques rencontres avec des espoirs de la cuvée 2015.

En terminant, le gardien qui a soulevé la coupe Stanley à trois occasions en plus d’être le récipiendaire d’une collection de trophées individuels s’est dit favorable à une expansion.

« C’est une bonne chose. Ça va coûter plus cher qu’avant pour obtenir une équipe, mais les nouvelles organisations vont profiter de meilleures conditions pour se bâtir une formation pour les aider à rejoindre les autres plus rapidement », a conclu Brodeur dont le discours sonnait comme si l’arrivée de nouvelles équipes ne faisait aucun doute.