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RÉSULTATS

Comment les Panthers ont-ils réussi l'impossible?

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Eh bien. Personne ne l'avait vu venir celle-là.

Après avoir terminé la saison régulière non seulement avec le trophée des Présidents, mais également le record pour la meilleure saison dans l'histoire de la LNH, les Bruins ont échappé une avance de 3-1 dans la série et sont maintenant laissés sans mots, éliminés au premier tour, et avec une longue liste de questions. 

Les questions sur l'avenir de Patrice Bergeron circulent déjà beaucoup et il n'est qu'un joueur d'une longue liste de contrats qui se terminent cet été. David Krejci, Tyler Bertuzzi, Dmitry Orlov, Tomas Nosek, et Garnet Hathaway sont notamment joueurs autonomes sans compensation. Devant le filet, ils devront aussi décider quoi faire avec Jeremy Swayman, qui est joueur autonome avec compensation. 

Mais d'ici là, il y a encore beaucoup de hockey à jouer, et les Panthers sont l'une des huit équipes encore en vie et de loin la plus surprenante du lot. Leur saison, comme la série, a commencé de façon difficile, mais les hommes de Paul Maurice ont réussi à appuyer sur l'accélérateur en deuxième moitié pour se qualifier en séries et maintenant au deuxième tour. Avant de se pencher vers l'avenir, il faut d'abord comprendre comment les Panthers ont réussi à accomplir l'impossible en triomphant devant le Goliath qu'était l'édition 2023 des Bruins.

*Ce texte a été écrit avant le match no 7 entre les Rangers et les Devils, alors certains des rangs indiqués pourraient changer.

Matthew Tkachuk: la pièce manquante

Quand la transaction-choc envoyant Jonathan Huberdeau, MacKenzie Weegar, et d'autres pièces aux Flames pour Matthew Tkachuk, a été annoncée, les intentions de Bill Zito, directeur général des Panthers, étaient claires. Les Panthers n'avaient simplement pas répondu à l'appel en séries lors du balayage aux mains du Lightning, et il croyait que Tkachuk était la réponse. La saison des Panthers a été plus difficile que prévue après un trophée des Présidents, mais Tkachuk a tenu sa part de l'entente, marquant 109 points, un sommet en carrière, menant l'équipe à la dernière place qualifiée en séries. Il a ajouté 11 points au premier tour, premier chez la Floride.

Tkachuk a mené par l'exemple toute la série. Il a été physique toute la série, avec 20 mises en échec et 16 minutes de pénalités. Il a été au filet, marquant chacun de ses 5 buts du bas de l'enclave, à égalité avec Mikko Rantanen et Chris Kreider pour le premier rang de la ligue. Il apporte l'intensité propre aux séries qui manquait aux Panthers l'an dernier. 
L'ailier américain a prouvé cette saison que ses succès n'étaient pas dépendants de Johnny Gaudreau et qu'il peut être la pièce maîtresse du présent et de l'avenir pour son équipe.

La pression des Panthers brise les Bruins

Un facteur clé de la défaite des Bruins était leur difficulté à gérer la pression constante exercée les hommes de Paul Maurice. Les Panthers ont été très agressifs contre les Bruins au cours de la série et ont forcé des revirements aussi inhabituels que coûteux pour les favoris. En sept rencontres, les Bruins ont accordé neuf buts dans les cinq secondes suivant un revirement. Non seulement est-ce près du double accordé par toute autre équipe en première ronde, c'est presque le tiers de ce qu'ils avaient accordé en 82 matchs cette saison, avec seulement 28 de ces buts, bon pour le 4e rang dans la LNH.

Les Panthers ont essentiellement forcé les Bruins à se tirer dans le pied à plusieurs reprises et ils les ont fait payer encore et encore. Boston n'avait pas de réponse et a semblé plutôt léthargique tout au long de la série. Ils ont commis plus de revirements que les 15 autres clubs au premier tout dans chacune des trois zones. C'est tout simplement inacceptable comme performance. L'avantage numérique des B's a marqué 11 buts et a aidé à masquer certaines de leurs faiblesses, mais ce sont les Panthers qui ont eu le dessus 15-13 à 5 contre 5. 

La magie s'est épuisée pour Ullmark

Ce n'est pas souvent que l'on voit un favori pour le Vézina être relégué au banc pour un match no 7, mais c'est exactement ce que nous a offert Jim Montgomery lorsqu'il a nommé Jeremy Swayman gardien partant pour le match décisif. Ullmark avait pourtant une fiche ridicule de 40-6-1 en saison régulière, accordant moins de deux buts par match, mais il n'était tout simplement pas à la hauteur contre les Panthers.

Ces moyennes sont tout de même venues améliorer ses chiffres de carrière, alors qu'il avait un taux d'arrêt de ,860 en deux matchs avant le duel contre les Panthers. Ullmark a vu sa moyenne de buts sauvés passer de 0,5 en saison régulière à -0,6 contre les Panthers. En d'autres mots, il sauvait un demi-but par match aux Bruins en saison régulière, et a coûté plus d'un demi-but par match aux Bruins lors de ses six apparences. Combiné à une défense plus poreuse devant lui, c'est une recette parfaite pour une défaite historique.

Les Panthers devront maintenant apporter ce momentum et cette énergie contre les Maple Leafs au deuxième tour. Toronto surfe sa propre vague de momentum après avoir vaincu ses démons pour remporter une ronde pour la première fois depuis 2004. Quel club saura poursuivre sur sa lancée? Faites-nous savoir vos prédictions dans les commentaires!