Je vis une situation très frustrante en ce moment. Pour une rare fois dans ma carrière, je dois rater un match à cause d'une blessure. En fait, ce sont trois matchs que je devrai regarder du haut des gradins.

Le 3 novembre dernier, contre les Islanders de New York, mon coéquipier Jordan Staal est tombé sur ma cheville et depuis ce temps, je jouais avec un bandage. Mais lundi, je me suis fait mal et ça ne s'était pas amélioré à mon arrivée à l'aréna mardi.

Je vais donc profiter du fait que nous ne jouerons que trois matchs en neuf jours pour me soigner. Il faut être intelligent dans ces situations-là même si c'est très frustrant. Je crois que je n'ai pas raté de matchs depuis ma première saison dans la Ligue américaine

J'ai pris la décision conjointement avec les médecins. J'ai aussi parlé avec mon grand ami Bruno Gervais qui a déjà subi ce genre de blessure. Il m'a conseillé de bien me soigner parce qu'il avait fait l'erreur de revenir au jeu trop tôt. Il avait par la suite dû rater deux mois d'activité.

On veut jouer du meilleur hockey

Nous sommes 12e dans l'est en ce moment et bien sûr les gens ne nous voyaient pas là. Mais les attentes, c'est jamais bon. Si tu rencontres les attentes, les gens trouvent juste que c'est normal et si tu ne les atteins pas, tu déçois les gens. C'est la situation présentement avec les Penguins, mais la saison est longue, il reste encore 62 matchs, et on va trouver une façon de faire tourner le vent de côté.

On veut jouer du meilleur hockey, mais les parties sont souvent serrées et c'est à nous de trouver une façon de gagner ces matchs-là. L'an passé, nous avons réussi à remporter 16 parties de suite et plusieurs de celles-ci se sont décidées par un but.

En ce qui concerne nos gardiens, Marc-André Fleury est définitivement notre numéro un. Le problème n'est vraiment pas au niveau des gardiens. Les gardiens font les arrêts. On doit marquer plus de buts.

On ne peut pas se fier seulement à un trio. L'an passé, on a commencé à gagner régulièrement quand les joueurs de soutien, comme moi, se sont mis à compter des buts. Jordan Staal n'a qu'un but, Eric Christensen, deux, Gary Roberts, Mark Recchi, sont tous des joueurs qui doivent contribuer davantage.

Roberts et Recchi, entre autres, aimeraient bien en donner plus, mais c'est souvent le cas avec des joueurs plus vieux. Ils prennent plus de temps à décoller et en deuxième moitié de saison, ils seront plus efficaces.

En ce qui concerne les rumeurs de congédiement de Michel Therrien, ce sont des histoires dont on n'entend pas parler à Pittsburgh. C'est à Montréal qu'on entend parler de ça.

C'est ce qui est agréable ici, il y a moins de pression des médias. Alors pour nous on n'entend pas ce genre de choses négatives. Et puis, ça sert à quoi de parler de ça? Il a fait un super boulot dans les deux dernières années avec nous et aussi à Wilkes-Barre avant. Michel a mon plein support.


Lecavalier vs. Crosby

On me parle de Vincent Lecavalier et on le compare à mon coéquipier Sidney Crosby. Je ne veux rien enlever à Vincent, que je connais bien, mais il est un bon deuxième. Sidney a une coche au-dessus de Vincent. Les deux joueurs sont dangereux avec la rondelle, mais Sidney est le meilleur. Je n'ai aucun problème à placer Vincent au deuxième rang dans la ligue par contre.

Sidney a seulement 20 ans. Il y a lui et Malkin, mais après, la différence de points est flagrante avec les autres joueurs de l'équipe. Personne ne peut lui enlever la rondelle, il est de toute beauté à voir aller et il est toujours là dans les moments cruciaux. C'est un leader, il travaille toujours très fort et ça fait de lui le meilleur joueur au monde.


Réponse aux internautes

Q. Darryl Sydor affiche-t-il un leadership dans le vestiaire malgré son début de saison ordinaire ?

R. Darryl a un début de saison ordinaire, mais comme Roberts et Recchi, il démarre peut-être plus lentement. Il essaie d'aider en parlant. C'est un joueur assez vocal. Mais c'est difficile de jouer son rôle de leader quand ça va mal.

Q.Comment est l'ambiance dans le vestiaire malgré le début de saison ?

R.Même si ça ne va pas très bien, on a une équipe très forte mentalement. On a un groupe de joueurs de caractère. C'est quand on perd qu'on voit la vraie identité d'une équipe.

Tout le monde est encore positif et on a du plaisir entre nous. On peut qualifier l'atmosphère d'assez plaisante.

*Propos recueillis par RDS.ca