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RÉSULTATS

Connor Bedard le pro; la tournée de Fantilli

Connor Bedard Connor Bedard - Getty
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BUFFALO – Connor Bedard n'est pas encore dans la LNH, mais c'est tout comme.

Il a un lancer à rendre jaloux la très grande majorité de ses futures confrères, des habiletés offensives à faire rêver, un club qui l'attend avec impatience et, déjà, il répond aux questions des journalistes comme un vétéran de 15 saisons qui a vu neiger.

« Je prends les choses un jour à la fois, je me concentre sur les choses qui sont importantes et ce que je peux contrôler au sein de mon équipe et dans mon jeu avant tout. Il y a de plus en plus d'entrevues et d'attention, mais je tâche de rester concentré sur ce qui importe, comme devenir un meilleur joueur et une meilleure personne. »

Ça vous sonne familier?

C'est la réponse offerte par le prodige vendredi à Buffalo au camp d'évaluation de la LNH lorsque questionné à savoir s'il avait hâte que la prochaine phase de sa carrière s'amorce le 28 juin au soir à Nashville, un chandail des Blackhawks de Chicago sur les épaules.

Depuis qu'il a posé les pieds à Buffalo, le futur premier choix du repêchage 2023 de la LNH affirme avoir rencontré « un bon nombre » d'équipes, sans toutefois vouloir en chiffrer le total.

« Je préfère garder ça pour moi », s'est-il limité à dire.

Il a bien sûr fait un brin de jasette avec les Blackhawks, une équipe avec laquelle il est en contact depuis près d'un an déjà.

« Ce serait formidable [d'être repêché par les Blackhawks] avec toute l'histoire de cette organisation et la culture sportive de cette ville. Ce serait incroyable. On va voir ce qui va arriver, mais ce serait tout un honneur. »

D'ici à ce que cela se matérialise, Bedard compte poursuivre en Colombie-Britannique sa saison estivale de roller hockey avec ses bons amis Andrew Cristall, un autre espoir de première ronde pour le repêchage de cet été, et l'attaquant des Blue Jackets de Columbus Kent Johnson.

Et, en bon professionnel, il compte aussi travailler sur son jeu à l'aube du grand saut.

« On veut toujours s'améliorer dans toutes les facettes de notre jeu. Le jeu est si rapide dans la LNH et je veux passer au prochain niveau. Parmi les choses que je veux améliorer, il y a peut-être mon habileté à marquer près du filet. Il y a toujours des choses à améliorer. »

Fantilli a rencontré le Canadien

Contrairement à Bedard, qui s'offrira aux tortionnaires de la LNH samedi, l'attaquant Adam Fantilli ne participera pas aux tests physiques qui concluront le camp d'évaluation de la ligue tenu sur une patinoire adjacente au domicile des Sabres de Buffalo.

À peine revenu du Championnat du monde de hockey, où il a aidé le Canada à remporter la médaille d'or en Finlande, le joueur étoile des Wolverines de l'Université Michigan a expliqué ne pas avoir disposé de suffisamment de temps pour se préparer à son goût.

Il a toutefois passé la semaine à rencontrer plusieurs clubs de la LNH, dont le Canadien de Montréal, et ce même si tout indique que ce sont les Ducks d'Anaheim qui le sélectionneront au deuxième rang à moins d'une surprise.

« J'ai eu 11 rencontres au total, mais je ne pense pas que c'est pour l'immédiat pour être honnête. Il y a toujours des transactions qui peuvent survenir dans le futur. On ne sait jamais, mais je pense qu'ils font leur devoir pour le futur. Le simple fait de rentrer dans ces salles de réunion et d'apprendre à les connaître a été une très belle expérience. Je suis content d'avoir eu autant de rencontres. »

Tout au long de la semaine, Fantilli a répété qu'il n'a pas encore pris sa décision à savoir s'il renoncera à poursuivre sa carrière dans la NCAA à l'Université du Michigan, où il a la chance de jouer avec son frère aîné Luca.

S'il décidait de faire ses débuts professionnels, il pourra toujours s'inspirer de son temps passé au sein de l'équipe canadienne à côtoyer et affronter des joueurs établis de la LNH.

« Ça m'a pris un peu de temps pour être confortable et faire ma place dans le vestiaire, mais une fois acclimaté, j'ai commencé à jouer avec confiance et offrir mon meilleur hockey dans le dernier droit du tournoi », a évalué celui qui a bouclé la compétition avec un but aussi capital que spectaculaire contre la Lettonie et deux mentions d'aide en 10 rencontres.

« Plusieurs joueurs ont été d'une grande aide, particulièrement de jeunes vétérans comme Jack McBain, Michael Carcone, [Pierre-Olivier] Joseph et Cody Glass. Ce sont des gars avec qui j'ai pu passer du temps à l'extérieur de la patinoire. Mais il y a aussi des gars comme Scott Laughton, Tyler Toffoli et Milan Lucic qui m'ont aidé à trouver ma place dans un vestiaire comme ça et qui m'ont montré comme se comportent les pros. »

Leo Carlsson se prête aussi au jeu

Meilleur espoir européen selon la Centrale de recrutement de la LNH, le joueur de centre suédois Leo Carlsson a lui aussi participé à un bref point de presse au terme de ceux de Fantilli et de Bedard.

Pendant un peu plus de trois minutes, l'attaquant du club suédois Örebro HK a affronté avec aplomb quelques questions des membres des médias dans un excellent anglais, et ce malgré le bégaiement avec lequel il vit depuis l'enfance.

« J'ai discuté avec 11 équipes et on ne m'a pas trop posé de questions difficiles. Ça s'est bien passé pour moi. »

Au nombre de celles-ci figuraient les Blues Jackets de Columbus, qui détiennent la troisième sélection de l'encan.

« Ils m'ont questionné à savoir si je me vois comme un joueur de centre ou un ailier. Ils m'ont aussi parlé de ce qui m'attend dans la LNH », a révélé celui qui à l'instar de Fantilli a pu évoluer aux côtés de joueurs de la LNH lors du dernier Mondial, où il est devenu le plus jeune joueur de l'histoire de la sélection suédoise à jouer un match à cette compétition (18 ans et 136 jours).

« Jamais je n'aurais pensé connaître un aussi bon tournoi, a commenté l'auteur de 3 buts et 2 passes en sept matchs. J'ai appris tellement de bonnes choses de gars comme Jakob Silfverberg, Lucas Raymond et Rasmus Sandin. »