Les Penguins de Pittsburgh en surprennent plusieurs depuis le début des séries car ils nous ont habitués à des performances en demi-teintes lors des dernières saisons. Bons en saison régulière, les Pens ont régulièrement déçu au printemps, si bien que certains commençaient à douter de Sidney Crosby.

La dernière campagne n’a guère mieux débuté car les Pens ont connu un début de saison très décevant à l’image de son capitaine. On doutait des compétences de Jim Rutherford, on questionnait Mike Johnston, et Crosby ne semblait pas être l’ombre de lui-même. Seul Fleury semblait à point et ses performances ont permis aux Penguins de ne pas trop descendre au classement, bien qu’ils étaient loin d’être assurés d’une place en série.

Soudainement, Johnston se fait congédier, Mike Sullivan s’amène de Wilkes-Barre et Crosby semble avoir un second souffle. Les Pens ont été une des meilleures équipes lors des deux ou trois derniers mois de la saison et Crosby est redevenu le joueur dominant que nous connaissons tous. Malgré tout, plusieurs (dont moi-même) avaient prédit une victoire des Rangers en première ronde, mais ils ont dominé ce premier affrontement pour ensuite se payer les Caps sans trop de misère. Ils ont fait face à l’élimination contre Tampa, mais ils ont réussi malgré cela à remporter cette série.

En finale, c’était la quatrième fois en quatre séries que la majorité des experts et des partisans les classaient comme négligés, mais leur performance depuis le début de la finale est simplement remarquable. Ils ont tellement dominé les Sharks et leur offensive que, n’eût été les performances de Jones, la série pourrait déjà être terminée. Leur rapidité, leur échec-avant ainsi que leur combativité sont simplement remarquables, sans compter le sacrifice de chacun des joueurs tel en démontre les lancers bloqués de la part de tous, incluant Letang et Crosby.

Le tendon d’Achille de Pittsburgh depuis plusieurs saisons était le manque de profondeur, mais cette profondeur est devenue la force des Pens. En passant par le troisième trio de Bonino, Kessel et Hagelin ainsi que des joueurs tel que le vétéran Matt Cullen, qui est excellent dans plusieurs facettes du jeu sans être spectaculaire. Des vétérans comme Cullen sont tellement importants pour une équipe que plusieurs ne remarquent pas tous les petits détails qui permettent à une équipe de bien réussir. Le jeune Murray est si remarquable devant le filet qu’il a l’air d’un vétéran de plusieurs saisons. Sa plus grande force est certainement la façon dont il rebondit après un mauvais but ou un mauvais match.

Cependant, le joueur le plus important aux Pens et mon choix pour le Conn Smythe est sans aucun doute dans mon esprit le capitaine et leader Sidney Crosby. Phil Kessel a plus de points que Crosby, mais le 87 est tellement devenu un joueur plus complet qu’il a, selon moi, la plus grande utilité à son équipe. Il me fait penser à Steve Yzerman qui, après avoir connu plusieurs saisons dominantes offensivement, était devenu un joueur plus complet en étant aussi bon défensivement qu’il pouvait l’être offensivement. Or, même si Crosby ne récolte pas autant de points qu’il en récoltait jadis, il a peut-être un plus gros impact maintenant. Il contrôle le jeu à chacune de ses présences qu’il libère tellement les autres trios car toute l’attention est sur lui. Ceci permet aux autres joueurs tels que Kessel de bénéficier d’affrontement favorable sur la glace. De plus, sa fougue et son désir de vaincre n’ont pas d’égal, ce qui est contagieux pour le reste de l’équipe.

J’ai souvent douté des Pens dans mes prédictions des séries, mais force est d’admettre que je ne vois pas comment les Sharks pourront renverser la vapeur dans cette série finale. Maintenant, je souhaite aux Pens de pouvoir remporter le coupe Stanley à domicile pour la première fois de leur histoire.