NEW YORK - Samedi matin, Max Pacioretty est arrivé au Madison Square Garden vers 10 h. Au moment d’entrer dans le prestigieux édifice, un partisan habillé aux couleurs des Rangers de New York l’a salué avec une grande gentillesse. Un peu étonné de cet accueil si courtois, le capitaine du Canadien a répondu avec son plus beau sourire, mais il sait bien qu’il ne sera pas autant ménagé sur la patinoire en soirée.

À vrai dire, les Rangers ont consacré énormément d’efforts pour l’empêcher de marquer. Ryan McDonagh, le capitaine des Rangers, a d’ailleurs lancé un soupir pour décrire l’ampleur que représente cette mission.

« C’est un mandat difficile, c’est certain. Il est un joueur imposant avec son gabarit. Il peut se déplacer sur la glace avec aisance avec ses talents de patineur. On essaie de ne pas lui donner le temps et l’espace requis pour utiliser son lancer, ce qui représente sa plus grande force. Il peut tirer avec force et précision de plusieurs endroits sur la glace. Et ce n’est pas seulement moi, c’est l’unité défensive au complet qui doit être attentive à lui lorsqu’il est sur la glace », a exposé le défenseur des Blueshirts.

Si les Rangers veulent accéder à la deuxième ronde éliminatoire, ce brio contre Pacioretty devra durer, au minimum, pour un autre match. Ce n’était donc pas étonnant d’entendre l’entraîneur Alain Vigneault et ses joueurs répéter leur mot d’ordre.

« Tu peux te fier à tes expériences, mais on a vraiment insisté sur le fait qu’on doit se concentrer sur le présent. Le passé ne peut plus vraiment t’aider, notre groupe ne veut pas s’attarder à ce qui est arrivé auparavant », a précisé Derek Stepan, un autre joueur qui n’a pas touché la cible dans cette série.

L’entraîneur croit tout de même que l’expérience détient une valeur considérable.

« Je pense que ça joue un rôle, on a une opportunité de conclure cette série. On s’est amélioré dans les deux derniers matchs et il faudra poursuivre dans ce sens », a fait remarquer le pilote des Rangers.

« Je sens que Chris Kreider est de retour »

Afin d’y arriver, Vigneault devra cependant modifier quelques petits éléments au rendement de sa troupe.

« Il y a toujours quelques ajustements à effectuer de match en match. Parfois, ça paraît moins, mais on veut quand même s’améliorer sur certaines choses », a admis Vigneault qui passera sans doute l’après-midi à évaluer l’impact des changements dans la formation du Tricolore.

Bien sûr, le rendement en avantage numérique constitue une cible pour Vigneault et ses adjoints. Après tout, les Rangers n’ont pas encore trouvé une faille dans l’infériorité numérique du Canadien en 14 tentatives.

« On a accompli des choses intéressantes sur le premier jeu de puissance, mais moins sur le dernier. On est dû et j’espère que ça viendra dans ce match », a commenté Vigneault sur les essais durant la cinquième partie.

« Il faudra jouer un grand match pour l'emporter »

Depuis le début de cette série, chaque équipe a remporté un seul match à domicile. Stepan a parlé du merveilleux sentiment que ce serait d’accéder au prochain tour devant les fidèles partisans des Rangers, mais il a aussi reconnu que cet élément n’est plus autant significatif qu’à une autre époque.  

« Dans le hockey d’aujourd’hui, on dirait que le seul élément positif de l’avantage de la patinoire est le dernier changement », a-t-il avoué en riant.