Une injustice : le gardien Corey Crawford aurait mérité le Trophée Conn Smythe

Il a excellé comme Tim Thomas en 2010-2011 et Jonathan Quick en 2011-2012

Les Blackhawks de Chicago méritaient de gagner la Coupe Stanley, eux qui ont été dominants durant toute la saison et dans les éliminatoires, mais le gardien de cette formation, Corey Crawford aurait mérité de recevoir le Trophée Conn Smythe, remis au joueur par excellence des séries éliminatoires.



L’attaquant Patrick Kane, qui a reçu l’honneur n’a pas mal fait durant les séries, mais n’a pas été dominant n’affichant qu’un dossier de 9–10-19 en 22 matchs, mais n’a pas présenté rien de plus que les autres attaquants, car chez les Blackhawks, la plupart des joueurs ont connu de bons moments.

De son côté, le gardien Corey Crawford, qui était le troisième gardien de l’équipe, derrière Cristobal Huet et Antti Niemi, lors de la conquête de 2009–2010, il a été fiable et régulier durant les deux mois des éliminatoires et lorsqu’il fut ordinaire, ses coéquipiers ont réussi à le soutenir en attaque pour remporter des victoires.

En 23 matchs, il a présenté une fiche de 16–7 avec la meilleure moyenne (1,84) de la LNH, un blanchissage et la 5e meilleure efficacité (,932) du circuit, derrière le meneur qui fut Tuukka Rask, des Bruins de Boston, qui fut à ,940 en 22 rencontres et qui aurait été considéré pour recevoir l’honneur si les Bruins avaient triomphé.

Crawford, qui aura 29 ans le 31 décembre prochain, a limité ses adversaires à deux buts ou moins en 16 occasions, trois buts cinq fois, quatre buts une fois et cinq buts une fois, le gain de 6 à 5, en prolongation de mercredi dernier, au TD Garden, match dans lequel les Bruins n’ont pas réussi à prendre l’avance une seule fois.

Il a été bon dans les quatre séries disputées, affichant un dossier de 4–1 avec une moyenne de 1,32, un blanchissage et une efficacité de ,950 en cinq matchs contre le Wild du Minnesota, dans la première ronde, un rendement de 4–3 avec une moyenne de 1,99 et une efficacité de ,929 en sept matchs contre les Red Wings de Detroit lors du deuxième tour, un dossier de 4–1 avec une moyenne de 1,81 et une efficacité de ,927 en cinq matchs contre les Kings de Los Angeles dans la finale de l’Association de l’Ouest et une fiche de 4–2 avec une moyenne de 2,07 et une efficacité de ,925 en six matchs, face aux Bruins de Boston, dans la grande finale.

Il fut superbe lors de la série contre les Red Wings de Detroit, car accusant un déficit de 1–3 après les quatre premiers matchs, il a fait du bon travail, permettant à son équipe de réaliser son premier retour victorieux à ce chapitre (1–3), en ne permettant que cinq buts dans les trois dernières rencontres, dont un seul lors du 7e et décisif duel, qui fut remporté 2 à 1, en prolongation.

Lors des deux dernières saisons, ce sont les gardiens Tim Thomas, des Bruins de Boston, en 2010–2011 et Jonathan Quick, des Kings de Los Angeles, l’an dernier, qui ont été les récipiendaires du Trophée Conn Smythe.

Thomas avait présenté en 2010–2011, une fiche de 16–9 avec une moyenne de 1,98 (1er), quatre blanchissages (1er, à égalité avec Roberto Luongo) et une efficacité de ,940 (1er) en 25 rencontres, alors que Quick, avait affiché un rendement de 16–4 avec une superbe moyenne de 1,42 (1er), une efficacité de ,946 (1er) et trois blanchissages (1er, à égalité avec Mike Smith, des Coyotes de Phoenix), permettant aux Kings de gagner la Coupe Stanley pour la première fois de leur histoire.

Quatre fois le gardien perdant la finale a remporté le Trophée Conn Smythe

Soulignons que sur les 48 années d‘existence de cet honneur, il fut remis 43 fois à un joueur de l‘équipe championne, mais aussi cinq fois à un joueur de l‘équipe perdante (dont quatre gardiens de but), en 1964–1965 (Roger Crozier, Red Wings de Detroit), en 1967–1968 (Glenn Hall, Blues de Saint Louis), , en 1986–1987 (Ron Hextall, Flyers de Philadelphie) et en 2002–2003 (Jean-Sébastien Giguère, Mighty Ducks d’Anaheim).

En 1975–1976, l’attaquant Reggie Leach, des Flyers de Philadelphie, qui avait réussi un record de 19 buts dans les éliminatoires, avait reçu l’honneur, malgré le fait que son équipe avait été balayée en quatre matchs (0–4) par le Canadien de Montréal.

Si cinq joueurs ont mérité l’honneur lors d’une défaite, le gardien Corey Crawford, qui a aidé son équipe à gagner la Coupe Stanley, aurait mérité de recevoir le titre lors des éliminatoires de 2012–2013.

LES STATISTIQUES DE TIM THOMAS, JONATHAN QUICK ET COREY CRAWFORD

GARDIENS-ÉQUIPES-SAISONS-PJ-MINS-BA-BL-MOY-V-D-TIRS-EFF

Tim Thomas, Bos, 2010–2011 — — — 25 — 1542–51 — 4 — 1,98 — 16–9 — -849 (,940)

Jonathan Quick, LA, 2011–2012 — 20 — 1238–29 — 3 — 1,41 — 16–4 — -538 (,946)

Corey Crawford, Chi, 2012–2013 — 23 — 1504–46 — 1 — 1,84 — 16–7 — 674 (,932)

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Plusieurs attaquants des Bruins de Boston n’ont pas marqué dans la finale

Krejci, Horton, Jagr, Seguin et Marchand ont été 0-14-14 en 30 matchs

Même si les Blachkawks de Chicago ont réussi à remporter la Coupe Stanley, on peut se demander ce qu’ont fait plusieurs joueurs des Bruins de Boston dans la grande finale, car ils avaient l’air incapables de percer la muraille du gardien Corey Crawford.



En effet, pas moins de cinq attaquants de la formation dirigée par Claude Julien ont été rayés de la colonne des buts marqués dans la finale de la Coupe Stanley, les David Krejci (0–5-5), Tyler Seguin (0–4-4), Jaromir Jagr (0–3-3), Nathan Horton (0–2-2) et Brad Marchand (0–0-0) ont présenté un dossier global de 0–14-14 en 30 matchs durant la finale, ce qui fut déterminant dans la victoire de leurs adversaires.

On pourrait ajouter que le défenseur-recrue Torey Krug, qui avait marqué quatre buts dans ses neuf premiers matchs dans les séries, fut rayé de la feuille de pointage (0–0-0) dans les six matchs de la finale.

Lucic, Bergeron, Paille et Kelly ont produit la majeure partie des buts des Bruins

L’attaque, qui n’a pas été aussi bien équilibrée que lors de la finale remportée en sept matchs contre les Canucks de Vancouver en 2010–2011, a pu compter sur le rendement des Milan Lucic (4–2-6), Patrice Bergeron (4–0-4), Daniel Paille (2–2-4) et Chris Kelly (2–1-3), qui ont réussi 12 des 15 buts de l’équipe, les trois autres ayant été réussis par Rich Peverley, Zdeno Chara et Johnny Boychuk.

Cette finale a été très serrée, car les Bruins ont réussi 15 buts, deux de moins que les Blackhawks et toutes les périodes ont été corsées, les Bruins ayant un rendement de 3–3 lors du premier vingt, 6–6 lors de la deuxième période, 5–6 lors de la troisième période et 1–2 en prolongation.

Brad Marchand (0-0-0) s’est frappé le nez sur la défense des Blackhawks !

Pour faire un peu d’humour, on pourrait dire que Brad Marchand, qui avait fait sentir sa présence en 2010-2011, s’est frappé le nez sur les défenseurs et le gardien des Blackhawks de Chicago durant la grande finale !

Soulignons que lors de la finale de 2010–2011, Brad Marchand avait été le plus productif avec sept points (5–2-7), le même total que Mark Recchi (3–4-7), mais Marchand avait été le meilleur buteur des deux équipes, marquant deux filets de plus que Recchi et que Michael Ryder (3–3-6).

Il est venu bien près de récolter son premier point dans le 6e match, mais après avoir réalisé une belle manœuvre à l’entrée du territoire des Blackhawks, il a effectué une passe parfaite à David Krejci, mais ce dernier a fait dévirer la rondelle trop haut et cela aurait donné une avance de 2–0 aux Bruins.

Mais, le passé est passé et ce jeu s’est possiblement avéré un point tournant dans la rencontre, surtout que Krejci a réalisé un tir qui a touché la barre transversale un peu plus tard au premier vingt.

Le gardien Tuukka Rask a été juste un peu moins dominant en finale

Pour terminer, le gardien Tuukka Rask, ne peut pas être tenu responsable de la défaite des Bruins en finale, même s’il a été un peu moins dominant que lors des séries précédentes, lui qui a affiché un dossier de 2–4 avec une moyenne de 2,21, un blanchissage et une efficacité de ,932 en six matchs, alors qu’il présentait un rendement de 12–4 avec une moyenne de 1,75, deux blanchissages et une efficacité de ,943 lors des 16 rencontres disputées lors des trois séries précédentes.

Plusieurs joueurs des Bruins avaient eu un bel été en 2011, mais celui de 2013 sera plus court et plus difficile à passer après cette défaite en six matchs dans la finale de la Coupe Stanley.

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