Les grands joueurs qui marquent leur époque sont souvent évalués sur leur capacité ou non à remporter les grands honneurs. En menant l’Avalanche à un premier titre en 21 ans, Cale Makar et Nathan MacKinnon se sont mérités de ne plus jamais être associés à l’étiquette des joueurs de grands talents incapables de remporter le dernier match de la saison.

Les 648 points en 638 matchs de Nathan MacKinnon et ses 93 points en 70 matchs éliminatoires faisaient déjà de l'attaquant l’une des plus grandes de sa génération, mais cette conquête de la Coupe Stanley au cours de laquelle il a été le meilleur buteur des séries met fin à toute nuance.

L’an dernier, MacKinnon avait été émotif à l’issue de l’élimination de son équipe en six rencontres face aux Golden Knights de Vegas lors du deuxième tour des séries éliminatoires. Cette saison, MacKinnon était dans un monde à part au niveau de sa concentration en grande finale. « Aucune émotion », avait-il laissé savoir en entrevue avant la troisième période alors que son équipe menait 2 à 1 dans le sixième match de la Coupe Stanley.

« Il ne sourit pas très souvent. Il est très professionnel. Mais vous pouviez voir à quel point il était excité de soulever la Coupe », a déclaré Joe Sakic, directeur général du Colorado. « Je suis très heureux pour lui. Peut-être que maintenant il peut se détendre et profiter un peu de l'été. »

Après le match, la poussière est finalement retombée, laissant place à l’euphorie. « Je n’y crois pas! Je suis vidé! C’est tellement d’émotions et de gratitude dans ce parcours avec mes frères, ces guerriers. Ça vaut tout pour moi, a expliqué le nouveau champion en entrevue après le sixième match. Chaque saison nous croyions être prêts à gagner, mais avec du recul, nous ne l’étions pas. Nous avions besoin de grandir dans ces défaites. C’était difficile de ne pas gagner à la maison (lors du match numéro 5), ça nous a brisé le cœur. En deuxième ronde aussi nous avions à vaincre nos démons contre Saint-Louis, sans ces défaites précédentes, nous n’aurions pas gagné cette année. »

Pour ajouter à la grandeur du moment, MacKinnon a remporté son premier titre face aux doubles champions en titre.

« C'est fou comment ils ont réussi à gagner deux titres de suite », a déclaré MacKinnon. « Je risque d'être gros comme un cochon à la fin de l'été alors je ne sais pas si on va pouvoir répéter notre exploit. Mais je vais en profiter, c'est sûr. »

À 26 ans, MacKinnon aura la chance de gagner d’autres Coupes Stanley et peut-être bien de se rapprocher de l’impact de son directeur général, Joe Sakic, dans l’histoire de la concession. Il faut dire qu’avec un défenseur étoile comme Cale Makar, il est fort à parier que la puissance offensive de l’Avalanche restera intacte pour la décennie à venir.

Makar a été si dominant à sa position qu’il s’est mérité le trophée James-Norris remis au défenseur par excellence de la LNH en saison régulière, en plus de remporter le trophée Conn-Smythe remis au joueur par excellence de séries éliminatoires. Avant lui, seuls Bobby Orr (1970 et 1972) et Nicklas Lidstrom (2002) avaient réussi à remporter ces deux trophées la même année. Orr et Lidstrom ont maintenant leur place au Temple de la Renommée du hockey. Récipiendaire du trophée Hobey-Baker en 2018-19, du trophée Calder en 2019-20 et maintenant des trophées James-Norris, Conn-Smythe et de la Coupe Stanley, Makar pourrait bien se joindre à ces deux grands noms du hockey parmi les immortels quand il mettra un terme à sa carrière.

Avec 180 points en 178 matchs de saison régulière, le jeune arrière de 23 ans représente la nouvelle génération de défenseurs ultra-offensifs et il risque de porter ce flambeau encore longtemps. Malgré les reconnaissances individuelles, les pensées de Makar allaient vers les partisans, ses coéquipiers et tous ceux qui l’ont aidé au long de son parcours.

« C’est émotif de voir tous les partisans derrière le banc. Je pense à tous ceux qui m’ont aidé durant mon parcours, à tous ceux qui travaillent si fort pour cette équipe. Je suis sans mot. Nous avons ajouté de gros morceaux à la date limite, Cogz (Andrew Cogliano), Manson et Lehky (Artturi Lehkonen) ont été des leaders dans notre équipe. Cogliano nous a calmés après la défaite dans le match numéro cinq, beaucoup de crédit leur revient. Je ne peux même pas y croire, c’est incroyable. Je suis tellement heureux pour ceux qui sont ici depuis longtemps, Nate (Nathan MacKinnon), Landy (Gabriel Landeskog), EJ (Erik Johnson), ils ont travaillé tellement fort. C’est incroyable d’enfin avoir le succès mérité. »

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