Contrer McDavid et Draisaitl en finale? Paul Maurice ne se berce pas d'illusions
Les cinq journées qui séparent Paul Maurice et ses Panthers de la Floride du coup d'envoi de la finale de la coupe Stanley seront bien remplies.
On peut présumer qu'une importante portion de la préparation sera consacrée à des séances de révision de bandes vidéos afin de décortiquer les tendances de leurs rivaux, les Oilers d'Edmonton.
Une chosesemble évidente cependant : Maurice n'entend pas se servir de ce temps pour trouver de solution miracle au brio des deux super-vedettes offensives des Oilers, Connor McDavid et Leon Draisaitl.
« Je n'ai pas de réponse [à ce qu'il faut faire pour les enrayer]. On ne peut s'attendre à pratiquer une couverture à un contre un contre [ces deux joueurs], a convenu le vétéran instructeur lundi. Trop rapides. Trop forts physiquement. Trop talentueux. Ce sera l'affaire de cinq joueurs en couverture defensive. Il faudra être prudents, mais en même temps, ne pas être passifs non plus », a-t-il évalué.
Bien sûr, le duo infernal des Albertains représente une menace comme on en voit très peu dans la LNH. Mais qu'à cela ne tienne, Maurice n'entend pas réinventer la roue à l'approche de la série finale.
« Je m'attends à devoir parler de la confrontation entre nos meilleurs joueurs et leurs meilleurs toute la semaine. (...) La réalité est qu'il faudra défendre contre chacun de leurs gars. C'est de jouer efficacement des deux côtés. On joue agressivement lorsqu'on n'a pas la rondelle, et on la gère intelligemment lorsqu'on l'a. »
« Ça aide de faire des liens entre les Oilers et les autres formations que nous avons affrontées, a-t-il poursuivi dans la même veine.
Ce n'est rien que nous n'ayons pas déjà vu, et il s'agit d'établir les parallèles avec nos joueurs afin de savoir à quoi s'attendre, en zone offensive comme en zone défensive. Ça fait deux ans qu'on fonctionne avec ce système, disons qu'il n'y aura pas d'ajouts majeurs à notre façon de jouer. »
Le voyagement et le bruit
Maurice a été questionné quant à certains facteurs qui pourraient représenter ou non des variables dans le dénouement de cette finale, à commencer par les longs trajets aériens qui attendent les deux clubs finalistes.
« Je ne crois qu'il y ait un avantage quelconque de ce côté, a rapidement tranché Maurice. Les deux équipes ont eu des calendriers relativement semblables. Ce sont des vols de 5 heures, oui, mais ce n'est rien de si différent de nos habitudes. Et les deux équipes auront eu à peu près le même répit avant le début de la finale. C'est juste, à mon avis », a-t-il résumé.
Le pilote âgé de 57 ans n'avait pas envie de croire non plus à la différence que pourrait faire la foule électrisante du Rogers Place.
« Sûrement qu'ils pourraient remplir un aréna de 40 000 places s'ils en avaient la chance. Toutes les villes pensent miser sur l'amphithéâtre le plus bruyant. C'est vraiment ça. Leur aréna va avoir toute une ambiance, et le nôtre aussi. Ça fait six semaines que nos séries sont commencées, et nous retournons en finale pour la deuxième année de suite… Je ne crois pas qu'il y ait un impact. Parfois même, d'avoir une foule adverse si embarquée dans le match, les gars peuvent se rallier et en retirer un feeling de ‘nous contre le reste du monde'. »