Coups à la tête: Gagné blâme les jeunes
Hockey jeudi, 17 mars 2011. 10:58 jeudi, 12 déc. 2024. 22:44
MONTRÉAL - La problématique des coups à la tête, ou des commotions cérébrales, n'a jamais été pire qu'actuellement dans la LNH, estime Simon Gagné, en ajoutant que la jeunesse est le principal facteur de la situation aggravante.
«Ça fait 11 ans que je joue dans la ligue et on dirait que cette saison il y a des incidents à tous les matchs, affirme le vétéran ailier du Lightning de Tampa Bay. Oui, je dirais que la situation est pire que jamais.»
«Avant, tu voyais de bonnes mises en échec au centre de la glace. Maintenant, ce sont des coups dangereux. On ne parle pas uniquement de coups à la tête. Les gars s'en vont dans les coins de patinoire et ils mettent leurs adversaires en échec même s'ils ont le dos tourné.»
Le rajeunissement accéléré de la ligue ces dernières saisons a empiré la situation, selon lui. Beaucoup de jeunes qui arrivent sont prêts à faire n'importe quoi pour rester ou pour plaire à l'entraîneur. Avec comme résultat qu'ils posent parfois des gestes irréfléchis.
«Auparavant, c'était une ligue plus âgée, les gars se respectaient beaucoup plus entre eux, opine-t-il. Ils savaient que c'était leur travail et ils ne frappaient pas par derrière pour blesser. Les jeunes qui arrivaient rentraient dans le moule. Maintenant, il y a plein de jeunes et ça patine tout partout sur la glace. Le jeu est intense et rapide, comme jamais je ne l'ai vu.»
Aux jeunes de dénoncer
Heureusement que pour chaque Alexander Ovechkin, qui prétend qu'il n'y a rien à faire pour régler la situation, il y a un Gagné qui veut que les choses changent.
Le patineur natif de Sainte-Foy, maintenant Québec, est bien placé pour en parler parce qu'il a lui-même vu sa carrière être compromise par quelques commotions subies dans l'uniforme des Flyers de Philadelphie.
«Les jeunes commencent à réaliser que c'est rendu grave, dit-il. J'en discutais l'autre jour avec mon jeune coéquipier Steven Stamkos. Je lui soulignais que c'était à des jeunes vedettes comme lui de passer le message qu'il faut que ça cesse. C'est lui qui va jouer dans la ligue pendant 15 ans. S'il veut qu'on améliore la protection sur la glace, il doit en parler. Comme Sidney Crosby, lui il vit ce que c'est (de subir une commotion) et c'est 'plate' pour lui. Ce sont ces jeunes-là qui doivent sensibiliser les autres jeunes et que la ligue va écouter s'ils émettent leurs opinions.»
Un coup de sonde auprès de Stamkos nous permet de constater que l'initiative de Gagné rapporte déjà des dividendes.
«Nous ne devons pas hésiter à dénoncer la situation, déclare-t-il. Et, comme jeune joueur, je souhaite l'implication de plus en plus de monde. Nous ne devons pas attendre qu'un joueur de la trempe de Sidney Crosby soit sur la touche pendant la moitié d'une saison pour le faire.
«C'est apeurant quand on vous dit que les possibilités sont fortes que vous subissiez une commotion, en passant 10 ans dans la ligue, renchérit-il. C'est de votre carrière, de votre santé et même de votre vie qu'il est question.»
Le meilleur buteur de la LNH soutient que c'est aux joueurs de se prendre en main et d'être imputables de leurs actions.
«Le jeu est ultra rapide, mais on sait ce qui se passe sur la glace. On doit réaliser la portée que nos gestes pourraient avoir.»
«Ça fait 11 ans que je joue dans la ligue et on dirait que cette saison il y a des incidents à tous les matchs, affirme le vétéran ailier du Lightning de Tampa Bay. Oui, je dirais que la situation est pire que jamais.»
«Avant, tu voyais de bonnes mises en échec au centre de la glace. Maintenant, ce sont des coups dangereux. On ne parle pas uniquement de coups à la tête. Les gars s'en vont dans les coins de patinoire et ils mettent leurs adversaires en échec même s'ils ont le dos tourné.»
Le rajeunissement accéléré de la ligue ces dernières saisons a empiré la situation, selon lui. Beaucoup de jeunes qui arrivent sont prêts à faire n'importe quoi pour rester ou pour plaire à l'entraîneur. Avec comme résultat qu'ils posent parfois des gestes irréfléchis.
«Auparavant, c'était une ligue plus âgée, les gars se respectaient beaucoup plus entre eux, opine-t-il. Ils savaient que c'était leur travail et ils ne frappaient pas par derrière pour blesser. Les jeunes qui arrivaient rentraient dans le moule. Maintenant, il y a plein de jeunes et ça patine tout partout sur la glace. Le jeu est intense et rapide, comme jamais je ne l'ai vu.»
Aux jeunes de dénoncer
Heureusement que pour chaque Alexander Ovechkin, qui prétend qu'il n'y a rien à faire pour régler la situation, il y a un Gagné qui veut que les choses changent.
Le patineur natif de Sainte-Foy, maintenant Québec, est bien placé pour en parler parce qu'il a lui-même vu sa carrière être compromise par quelques commotions subies dans l'uniforme des Flyers de Philadelphie.
«Les jeunes commencent à réaliser que c'est rendu grave, dit-il. J'en discutais l'autre jour avec mon jeune coéquipier Steven Stamkos. Je lui soulignais que c'était à des jeunes vedettes comme lui de passer le message qu'il faut que ça cesse. C'est lui qui va jouer dans la ligue pendant 15 ans. S'il veut qu'on améliore la protection sur la glace, il doit en parler. Comme Sidney Crosby, lui il vit ce que c'est (de subir une commotion) et c'est 'plate' pour lui. Ce sont ces jeunes-là qui doivent sensibiliser les autres jeunes et que la ligue va écouter s'ils émettent leurs opinions.»
Un coup de sonde auprès de Stamkos nous permet de constater que l'initiative de Gagné rapporte déjà des dividendes.
«Nous ne devons pas hésiter à dénoncer la situation, déclare-t-il. Et, comme jeune joueur, je souhaite l'implication de plus en plus de monde. Nous ne devons pas attendre qu'un joueur de la trempe de Sidney Crosby soit sur la touche pendant la moitié d'une saison pour le faire.
«C'est apeurant quand on vous dit que les possibilités sont fortes que vous subissiez une commotion, en passant 10 ans dans la ligue, renchérit-il. C'est de votre carrière, de votre santé et même de votre vie qu'il est question.»
Le meilleur buteur de la LNH soutient que c'est aux joueurs de se prendre en main et d'être imputables de leurs actions.
«Le jeu est ultra rapide, mais on sait ce qui se passe sur la glace. On doit réaliser la portée que nos gestes pourraient avoir.»