MONTRÉAL - À la publication du calendrier des Blues, l'été dernier, David Perron s'est empressé de regarder à quelle date l'équipe affronterait le Canadien. Quand il a vu que c'était le 10 janvier, il espérait pouvoir être de la partie. D'autant que c'est la date d'anniversaire de sa mère.

Rien n'était moins assuré puisqu'il souffrait toujours des conséquences d'une sévère commotion cérébrale.

Perron a finalement effectué un retour au jeu le 3 décembre, plus d'un an après avoir été mis K.-O., et tout se passe bien pour lui, avec 13 points en 16 matchs à sa fiche.

« Je suis très content jusqu'à maintenant, a-t-il déclaré. L'équipe va bien et ma santé aussi. C'est le plus important. »

Perron a néanmoins admis être encore quelque peu craintif dans le feu de l'action. La rechute qu'a eue Sidney Crosby, des Penguins de Pittsburgh, l'a beaucoup fait réfléchir.

« J'en étais à mon troisième match quand 'Sid' a pris la décision de cesser de jouer, a admis le jeune Sherbrookois. Ça m'a fait ravoir des craintes, je faisais plus attention pendant les matchs. Mais plus ça va, moins j'y pense. Les cinq derniers matchs se sont déroulés à mon goût. »

Perron, qui forme un redoutable trio avec Chris Stewart et David Backes, estime que la solution à la problématique des commotions repose en grande partie entre les mains des joueurs.

« Il y en aurait beaucoup moins si les joueurs s'en tenaient davantage à jouer la rondelle, plutôt que de tenter d'appliquer la percutante mise en échec. L'objectif d'une mise en échec est d'enlever la rondelle à un rival. Pour certains, c'est de lui arracher la tête. »

« C'est ce qui est arrivé dans mon cas, a-t-il relaté. Joe Thornton (des Sharks de San Jose) aurait pu créer une descente en surnombre, s'il s'était contenté d'essayer de m'enlever la rondelle. Il a plutôt choisi de me sortir du jeu. Je ne lui en veux pas. Il ne voulait pas me blesser. Il était frustré parce qu'il avait écopé une pénalité peu de temps avant, et il venait de revenir sur la glace. »