David Perron en est aujourd’hui à sa quatrième équipe dans la LNH, mais il semble avoir trouvé l’endroit idéal pour la suite de sa carrière.

Les Ducks d’Anaheim ont acquis le Québécois le 16 janvier.

« Ç’a été une très belle opportunité pour moi avec les Penguins, et pour une raison ou pour une autre, ça n’a pas été du même côté que je l’aurais espéré et que l’équipe l’aurait espéré, a admis Perron à l'émission 30 minutes chrono. Je ne peux pas dire que je suis sous le choc (de la transaction). En même temps je suis content, j’ai un nouveau départ avec une équipe dont le style me correspond. C’est de ça que je suis le plus content. »

Déjà, en neuf rencontres, il compte trois buts et cinq passes et maintient un différentiel de +7. Mais il n’y a pas que sur la glace que les choses vont bien. Sa conjointe Vanessa et leur petit garçon de six mois Mason l’ont suivi en Californie, une destination soleil qui semble les combler. Cependant, la vie de hockeyeur jumelée à celle de père n’est pas toujours facile.

 « Il n’y a pas beaucoup de négatif à jouer au hockey, mais ça c’est un petit point négatif, des fois tu manques de beaux moments avec ta famille. En même temps, avec tout le plaisir de jouer au hockey et tout le positif que ça nous amène, je pense que c’est important de ne pas oublier ça. C’est sûr que j’aimerais ça le voir grandir tous les jours. »

David PerronTrois semaines après ce changement d’adresse, Perron a affronté le 8 février son ancienne formation et a subi la défaite 6-2. Cette fois, il a pu apprécier le travail de son ex-entraîneur Mike Sullivan sous un autre angle.

 « J’adorais Mike Sullivan. Il avait amené des petits points en zone défensive. Justement on vient de jouer contre les Penguins, ils nous ont donné une bonne leçon de hockey et je pense qu’il a très bien géré son banc. C’est sûr que c’était notre première partie d’un voyage sur la route de deux semaines et on était sur une bonne séquence, alors des fois on peut s’attendre un peu à une baisse de notre côté. Ce sont les petites choses que Mike Sullivan fait surtout bien. On essayait de matcher Ryan Kesler contre Sidney Crosby, ça a pris 10-12 minutes je pense à réussir à avoir le matchup, mais je pense que le score était déjà 2-0 et que les chances de marquer étaient de 8 ou 9 à 1. Dans ce cas-là, notre ligne avec Ryan Getzlaf et la ligne à Corey Perry et Rickard Rakell avaient à peine touché à la patinoire parce qu’on essayait d’envoyer Kesler le plus souvent possible pour avoir notre matchup. Ce sont des petites choses comme ça que Mike Sullivan faisait super bien pour essayer de le garder loin de Kesler et frustrer un peu notre entraîneur.

Parlant du no 87, Perron a eu la chance d’évoluer avec lui et Evgeni Malkin, mais il est aujourd’hui ravi de performer aux côtés de Ryan Getzlaf et il sent qu’ils se complètent bien.

« Ryan Getzlaf, c’est un excellent joueur de hockey. Évidemment j’ai joué avec Sid et Geno, deux excellents joueurs, mais leur style de jeu est un peu différent. Ils essaient de jouer plus avec la vitesse alors que Getzlaf est plus un old school qui aime ralentir le jeu et faire des petites passes. J’ai toujours aimé jouer de cette façon-là. En espérant que ça marche bien », souhaite-t-il, heureux aussi de retrouver son ami Simon Després.

Si Perron trouve que le style des Ducks lui va mieux, son entraîneur Bruce Boudreau et le directeur général Bob Murray sont aussi du même avis.

« Ce sont tellement de bonnes têtes de hockey. Ils ont tout de suite vu qu’un changement me ferait du bien. Pour ce qui est du style de jeu, même si je ne suis pas un gros joueur, j’aime ça aller dans les coins, j’aime ça travailler fort et sortir avec la rondelle, faire des petits jeux, jouer physique, aller au filet, des choses comme ça. Je pense qu’ils ont vu qu’un changement pour moi serait bénéfique. Du côté de Bruce, je ne pense pas qu’il me connaît énormément encore. Plus je vais jouer pour lui, je vais bâtir mon style de jeu et bâtir mon temps de jeu avec lui. C’est de gagner la confiance de plus en plus pour avoir encore plus de temps de glace. »

Au fil de la saison, les Ducks ont opéré une belle remontée. Partis sur une mauvaise séquence d’une seule victoire en 10 parties, ils sont désormais sixièmes dans l’Ouest.

« Beaucoup de monde ont prédit avant la saison que les Ducks iraient loin en séries. Je suis tellement impressionné de l’équipe malgré leur début de saison. Je suis vraiment impressionné que l’équipe ait réussi à se replacer, et de plus en plus on pousse, on monte dans le classement. On redevient tout ce qu’on devait être en début de saison, ce que tout le monde prédisait. On a besoin d’aller loin en séries. Personnellement, ça fait 9-10 ans que je joue dans la ligue et j’ai hâte de passer la deuxième ronde, c’est le plus loin où je me suis rendu. J’ai hâte de vraiment vivre les séries, je veux aller loin. »