NEW YORK - Henrik Lundqvist était épuisé après avoir stoppé 31 des 32 tirs qui ont trouvé leur chemin jusqu'à lui lors du troisième match de la série contre les Flyers de Philadelphie. Mais ç'aurait été pire encore s'il avait eu à faire l'arrêt sur les 28 autres tirs qui ont été bloqués devant lui.

Le gardien des Rangers de New York a accordé seulement un but, en première période, lors du duel remporté 4-1 à Philadelphie, mardi soir. La formation new-yorkaise a alors pris les devants 2-1 dans la série.

« Bloquer des tirs requiert des habiletés, mais ça prend aussi beaucoup de volonté et de courage. Nos gars ont ces qualités-là, a souligné l'entraîneur des Rangers Alain Vigneault, mercredi, pendant une conférence téléphonique. Ç'a plus à voir avec la volonté de trouver le bon corridor et de bloquer la rondelle.

« Tu sais que ça s'en vient et que ça va faire mal. Ça fait partie des choses qu'il faut faire pour gagner. Les équipes qui ont l'habitude de faire ça sont habituellement de bonnes équipes. Il a fallu réaliser d'excellents jeux défensifs. »

Les Rangers ont pris une avance rapide de 2-0 lors du troisième match, ont ensuite redonné le momentum aux Flyers, puis ils ont repris une avance de deux buts en deuxième période avant d'ajouter un filet d'assurance en troisième. Ils ont ainsi repris l'avantage de la patinoire dans cette série.

Pendant le premier match, que l'équipe de New York a remporté 4-1, les hommes de Vigneault n'ont accordé que 15 tirs au but et ils ont bloqué 16 lancers. Les Flyers ont cédé 36 tirs et en ont bloqué 22 autres.

Philadelphie a également bloqué 22 tirs lors du deuxième match, remporté 4-2 par les Flyers, et a accordé 33 tirs. Lundqvist a reçu 25 tirs et 13 autres ont été bloqués.

« C'est un élément important dans les séries, a noté Lundqvist. Ç'a un impact énorme quand les gars paient le prix de cette façon. C'est dur mentalement pour l'autre équipe quand tu essaies de trouver ton rythme et que les gars se lancent devant la rondelle et la bloquent.

« Ça donne beaucoup d'énergie au groupe quand un tir est bloqué, parce que chaque jeu compte en ce moment. Même si le score est 3-1, si l'autre équipe marque, ça peut tout changer. »

Le capitaine des Flyers Claude Giroux a attribué la capacité des Rangers à bloquer les tirs à « un bon synchronisme ».

« De notre côté, il faut s'assurer que la rondelle passe, a dit Giroux. Notre défense a également bien fait pour bloquer des tirs. Mais quand nos tirs vont commencer à se rendre jusqu'au filet, les buts vont venir. »

Chez les 18 patineurs des Rangers qui ont enfilé l'uniforme, mardi, 15 ont reçu le crédit d'au moins un tir bloqué. Sept joueurs en ont bloqué au moins deux, et le défenseur Dan Girardi en a totalisé cinq.