MONTRÉAL – Maintenant que la ville de Bathurst a dévoilé une rue à son nom, Sean Couturier voudra continuer de laisser son empreinte à Philadelphie avec les Flyers.

Même s’il n’est âgé que de 23 ans, Couturier disputera sa sixième saison avec l’organisation et il s’est établi comme l’un des piliers de l’effectif.

Depuis son entrée précoce dans la LNH, à 18 ans, l’attaquant gaucher s’est imposé comme un rouage fiable du côté défensif tout en récoltant sa part de points. À preuve, il a amassé 27 points en plus de terminer sa campagne recrue à +18.

Comme toute nomination d’un nouvel entraîneur, celle de Dave Hakstol a semblé favoriser quelques joueurs. Couturier se situe dans ce groupe alors qu’il a profité de la confiance de son patron.

Tout en demeurant une valeur sûre en défense, Couturier a haussé sa production de points par match à 0,62. Il a conclu la saison 2015-16 avec 39 points en 63 rencontres. Lors des deux saisons précédentes, il avait plutôt engrangé une moyenne de 0,5 point par partie.

Sean Couturier« Le nouvel entraîneur me fait confiance dans les deux facettes de jeu. Oui, je serai toujours un joueur responsable défensivement, mais il me donne l’occasion de produire offensivement. J’ai prouvé que je pouvais le faire et je veux continuer comme ça », a expliqué l’ancien des Voltigeurs de Drummondville.

Au fil de la saison, le rendement des Flyers a progressé avant de s’arrêter en première ronde des séries face aux Capitals de Washington.

« La dynamique a un peu changé avec l’arrivée de Haks (le surnom de l’entraîneur). Il a effectué des ajustements en début d’année et on est devenu plus difficile à battre par la suite. On veut bâtir là-dessus et on sera une équipe dangereuse dans les années à venir », a prédit le choix de première ronde (8e au total) en 2011.

L’influence de Couturier au sein des Flyers a gagné du poids au fil des ans. Il mérite même le statut de vétéran en dépit de son âge.

« Je commence à sentir que ma présence dans la chambre est quand même importante. Je ne suis pas du style à parler beaucoup, mais je peux montrer l’exemple. Ça fait quand même 5 ans que je suis là. Je fais partie des gars qui sont là depuis le plus longtemps. Je suis arrivé en même temps que (Wayne) Simmonds et (Jakub) Voracek. (Claude) Giroux était déjà là, mais on a tous grandi ensemble. On a un noyau formé de plusieurs jeunes meneurs », a jugé Couturier qui a terminé sixième pointeur des siens en 2015-16.

Parlant de jeunes, Couturier se sentira presque vieux quand il participera cet automne à la Coupe du monde. Membre de la formation des 23 ans et moins, Couturier sera entouré de partenaires électrisants comme Connor McDavid, Jack Eichel et Nathan MacKinnon.

« Ça va être intéressant, les gens ne savent pas trop à quoi s’attendre de nous, mais on est quand même un club talentueux et rapide. Certains joueurs auraient pu être choisis pour représenter leur pays. On ne s’en va pas là en touristes, on veut gagner, en espérant qu’on puisse causer des surprises », a réagi le gaucher né en Arizona qui a grandi à Bathurst.

À son âge, le défi de démarrer la compétition plus tôt dans la saison morte ne le dérange pas autant.

« Il faudra juste mettre la switch à on plus rapidement. C’est une question de préparation et de maturité », a noté Couturier qui a travaillé à augmenter sa masse musculaire cet été.

Domingue veut se battre pour le poste de numéro un

Couturier s’est d’ailleurs délié les jambes en participant à la Revanche sur la glace, un affrontement entre Les 4 Chevaliers et quatre joueurs de la LNH (Couturier, David Perron, Jonathan Huberdeau et Éric Gélinas. Les sommes amassées allaient justement à la fondation de ce dernier (les Fonds jeunesse Gely-N-Ice).

Le gardien Louis Domingue était également de la partie ayant accepté de prêter ses services aux 4 Chevaliers qui avaient bien besoin de lui.

Domingue a constitué l’une des belles histoires de la dernière saison dans la LNH. Une porte s’est ouverte pour lui quand Mike Smith s’est blessé et il a fracassé toutes les attentes envers lui. Cette fois, il espère changer la hiérarchie. Louis Domingue

« Je pense que je vais voir beaucoup d’action parce que j’ai réussi à gagner la confiance de l’organisation. Ça va donner une bonne bataille devant le filet et ça peut juste être bon pour le club », a déclaré Domingue.
« Je suis conscient que je vais jouer moins souvent que Smith, mais je veux y aller un match à la fois et obtenir le plus de départs que je peux », a-t-il ajouté.

Domingue continuera son développement sous la supervision d’un nouvel entraîneur des gardiens, Jon Elkin. Quant à sa relation avec l’entraîneur-chef, Dave Tippett, Domingue apprécie une facette en particulier.

« Il n’est pas le plus jasant, mais sa plus grosse force, c’est qu’il sait contrôler chaque joueur dans sa chambre, il connaît nos différentes personnalités. C’est la plus grande qualité d’un entraîneur selon moi », a vanté Domingue avec une remarque qui peut être vue comme une critique des anciens entraîneurs comme Patrick Roy.

Si les Coyotes ont décidé de rompre leurs liens avec le vétéran Antoine Vermette, ils ont conservé les services de leur meneur, Shane Doan. Selon Domingue, sa présence permettra aux jeunes canons du club de gravir les prochains échelons.

Pour revenir sur le sujet de Roy, c’est connu que Domingue n’a pas aimé évoluer sous ses ordres. Dernièrement, il a remis en doute sa décision de démissionner.

« Je m’en sacre complètement. C’est plus le monde extérieur qui a mis l’accent là-dessus. Ça ne m’empêche pas de dormir », a conclu le gardien de 24 ans qui possède un contrat jusqu’à la fin de la saison 2017-18.