Des entraîneurs bientôt rapatriés un peu partout à travers la LNH
LNH mardi, 8 déc. 2020. 10:46 jeudi, 12 déc. 2024. 13:30MONTRÉAL - Les rapprochements qui ont permis à la LNH et l’Association des joueurs d’encercler le 13 janvier pour finalement lancer la saison 2021, date lancée en soirée lundi par notre collègue Darren Dreger de TSN à Toronto, sont tels que des équipes sont sur le point de rapatrier leurs entraîneurs.
« Mon directeur général m’a dit de me tenir prêt à faire rapidement mes valises », a indiqué un entraîneur-chef de l’Association Est qui prolonge ses « vacances » à son domicile estival en attente de l’appel de son patron.
Toujours dans l’Est, un adjoint a déjà été avisé qu’il devrait rejoindre le reste de l’état-major au plus tard la semaine prochaine.
Chez le Canadien, le directeur général Marc Bergevin n’a pas encore rapatrié ses entraîneurs au Centre d’entraînement Bell de Brossard. Il n’a pas non plus mandaté les joueurs à mettre le cap sur Montréal.
Remarquez que pour les coachs, l’opération retour au travail sera facile à compléter : l’entraîneur-chef Claude Julien vit avec sa famille dans le West Island, et ses adjoints ne sont qu’à un jet de pierre du Centre Bell puisque Kirk Muller (Kingston) et Luke Richardson (Ottawa) sont les plus éloignés. Et bien qu’ils ne soient pas dans les bureaux du Centre d’entraînement, les coachs du CH sont au travail depuis un bon moment déjà.
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Quant aux joueurs, ce sont les dirigeants de l’Association des joueurs bien plus que le grand patron du Canadien qui donneront le coup de départ pour mettre le cap sur Montréal. « Il y a déjà des gars qui sont autour, mais j’ai bien l’impression que la NHLPA informera nos joueurs et le reste des joueurs de la LNH avant qu’on sache vraiment ce qui se passe. Mais pour le moment, tout semble positif », a indiqué en fin de journée lundi un membre de l’organisation.
Non seulement la date du 13 janvier semble bien ancrée, mais les deux camps ont accepté les principes entourant une saison de 56 matchs.
« Les détails sont encore bien partiels, mais on aurait entre 10 et 14 jours pour compléter notre camp d’entraînement et aucun match préparatoire n’est pour le moment prévu », a indiqué un membre d’un club de l’Est joint mardi.
Selon ce qui est prévu dans la nouvelle convention de travail signée par la LNH et ses joueurs l’été dernier, les Sénateurs d’Ottawa et les six autres formations écartées de la relance de la saison 2019-2020 pourraient amorcer leurs camps une semaine plus tôt que les 24 autres équipes.
Différend salarial écarté
Le niveau d’optimisme a grimpé de plusieurs crans lundi après que les dirigeants de la LNH et de l’Association des joueurs eurent convenu au cours du week-end de mettre de côté les différends salariaux qui les opposent depuis des semaines.
Comme l’a confirmé ce matin notre collègue Pierre LeBrun, la Ligue et les joueurs s’en tiendront finalement à l’application des paramètres financiers de la nouvelle convention signée en juillet dernier en prologue de la reprise de la saison stoppée par la COVID-19.
Les deux camps auront bien sûr des tas de discussions quant aux retenues en fiducie qui seront perçues sur les salaires des joueurs pour compenser les fluctuations à la baisse des revenus de la LNH. Mais en acceptant de respecter les paramètres négociés l’été dernier, le commissaire Gary Bettman a tendu aux joueurs une branche d’olivier qui a certainement joué un rôle dans les progressions des derniers jours.
COVID-19 : toujours omniprésente
Parlant de la COVID-19, la pandémie qui prend de l’ampleur au lieu de s’atténuer autant au Canada qu’aux États-Unis devient le plus gros obstacle à surmonter dans la croisade vers un retour des 31 équipes sur les patinoires de la LNH.
Car au-delà les ententes à venir entre les joueurs et la Ligue quant au protocole de retour au jeu et aux paramètres qui dicteront le déroulement de la prochaine saison, il sera intéressant de voir si les Gouvernements du Canada et des provinces – Québec, Ontario, Manitoba, Alberta et Colombie-Britannique – où jouent les sept clubs canadiens de même que les autorités de santé publique donneront leur feu vert aux retours du Canadien, des Sénateurs, des Maple Leafs, des Jets, des Flames, des Oilers et des Canucks sur la patinoire.
Même chose aux États-Unis.
En Californie, où les autorités de santé publique ont une poigne solide sur la situation et les mesures préventives imposées, les Sharks, les Kings et les Ducks auront-ils le droit de jouer dans leur amphithéâtre respectif?
La question est sérieuse si l’on considère que les 49ers de San Francisco jouaient, lundi soir, en Arizona au domicile des Cards où ils disputeront aussi leur prochain match « local » parce que la santé publique du comté de Santa Clara a interdit la tenue des deux matchs aux Levi’s Stadium. En passant, le nouveau stade des Niners est situé à une vingtaine de kilomètres du SAP Center, le domicile des Sharks.
Les Sharks ou d’autres équipes de la LNH pourraient-elles, elles aussi, être chassées de leurs domiciles et devoir jouer en terrain neutre?
C’est possible.
Remarquez que ce ne serait pas non plus la fin du monde puisque les équipes de la LNH, comme celles de la NFL et bientôt de la NBA, joueront devant des gradins vides... ou presque. Du moins en début de saison.
Division canadienne
Il est déjà acquis que les sept clubs canadiens seront réunis au sein d’une seule division autonome en raison de la fermeture de la frontière séparant le Canada des États-Unis.
Dans le cadre d’un calendrier de 56 matchs, le Canadien jouerait donc neuf matchs contre ses six adversaires. Les sept formations affronteraient ensuite deux rivaux supplémentaires pour compléter un calendrier déséquilibré.
Puisque la LNH a déjà indiqué vouloir remodeler les divisions selon des critères géographiques afin de réduire les dépenses d’opérations, le CH pourrait compléter son calendrier en croisant Ottawa et Toronto une fois de plus.
Pour poursuivre cet exercice hypothétique, les Sénateurs feraient de même avec Toronto – et Montréal – et ainsi de suite jusqu’à l’autre bout du pays. Les Jets pourraient croiser les Flames et les Oilers, les Oilers croiseraient Vancouver et Winnipeg, les Flames également et les Canucks compléteraient donc leur calendrier avec des duels supplémentaires contre Calgary et Edmonton.
Mais bon, il s’agit bien sûr ici d’un exercice bien théorique.
Aux États-Unis, la Ligue pourrait regrouper les 24 clubs au sein de trois divisions.
Le scénario le plus simple serait de limiter les matchs (huit affrontements) au sein de ces divisons puisqu’un précédent serait établi par la division canadienne qui ne pourra sortir du pays.
Mais bon! Les divisions, les protocoles COVID et modalités à prévoir en cas d’éclosion au sein de l’une ou l’autre des 31 formations, tout cela fera partie des nombreuses rondes de négociations à venir avant la reprise de la saison. Au fait, il sera intéressant de voir si la Ligue pourrait adoucir l’application du plafond salarial afin de permettre aux équipes de garder plus de 23 joueurs au sein de leurs formations afin d’avoir des remplaçants frais et dispos en cas de blessures ou de détections de cas de COVID-19.
Oui! Il reste encore des tas de choses à régler, mais il semble vraiment que cette saison 2021 s’en vient! En souhaitant que la pandémie ne l’étouffera pas pour une deuxième année de suite.