PITTSBURGH - Evgeni Malkin a été le premier à en parler il y a un peu plus d'une semaine. Sidney Crosby et Kris Letang ont renchéri, mardi.

Les trois vedettes, indiscutablement en lice pour le titre de joueur par excellence chez les Penguins de Pittsburgh, estiment qu'un autre de leurs coéquipiers mérite d'être considéré après les trois quarts de la saison: le gardien Marc-André Fleury.

Les joueurs de centre Malkin et Crosby, qui se retrouvent avec 64 points chacun au plus fort de la course pour le titre de meilleur marqueur de la LNH, et Letang, qui en date de mardi domine les défenseurs avec 49 points, s'entendent pour dire que Fleury s'est épanoui au cours des dernières saisons. Ils affirment qu'il est celui qui a offert un rendement le plus constant cette saison.

« 'Flower' est très solide depuis quelques saisons, a affirmé Letang, en utilisant le sobriquet de Fleury. Il est très affairé à la tâche et son brio nous fait croire en nos chances de l'emporter à tous les matchs. Il y a des matchs où c'est un joueur différent qui s'illustre, mais à tous les matchs nous misons sur un gardien qui est toujours à la hauteur. »

Au moment où les Penguins amorceront au Colorado un périple de quatre matchs, mercredi, Fleury (29-13-6) est en voie d'atteindre le plateau des 30 victoires pour la sixième fois en autant de saisons depuis qu'il campe le rôle de gardien de confiance de l'équipe, soit depuis la saison 2008-09. Il affiche des sommets personnels, avec une moyenne de buts accordés de 2,19 par match et un taux d'efficacité tirs-arrêts de 92,4 pour cent, en plus de dominer la ligue avec huit blanchissages.

Sans aucune surprise, Fleury repousse les compliments de ses coéquipiers avec la même agilité qu'il maîtrise les tirs devant le filet.

« Ça se passe bien, a-t-il répondu humblement. Je travaille de façon étroite avec l'entraîneur des gardiens (Mike Bales), je regarde des bandes vidéo, j'essaie de peaufiner des détails et de m'améliorer. Mes coéquipiers font de l'excellent travail devant moi. »

En novembre, les Penguins l'ont récompensé en lui offrant un nouveau contrat de 23 millions$ US pour quatre ans, un beau cadeau de 30e anniversaire de naissance pour lui. Le directeur général Jim Rutherford lui a par la même occasion accordé un vibrant vote de confiance. Fleury ne s'est pas assis sur ses lauriers.

« Il a accompli de belles choses, a corroboré Crosby. Ce n'était pas facile pour lui qui voit beaucoup d'action, avec toutes les blessures qui ont affecté l'équipe. Il a été notre meilleur joueur sur une base régulière. »

L'entraîneur Mike Johnston envisage de ménager quelque peu Fleury d'ici la fin de la saison. Thomas Greiss, qui n'a commencé que 13 rencontres, sera appelé à jouer davantage, particulièrement dans les cinq séries de deux matchs en autant de soirs que les Penguins doivent disputer.

La plus grande maturité de Fleury devant le filet est synonyme de meilleur positionnement et d'attitude plus détendue. Il tente moins d'acrobaties, il maîtrise mieux les retours de lancers et il gère mieux la frustration après avoir cédé un mauvais but.

Rutherford et Johnston, engagés l'été dernier, ont hérité d'un gardien de premier plan qui avait été durement blâmé pour les insuccès des Penguins en séries depuis leur conquête de la Coupe Stanley en 2009. Les nouveaux dirigeants ont tout mis en oeuvre afin que Fleury retrouve sa confiance. Johnston n'hésite pas à lui accorder des journées de congé.

Fleury en profite pour passer du temps de qualité avec sa petite fille âgée de presque 2 ans, Estelle. Dès l'été prochain, Fleury sera appelé à doubler le plaisir parce que son épouse, Véronique, attend de nouveau la venue de la cigogne en août.