Des révélations troublantes de Fleury
Hockey vendredi, 9 oct. 2009. 10:44 vendredi, 13 déc. 2024. 07:03
EDMONTON - L'ancien hockeyeur vedette Theoren Fleury affirme avoir été agressé sexuellement par son entraîneur alors qu'il évoluait dans les rangs juniors, transformant selon lui un enfant confus en un alcoolique se détestant et qui a dépensé des millions de dollars dans la drogue, le jeu et les effeuilleuses.
Fleury dit que son bourreau était nul autre que Graham James, condamné à la prison en 1997 pour avoir abusé de Sheldon Kennedy, un ancien joueur de la LNH. À l'époque, James avait reconnu avoir abusé de deux victimes, mais l'identité de cette deuxième victime n'avait pas été dévoilée.
Des rumeurs qui faisaient de Fleury la deuxième victime de James avaient circulé à l'époque, mais l'ancien Flame a toujours refusé d'en parler. James n'a pu être joint pour livrer ses commentaires, vendredi.
"James a détruit ma vie", écrit Fleury dans une autobiographie intitulée "Playing With Fire", devant paraître la semaine prochaine et dont quelques extraits ont été divulgués sur le site Internet de Maclean's.
"L'adulte le plus influent de ma vie à l'époque m'a dit que ce que je croyais être mal ne l'était pas. Je n'avais plus confiance en moi et en mon propre jugement."
Le livre doit paraître mercredi. Il vient après une décennie de rumeurs et de spéculations concernant Fleury, que plusieurs soupçonnaient d'avoir été la victime de James alors qu'il jouait pour lui chez les juniors.
James a été arrêté après que Sheldon Kennedy, qui évoluait alors dans la LNH, eut révélé les abus dont il avait été victime sous ses ordres. James a finalement été condamné à trois ans et demie de prison.
Fleury a joué plus de 1000 parties dans la LNH pour les Flames, l'Avalanche du Colorado, les Rangers de New York et les Blackhawks de Chicago avant que des problèmes de drogues et d'alcool ne le forcent à se retirer. Il a tenté un retour au jeu en participant au camp d'entraînement des Flames cet automne, mais l'homme de 41 ans a été retranché.
Dans l'article du Maclean's qui cite le livre, Fleury parle de son recrutement pour évoluer sous les ordres de James, d'abord à Winnipeg, puis à Moose Jaw, en Saskatchewan. James, a indiqué Fleury, l'agressait quand l'équipe se trouvait sur la route - soit en le masturbant ou lui pratiquant une fellation - l'avertissant que s'il parlait, il n'aurait plus de chance d'évoluer un jour au niveau professionnel.
Il a aussi déclaré que James avait offert une escapade à Disneyland à Kennedy et lui, les agressant tour à tour dans des chambres de motel. Fleury a dit avoir accepté : qui l'aurait cru, se demandait-il alors. Et s'ils le croyaient, est-ce que les intervenants du hockey organisé n'auraient pas tenté de protéger James?
Le père de Fleury a été estomaqué d'apprendre que des passages du livre parleraient des agressions subies par son fils.
"Il nous a dit qu'il allait écrire un livre. J'ai pensé à sa carrière et tout ça, mais j'imagine que le chat sort du sac", a dit Wally Fleury, de son domicile de Russell, au Manitoba.
"Je lirai le livre et je serai sûrement déçu, mais je sais aussi que je ne peux rien y changer."
Une vie à cacher la vérité
Quand James a été trouvé coupable, Fleury s'est retrouvé dans l'oeil de la tempête, alors que les rumeurs voulaient qu'il soit la deuxième victime de l'affaire. Il n'a rien dit. Tandis que sa carrière de hockeyeur se poursuivait, sa vie personnelle - toujours au bord de l'abîme - s'est complètement engouffrée.
Il buvait beaucoup, en fait, depuis qu'il avait 16 ans. Il a fumé de la mari, pris de la cocaïne. Il a aimé et perdu beaucoup: quatre enfants sont nés de ses deux mariages. Mais il ne trouvait confort que dans les bras d'effeuilleuses.
En 1999, alors avec les Rangers, il a utilisé de l'urine de ses enfants pour tromper les tests antidopage auxquels il se soumettait afin de continuer à vivre sa vie de débauche.
"J'allais sept ou huit étages sous les rues de New York pour faire la fête avec des gens bizarres, des travestis, des danseuses et toutes sortes de gens louches", écrit-il.
Il estime avoir balancé 25 des 50 millions $ qu'il a touchés en jouant dans la LNH. La ligue l'a forcé à subir une cure de désintoxication en 2001, mais il a quitté le hockey après une rechute.
Après, il est devenu la caricature parfaite du héros déchu du hockey, évoluant dans une ligue de garage en Alberta, puis en Irlande.
Aujourd'hui, Fleury dit être sobre depuis quatre ans, surtout en raison de l'aide de sa nouvelle femme, Jennifer.
Fleury dit que son bourreau était nul autre que Graham James, condamné à la prison en 1997 pour avoir abusé de Sheldon Kennedy, un ancien joueur de la LNH. À l'époque, James avait reconnu avoir abusé de deux victimes, mais l'identité de cette deuxième victime n'avait pas été dévoilée.
Des rumeurs qui faisaient de Fleury la deuxième victime de James avaient circulé à l'époque, mais l'ancien Flame a toujours refusé d'en parler. James n'a pu être joint pour livrer ses commentaires, vendredi.
"James a détruit ma vie", écrit Fleury dans une autobiographie intitulée "Playing With Fire", devant paraître la semaine prochaine et dont quelques extraits ont été divulgués sur le site Internet de Maclean's.
"L'adulte le plus influent de ma vie à l'époque m'a dit que ce que je croyais être mal ne l'était pas. Je n'avais plus confiance en moi et en mon propre jugement."
Le livre doit paraître mercredi. Il vient après une décennie de rumeurs et de spéculations concernant Fleury, que plusieurs soupçonnaient d'avoir été la victime de James alors qu'il jouait pour lui chez les juniors.
James a été arrêté après que Sheldon Kennedy, qui évoluait alors dans la LNH, eut révélé les abus dont il avait été victime sous ses ordres. James a finalement été condamné à trois ans et demie de prison.
Fleury a joué plus de 1000 parties dans la LNH pour les Flames, l'Avalanche du Colorado, les Rangers de New York et les Blackhawks de Chicago avant que des problèmes de drogues et d'alcool ne le forcent à se retirer. Il a tenté un retour au jeu en participant au camp d'entraînement des Flames cet automne, mais l'homme de 41 ans a été retranché.
Dans l'article du Maclean's qui cite le livre, Fleury parle de son recrutement pour évoluer sous les ordres de James, d'abord à Winnipeg, puis à Moose Jaw, en Saskatchewan. James, a indiqué Fleury, l'agressait quand l'équipe se trouvait sur la route - soit en le masturbant ou lui pratiquant une fellation - l'avertissant que s'il parlait, il n'aurait plus de chance d'évoluer un jour au niveau professionnel.
Il a aussi déclaré que James avait offert une escapade à Disneyland à Kennedy et lui, les agressant tour à tour dans des chambres de motel. Fleury a dit avoir accepté : qui l'aurait cru, se demandait-il alors. Et s'ils le croyaient, est-ce que les intervenants du hockey organisé n'auraient pas tenté de protéger James?
Le père de Fleury a été estomaqué d'apprendre que des passages du livre parleraient des agressions subies par son fils.
"Il nous a dit qu'il allait écrire un livre. J'ai pensé à sa carrière et tout ça, mais j'imagine que le chat sort du sac", a dit Wally Fleury, de son domicile de Russell, au Manitoba.
"Je lirai le livre et je serai sûrement déçu, mais je sais aussi que je ne peux rien y changer."
Une vie à cacher la vérité
Quand James a été trouvé coupable, Fleury s'est retrouvé dans l'oeil de la tempête, alors que les rumeurs voulaient qu'il soit la deuxième victime de l'affaire. Il n'a rien dit. Tandis que sa carrière de hockeyeur se poursuivait, sa vie personnelle - toujours au bord de l'abîme - s'est complètement engouffrée.
Il buvait beaucoup, en fait, depuis qu'il avait 16 ans. Il a fumé de la mari, pris de la cocaïne. Il a aimé et perdu beaucoup: quatre enfants sont nés de ses deux mariages. Mais il ne trouvait confort que dans les bras d'effeuilleuses.
En 1999, alors avec les Rangers, il a utilisé de l'urine de ses enfants pour tromper les tests antidopage auxquels il se soumettait afin de continuer à vivre sa vie de débauche.
"J'allais sept ou huit étages sous les rues de New York pour faire la fête avec des gens bizarres, des travestis, des danseuses et toutes sortes de gens louches", écrit-il.
Il estime avoir balancé 25 des 50 millions $ qu'il a touchés en jouant dans la LNH. La ligue l'a forcé à subir une cure de désintoxication en 2001, mais il a quitté le hockey après une rechute.
Après, il est devenu la caricature parfaite du héros déchu du hockey, évoluant dans une ligue de garage en Alberta, puis en Irlande.
Aujourd'hui, Fleury dit être sobre depuis quatre ans, surtout en raison de l'aide de sa nouvelle femme, Jennifer.