Max Pacioretty entamera sa troisième saison avec les Golden Knights de Vegas. Après une première année où il a dû s’adapter à plusieurs situations, l’attaquant américain a offert du jeu de qualité en 2019-20, terminant premier marqueur et premier pointeur de l’équipe avec une fiche de 32 buts et 34 passes pour 66 points en 71 matchs. 

Il avoue avoir eu besoin d’un peu de temps pour s’adapter à son nouvel environnement.

« J’arrivais dans une situation où tous les joueurs avaient connu la meilleure saison de leur carrière et avaient propulsé l’équipe en finale de la Coupe Stanley quelques mois plus tôt. Je me faisais donc plus discret.Tu ne veux pas marcher sur les pieds des autres quand tu es le petit nouveau. Ça m’a pris quelques mois, je dirais au milieu de la saison avant de me sentir complètement à l’aise. J’avais développé une bonne chimie avec mes coéquipiers lors de mes trois premiers mois avec l’équipe, mais peu à peu, cinq de mes compagnons de trios se sont blessés. C’était fou, je me retrouvais un peu partout dans la formation mais je gardais une bonne attitude. Les entraineurs et mes coéquipiers m’ont bien accueilli et m’ont fait confiance. Je savais que les choses reviendraient à la normale. La saison passée, je me sentais bien et en contrôle dès le début alors tout s’est bien passé avant de me blesser à la cheville juste avant la pause de la pandémie. »  

L’ancien capitaine du Canadien est heureux à Vegas où il s’implique à fond dans la communauté. Il est même devenu entraîneur de l’équipe de hockey de ses fils en compagnie de Jonathan Marchessault. Une expérience qu’il adore même si elle est un peu stressante selon lui.

« C’est vraiment l’fun! Nous avons une fiche de six victoires et aucune défaite! Je ressens plus de pression derrière le banc que comme joueur », dit-il en riant tout en ajoutant : « Nous profitons de notre expérience et de nos connaissances comme joueurs pour enseigner aux jeunes des tactiques différentes. Ils apprécient et ils s’amusent beaucoup ». 

Une saison morte occupée chez les Golden Knights.

 

Il n’y a pas que Marc Bergevin qui a été actif au cours de la saison morte, le DG des Golden Knights, Kelly McCrimmon a aussi été très occupé. Il a notamment échangé Paul Stastny aux Jets, Nate Schmidt aux Canucks, fait l’acquisition du défenseur Alex Pietrangelo et s’est entendu sur une prolongation de contrat avec le gardien de but Robin Lehner.

De toutes ces transactions, celle qui a envoyé Stastny à Winnipeg est la plus difficile à accepter pour Pacioretty.

« Honnêtement, j’étais fâché. Paul est mon meilleur ami, sa famille adore Vegas, sa maison est juste à côté de la mienne mais quand on regarde cette transaction, il s’en va dans une situation parfaite pour lui. Les Jets voulaient l’avoir, peut-être pour rendre Patrik Laine heureux? Une chose est certaine, il se joint à une excellente formation et il jouera avec de très bons marqueurs. Il connait l’équipe, il aime l’entraîneur et il est heureux de la situation. Alors je suis content pour lui. »

Pour ce qui est de la venue de Pietrangelo, Pacioretty est très optimiste.

« L’attaque se crée souvent par tes défenseurs, surtout en séries. Avoir dans ses rangs un défenseur mobile qui donne la rondelle au bon joueur, au bon moment, qui est habile à se joindre à l’attaque et qui attire les adversaires vers lui c’est un atout considérable. Pietrangelo fait tout cela. Nous pourrons compter sur deux défenseurs parmi les meilleurs de la LNH en lui et Shea Theodore », dit-il avec raison.

La situation pas évidente des gardiens de but...

La situation des gardiens de but, on le sait, fait énormément jaser chez les Golden Knights. Marc-André Fleury, le visage de la concession, la première grande vedette de l’équipe semble être désormais relégué au rôle d’adjoint à Robin Lehner qu’on a mis sous contrat pour cinq ans il y a quelques jours. Même si les rumeurs de transactions étaient nombreuses concernant le gardien de but Québécois, McCrimmon a confirmé qu’il miserait sur les deux gardiens pour la prochaine saison.

Max Pacioretty voit la situation d’un bon oeil.

« Il n’y a que Flower qui pouvait composer avec cette situation aussi bien qu’il l’a fait. Je l’ai dit souvent, Marc-André est le meilleur coéquipier que j’ai jamais eu. La façon dont il s’est comporté là-dedans était de premiere classe, comme toujours. En même temps, c’est un vrai compétiteur. C’est ce qui fait qu’il a remporté 3 fois la Coupe Stanley. Il est la raison majeure pour laquelle nous avons connu du succès en series. C’est un leader. Qu’il joue ou qu’il soit avec nous dans le vestiaire, il est important. Il dit toujours la bonne chose au bon moment, il s’implique positivement. De ce que nous pouvons constater, nous disputerons la saison avec deux gardiens de qualité mais je ne compterais jamais Flower pour battu. Je suis certains que les deux gardiens arriveront au camp avec le sentiment d’avoir des choses à prouver. Les deux seront compétitifs et je suis convaincu qu’ils feront cela dans un bon esprit d’équipe. »

Un capitaine à Vegas?

En trois ans d’existence, les Golden Knights n’ont jamais eu de capitaine. Des rumeurs circulent à Vegas comme quoi la direction songeait à la possibilité d’en nommer un pour la prochaine campagne.

Si tel est le cas, Max Pacioretty se retrouverait sans doute parmi les candidats potentiels. Mais ne comptez pas sur lui pour mousser sa candidature! Il n’est pas vraiment intéressé.

« Je suis à une autre étape de ma carrière, dit-il en souriant. Nous avons plusieurs bons candidats! Mark Stone par exemple. Il est un meneur, un excellent joueur, bons dans les deux sens, il bloque des tirs, récupère des rondelles, il fait tout sur la patinoire.  C’est mon choix, mais il y en a plusieurs autres aussi. De mon côté, j’aime bien mon rôle de vétéran qui peut conseiller les plus jeunes mais je n’ai pas un long contrat, je ne rajeunit pas et je suis heureux d’aider comme je peux. Je ne me vois pas aller dans cette direction. »

Encore impliqué à... Montréal...

Pacioretty affirme qu’il n’oublierai jamais ses moments passés à Montréal. Il y a encore de nombreux amis et il s’implique toujours dans la fondation de l’Hôpital général de Montréal.

On se souvient tous de la commotion cérébrale qu’il a subie en mars 2011 lorsqu’il a été frappé par Zdeno Chara au Centre Bell. Il avait été alors soigné par l’équipe du Centre de traumatologie de cet hôpital ce qui l’a amené peu de temps après, à créer sa propre Fondation afin d’aider à recueillir les fonds nécessaires à l’acquisition d’un nouvel appareil IRM de pointe pour le Centre de traumatisme crânio-cérébral de l’HGM.

« Ma grand-maman travaillait à l’Hôpital général de Montréal lorsqu’elle était plus jeune alors cet endroit est spécial pour moi. Je poursuis mon implication, car Montréal aura toujours une place spéciale dans mon coeur », a conclu l’ancien capitaine du Canadien.