Alexis Lafrenière a démontré des signes très encourageants en séries
QUÉBEC – Ce printemps, Alexis Lafrenière a goûté au hockey des séries pour la première fois et il a répondu de manière admirable. On ne voudrait pas parler pour les dirigeants des Rangers de New York, mais ils désirent assurément qu'il continue dans cette veine.
Personne ne demandera à Lafrenière de déployer un style aussi physique qu'en séries. Outre les joueurs des équipes finalistes (le Lightning et l'Avalanche), le Québécois a été le neuvième attaquant à distribuer le plus de mises en échec en séries avec 50 en plus d'inscrire deux buts et sept aides en 20 matchs.
Mais cette carte fait partie de son jeu et elle l'aidera à plusieurs moments dans les parties alors qu'il entamera sa troisième année dans la LNH.
« J'ai juste voulu jouer ma game : simple, rapide et physique. C'était vraiment plaisant. C'était plate de perdre en troisième ronde, mais ce fut un beau parcours. On revient avec une équipe assez semblable, ça regarde bien pour nous », a réagi Lafrenière, la semaine dernière, lors d'un arrêt estival au Pro-Am Gagné-Bergeron.
Logiquement, le premier choix du repêchage 2020 devait s'accoutumer aux rigueurs de la LNH avant de pouvoir briller de tous ses feux.
« D'apprendre à jouer contre des hommes. Tu dois être prêt chaque soir et élever ton niveau encore plus haut », a ciblé le gaucher à propos de sa plus grande amélioration en 2021-2022.
Auteur de 19 buts et 12 aides (31 points) en 79 parties durant cette campagne, Lafrenière visera une production accrue à partir de l'automne. La possibilité de grimper sur les deux premiers trios est à sa portée.
Cet été, les Rangers ont embauché Vincent Trochek, mais ils ne misent plus Ryan Strome, Frank Vatrano et Andrew Copp.
« Ouais, je veux en faire plus encore. C'est le cas pour tous les joueurs et moi aussi », a convenu l'ancien de l'Océanic de Rimouski.
Il a été annoncé que Jacob Trouba agira désormais à titre de capitaine pour les Rangers. Lafrenière sonnait bien heureux de cette nomination.
« C'est un très bon choix, tout le monde s'en attendait. Pour une jeune équipe comme nous, c'est bon d'avoir un capitaine comme lui », a précisé le patineur de 20 ans vantant sa propension à prendre le contrôle des choses, à défendre ses coéquipiers et à exprimer son opinion.
Le travail a rapporté pour Nicolas Roy
Nicolas Roy est loin d'avoir été repêché aussi haut que Lafrenière, mais il est devenu une ressource de grande qualité pour les Golden Knights de Las Vegas. L'équipe lui a consenti un contrat de cinq saisons d'une valeur de 15 millions, une grande réussite pour une sélection de quatrième ronde.
« Ce que j'aime de lui, c'est son éthique de travail. Il veut toujours en faire plus. Ça démontre que les jeunes de nos jours n'ont pas nécessairement tout facile comme la plupart. Certains ont encore de belles histoires en travaillant et c'est tout à son honneur. Je suis content de l'avoir de notre côté », a vanté Jonathan Marchessault.
« Il peut jouer dans toutes les situations et à toutes les positions. Il est imposant, il est très bon en fond de territoire et ses capacités offensives sont sous-estimées. J'ai un peu joué avec lui et c'est un gars merveilleux », a ajouté Jack Eichel avec plaisir.
Avant la saison 2021-2022, Roy ne s'était jamais approché d'une production d'un demi-point par match dans la LNH. Ses 39 points en 78 matchs la saison dernière permettent d'entrevoir de belles choses.
Vlasic apprécie la loyauté avec les Sharks, mais...
Roy a été échangé par les Hurricanes après sept petites parties dans la LNH. Sa situation a donc changé drastiquement.
Dans un milieu où la loyauté est rare, c'est rassurant. Mais, comme on l'a vu avec Jonathan Huberdeau, les équipes procèdent parfois à des mouvements inattendus. Parlez-en au vétéran Marc-Édouard Vlasic.
« Ça fait partie de la business surtout avec le plafond qui reste à 81 millions, c'est difficile de garder tous les joueurs que tu souhaites. Nous, Brent Burns est parti donc de gros joueurs doivent quitter... », a répondu Vlasic.
Pour l'instant, le défenseur de 35 demeure une exception alors qu'il entamera sa 17e saison avec le seul chandail qu'il a endossé.
« J'aime jouer là-bas et chaque fois que j'avais à prolonger mon contrat, on s'est entendus une année avant. J'ai aimé que l'organisation ait confiance en moi », a admis le gaucher.
Mais Vlasic a participé aux séries lors de 12 de ses 13 premières saisons dans la LNH et ce n'est pas évident pour lui d'accepter l'exclusion éliminatoire des Sharks au cours des trois dernières années.
Transparent, il ignore ce qui attend son équipe cette saison.
« Pose-moi la question en septembre. De gros joueurs (comme Burns) sont partis donc on a de nouveaux joueurs, un nouvel entraîneur (David Quinn) et un nouveau directeur général (Mike Grier) », a conclu Vlasic sans démontrer trop d'enthousiasme.