Avant même que ne soit disputée la première mise en jeu du match opposant le Canadien aux champions en titre de la coupe Stanley, deux membres des Blues de St Louis sont assurés de sortir gagnants du Centre Bell.

 

Wayne Mundey qui sillonnent la LNH depuis plus de 21 ans pour dénicher des jeunes joueurs prometteurs et épier les équipes professionnelles pour le compte des Blues et Michel Picard qui agit à titre de dépisteur amateur ont reçu leur bague de la coupe Stanley.Michel Picard

 

Doug Armstrong, directeur général des Blues, a complété sa distribution de cadeau dans le salon Jacques Beauchamp où il avait donné rendez-vous à ses deux complices.

 

« J’étais dans les Maritimes pour suivre des jeunes juniors dont un de nos choix, Nikita Alexandrov – sélectionné en fin de deuxième ronde l’été dernier, Alexandrov évolue avec les Islanders de Charlottetown dans la LHJMQ – mais la direction m’a dit qu’il était hors de question de remettre le rendez-vous. On m’a indiqué de prendre l’avion et de faire le voyage à Montréal parce que Doug voulait me remettre la bague », a expliqué Michel Picard croisé par RDS.ca avant la rencontre.

 

Natif de Beauport en banlieue de Québec, Picard, un choix de neuvième ronde des Whalers de Hartford en 1989, a disputé 166 matchs dans la LNH dont 61 avec les Blues entre 1997 et 1999. Il s’est joint aux Blues à titre de dépisteur amateur après sa carrière qui a pris fin en 2001 alors au sein de l’organisation des Flyers de Philadelphie. Une carrière qui l’a aussi mené à Ottawa alors qu’il a disputé 41 matchs dans l’uniforme des Sénateurs d’Ottawa entre1994 et 1996.

 

C’est à l’œil de Michel Picard que les Blues doivent, entre autres joueurs, la sélection de Samuel Blais qui a fait sensation en séries éliminatoires le printemps dernier et qui revendique deux buts et quatre points en quatre rencontres disputées avant le duel face au Canadien.

 

Wayne Mundey est un habitué de la galerie de presse du Centre Bell et de celles de nombreux amphithéâtres de la Ligue nationale, de la Ligue américaine et des ligues juniors.Wayne Mundey

 

Vingt et un ans après s’être joint aux Blues dans la foulée de la nomination de Larry Pleau à titre de directeur général, Mundey adore toujours son travail comme lors du premier jour. Le fait qu’il ait fracassé la barre des 70 ans et qu’il peine maintenant à composer avec les voyages l’oblige à réduire un brin ou deux ses activités.

 

Mais il était hors de question qu’il rate l’escale annuelle des Blues à Montréal. Pour le match, mais aussi pour cette bague qu’il n’attendait plus tant les Blues ont mis du temps à soulever la coupe Stanley.

 

« J’ai attendu longtemps, c’est vrai, mais les partisans ont attendu bien plus longtemps que moi. Comme eux, j’ai été bien patient. Mais tu sais à quel point il est difficile de gagner. Ce l’est plus encore dans le hockey d’aujourd’hui, mais ce l’était déjà pas mal avant. On a joué du gros hockey le printemps dernier. On a surmonté des épreuves difficiles – but accordé aux Sharks de San Jose à la suite d’une passe avec la main passée inaperçue aux yeux des quatre officiels – et on a aussi profité de quelques coups de chance. Il en faut pour gagner. Ça fait partie du hockey », expliquait Wayne Mundey en regardant avec fierté « sa » bague de la coupe Stanley.

 

« Il y a beaucoup de travail de la part de beaucoup de monde derrière cette bague. Je suis très heureux, mais je ne peux m’empêcher de penser à tous ceux qui ont travaillé au sein de notre équipe pendant toutes ces années et qui n’ont pas eu la chance que je viens d’avoir et d’enfiler une bague de la coupe Stanley. »

 

Malgré l’honneur que venait de lui réserver leur patron Doug Armstron, Michel Picard et Wayne Mundey étaient bien assis à leur siège sur la galerie de presse pour suivre l’échauffement des deux équipes.

 

Ils sont déjà en place pour suivre le match.

 

Mais peu importe le score, ils ont déjà célébré une grande victoire : leur conquête de la coupe Stanley. Une conquête à laquelle ils ont participé dans l’ombre, mais à laquelle ils ont participé quand même.