PITTSBURGH - Calme et réservé à l'extérieur de la glace, Evgeni Malkin se transforme en bête féroce dans le feu de l'action. Un déboublement de personnalité que même l'interprète du Russe engagé par les Penguins a peine à expliquer.

"Il est le gars le plus tranquille que je connaisse, dit George Birman. Je ne l'ai jamais vu en colère ou triste. Et il est très poli."

Au diable la politesse et les bonnes manières dès qu'il saute sur la patinoire.

"Il a du chien, fait remarquer l'entraîneur Michel Therrien. Il est de la nouvelle génération de joueurs russes qui ne reculent devant rien. Alexander Ovechkin (des Capitals de Washington) est également comme ça."

Malkin se fait fort discret dans l'entourage des Penguins. Il ne maîtrise pas bien l'anglais et il n'est pas à l'aise en présence des journalistes. Il laisse toute la place à Sidney Crosby, qui multiplie les rencontres de presse.

Georges Laraque souligne que Malkin est tout de même très bien intégré au groupe de joueurs.

"Geno (c'est son surnom) est ouvert avec nous. Il comprend l'anglais et peut le parler suffisamment. Il est facile d'approche et possède un bon sens de l'humour. Il entend à rire."

A l'étranger, Malkin a comme co-chambreur Maxime Talbot, qui est tout son contraire sur le plan de la personnalité. Talbot s'assure qu'il puisse se tirer d'affaire seul, en le laissant placer ses commandes au restaurant.

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Les Flyers réaliseraient un exploit peu commun s'ils atteignaient la finale de la coupe Stanley. Ils auraient écartés de leur chemin les trois premières équipes au classement de l'Association de l'Est. Seuls les Flames de Calgary ont accompli l'exploit depuis l'instauration de la formule actuelle des séries éliminatoires en 1994. Les Flames, sixièmes dans l'Ouest cette saison-là (comme les Flyers), avaient éliminé les Canucks de Vancouver (nos 3), les Red Wings de Detroit (nos 1) et les Sharks de San Jose (nos 2). Ils avaient plié l'échine en finale face au Lightning de Tampa Bay.