DERNIÈRE HEURE: Tyler Graovac a été échangé aux Bulls de Belleville, en ce 5 janvier, récoltant un but et trois passes dans un gain de 6 à 2 contre les Greyounds de Sault Ste. Marie.

Il a marqué plus de buts en 30 matchs que lors de ses trois premières saisons …

On peut dire que l’attaquant Tyler Graovac, des 67’s d’Ottawa, dans la Ligue junior de l’ontario, fut un joueur qui a trouvé sa touche magique près des buts adverses tardivement, car il aura attendu pas moins de quatre saisons pour exploser et comment !



En effet, il faudrait enquêter à savoir qui lui a transplanté une sorte de talent de marqueur durant la saison estivale, car son rendement ressemble à de la science-fiction !

En 30 matchs, il présente une fiche de 21–14-35 avec un différentiel de moins 16, mais le plus impressionnant est le fait qu’il totalise plus de buts (21), que lors de ses trois premières saisons, alors qu’il avait présenté une fiche de 20–37-57 en 168 rencontres.

Il est surprenant de constater que Graovac soit encore dans la OHL, car c’est une carrière ordinaire qu’il connaît, lui qui en 2009–2010 avait présenté une fiche de 2–7-9 en 52 matchs, de 10–11-21 en 66 matchs en 2010–2011 et de 8–19-27 en 50 matchs l’an dernier. Rien de très reluisant au chapitre offensif …

La présente saison est un peu en dents de scie pour lui, car après avoir été tenu en échec lors de ses deux premiers matchs réguliers, il a littéralement explosé avec 18 buts lors de ses 16 rencontres disputées du 28 septembre au 6 novembre, est retombé dans une profonde léthargie, affichant un rendement de 0–6-6 lors des 11 rencontres jouées du 9 novembre au 31 décembre et il a débuté l’année avec deux buts et une assistance, lors du gain de 4 à 3, face aux Frontenacs de Kingston, mardi (marquant le but de la victoire avec seulement neuf secondes à écouler en troisième période) et un but lors du revers de 4 à 1, face aux Greyhounds de Sault Ste. Marie, jeudi soir.

Il a connu deux matchs où il a réussi trois buts, le 29 septembre, dans un gain de 8 à 1, face aux Otters d’Erie, à la Place Banque Scotia, alors qu’il avait réussi un tour du chapeau naturel en 7:39 minutes lors de la première période, marquant à 0:28, 3:40 et 8:07, ce dernier filet en désavantage numérique.

Il a aussi marqué trois fois lors du match du 26 octobre, un gain de 8 à 6, face aux Frontenacs de Kingston, au K-Rock Center, rencontre dans laquelle il a récolté un sommet personnel de cinq points (3–2-5), marquant le but de la victoire à 17:16 de la troisième période et un autre but dans une cage déserte à 19:02 de ce troisième vingt.

Pourtant rien n’annonçait une pareille explosion, car il avait terminé la saison 2011–2012 sur une très mauvaise note, ne marquant que trois fois en 27 matchs, du 27 janvier au 18 mars 2012, lui qui avait débuté la saison avec trois buts lors de ses quatre premiers matchs, mais n’avait fait mouche qu’en cinq occasions lors de ses 46 dernières rencontres.

Avec 21 buts, il se retrouve au 15e rang de la puissante Ligue junior de l’ontario, seulement sept de moins que les meneurs, Reid Boucher, du Sting de Sarnia et Seth Griffith, des Knights de London et six de moins que Boone Jenner, des Generals d’Oshawa, Brett Ritchie, des IceDogs de Niagara, Alex Galchenyuk, du Sting de Sarnia et Dylan Smoskowitz, des Steelheads de Mississauga.

Pour illustrer son ascension, soulignons que l’an dernier, il avait terminé à égalité au 188e rang de la OHL à ce chapitre (avec J.P. Labardo, des Generals d’Oshawa, qui avait aussi réussi huit buts en 50 matchs), alors que 23 joueurs avaient réussi huit buts, ceux qui étaient classés du 181e au 203e rang du circuit.

Il présente une fiche globale de 41–51-92 avec un différentiel de moins 20 en 198 matchs en carrière, lui qui disputera son 199e match, ce soir, face aux Colts de Barrie et son 200e, contre le Battalion de Brampton, dimanche après-midi.

La question qui se pose : comment un joueur qui n’a réussi que 20 buts en 168 matchs lors de ses trois premières saisons dans le hockey junior majeur, peut-il en marquer 21 en 30 matchs, lors de sa quatrième année dans le même circuit (OHL) ?

LA FICHE EN CARRIÈRE DE TYLER GRAOVAC

SAISON — — PJ — B — A-PTS — -(P/M) — PUN

2009–2010 — 52 — 2 — 7 — 9 — — (-6) — — 17

2010–2011 — 66–10 — 11–21 — — (-4) — — 10

2011–2012 — 50 — 8 — 19 — 27 — — (+6) — — 31

2012–2013 — 30–21 — 14 — 35 — — (-16) — — 8

TOTAUX — 198–41-51–92 — — (-20) — — 66

Les 67’s d’Ottawa sont derniers de la OHL, mais ont le meilleur jeu de puissance au pays !



En parlant des 67’s d’Ottawa, qui connaissent une saison misérable, affichant un dossier de 11–26-0–3 pour seulement 25 points en 40 matchs, au dernier rang du circuit (deux points derrière les Petes de Peterborough, qui ont un dossier de 11–24-3–2 pour 27 points en 40 rencontres), ils sont tout simplement extraordinaires en avantage numérique, affichant un rendement de 30,00% (45 buts en 150 avantages), au premier rang des 60 équipes du hockey junior canadien, dont une fiche exceptionnelle de 31,65% (25 buts en 79 avantages), en 21 matchs à l’étranger comparativement à une moyenne de 28,17% (20 buts en 71 avantages) en 19 matchs à domicile.

Ils devancent les Remparts de Québec, de la LHJMQ, qui ont un rendement de 29,61% (45 buts en 152 avantages) en 39 matchs et qui occupent le 2e rang des 60 équipes juniors canadiennes, alors que dans la WHL, ce sont les Oil Kings d’Edmonton qui dominent, affichant une moyenne de 28,48%, ayant réussi 45 buts en 158 avantages lors de leurs 39 rencontres.

Il est rare de voir une équipe qui occupe la dernière position d‘un circuit se retrouver au premier rang au chapitre d‘une statistique quelconque.

Que feront Graovac et les 67‘s d‘Ottawa dans les 28 derniers matchs du calendrier régulier de la présente saison ?

(N.B.: cette chronique a été rédigée avant la transaction de ce 5 janvier 2013, alors que Graovac a été échangé aux Bulls de Belleville en retour de Sergey Kuptsov, deux choix de repêchage et un autre choix conditionnel.)

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