Enfin une « vraie » chance!
LNH mardi, 22 oct. 2013. 18:33 samedi, 14 déc. 2024. 12:37TORONTO - À sa cinquième saison dans la LNH, Mathieu Perreault obtient la chance dont il n’a jamais vraiment profité en dépit des 159 matchs disputés en quatre ans avec les Capitals de Washington : la chance d’évoluer sur une base régulière au sein des deux premiers trios de son équipe.
Cette chance, les Ducks d’Anaheim ont décidé de l’offrir au Québécois âgé de 25 ans après l’avoir acquis par le biais d’une transaction le 29 septembre dernier. Une transaction qui sourit aux Ducks qui ont cédé un espoir (John Mitchell) et un choix de quatrième ronde au prochain repêchage.
Après huit matchs, Perreault remercie sa nouvelle équipe avec une récolte de huit points (trois buts) qui le place au deuxième rang des marqueurs derrière son capitaine Ryan Getzlaf et le gros ailier Corey Perry. Une récolte qui confirme sa contribution aux succès de l’équipe depuis le début de la saison.
« Je savais que je me joignais à une très bonne équipe. Mais notre fiche est impressionnante. Tout comme la façon dont on joue. On a quatre bonnes lignes. On est solide en défense. Quand on joue bien, c’est impressionnant de voir ça aller sur la glace », m’a lancé Perreault avec un sourire de satisfaction mardi matin au Centre Air Canada.
Croisé dans le vestiaire des Ducks après l’entraînement matinal, Perreault avait toutes les raisons au monde de sourire. En plus de surfer sur ses succès personnels et ceux de son équipe, il a la chance de profiter de la présence de Teemu Selanne sur son flanc droit.
« C’est plus qu’une chance. C’est un privilège. C’est saisissant de voir à quel point Teemu est encore bon, encore passionné pour le hockey malgré ses 43 ans et le fait qu’il ait déjà annoncé qu’il en était à sa dernière année. Il est encore très rapide. Il est encore très solide dans tous les aspects du jeu et quand tu lui offres la rondelle en territoire ennemi, tu es vite en mesure d’apprécier la qualité de ses tirs et de comprendre pourquoi il se rendra peut-être à 700 buts dans la LNH et que sa place est déjà assurée au Temple de la renommée », racontait le joueur originaire de Drummondville.
Et l’âge, ou le fossé géant de près de 18 ans qui sépare le joueur de centre de son ailier droit, est-il de nature à nuire à la complicité et les communications entre les deux hommes?
« Une fois que j’ai mis de côté le fait que mon père a juste trois ans de plus que lui, tout s’est bien passé », a répliqué Perreault.
« Sur la glace, l’âge ne compte pas. Une fois dans les situations de jeu, tu ne pourrais d’ailleurs jamais dire que Teemu a 43 ans en le regardant aller. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est lui qui nous traîne en fait de vitesse, mais on est loin d’avoir à le traîner. Mais c’est toute une source de motivation que de jouer avec un gars comme lui. »
Face aux Maple Leafs, mardi soir, à Toronto, Teemu Selanne sera en quête d’un quatrième match de suite avec au moins un but.
Sur le flanc gauche de son trio, Perreault est tout aussi bien servi par le jeune et rapide Jakob Silfverberg acquis des Sénateurs d’Ottawa en retour de Bobby Ryan.
À Anaheim, Mathieu Perreault retrouve Bruce Boudreau, l’un des entraîneurs-chefs qui ne lui a pas offert toutes les chances dont il aurait aimé profiter avec les Capitals de Washington. Un entraîneur-chef qui a toutefois encouragé ses patrons lorsque le nom de Perreault a été mentionné comme candidat pour renflouer l’attaque de son équipe.
« Nous cherchions un joueur de centre pour évoluer avec Teemu au sein du deuxième trio. Ce n’est pas moi qui ai lancé le premier le nom de Mathieu, mais quand il a été prononcé autour de la table, j’ai rapidement donné mon accord. C’est un très bon jeune joueur. Il a plusieurs qualités et c’est surtout un travaillant. Il représente une très bonne acquisition pour notre club. »
Si Bruce Boudreau et ses patrons ont comblé une lacune au centre du deuxième trio à très bon prix – Perreault touche un salaire de 1,1 million $ à sa dernière année d’un contrat de deux ans – l’arrivée du Québécois a comblé un autre manque à gagner.
« J’étais le seul francophone dans le vestiaire depuis mon retour de Toronto. En plus d’avoir mis la main sur un gars qui nous aide à gagner, l’équipe m’a redonné la chance de parler français dans le vestiaire. Ce n’est pas rien », a ajouté le vétéran défenseur François Beauchemin.