Éric Doucet: un Dragon pour toujours !
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 22:36 lundi, 21 déc. 2009. 00:28Cette semaine, on poursuit notre incursion dans le championnat de hockey de France avec un retour à Rouen, là où évolue la formation des Dragons, équipe emblématique du hockey français. S’il y a un joueur au sein de cette formation qui rayonne partout sur l’Hexagone c’est bien Éric Doucet, le numéro 71 des Dragons.
Très apprécié des partisans des Dragons, Éric a littéralement été adopté par l‘organisation et j’ajouterai que l’inverse est aussi vrai. Question d’en découvrir davantage sur son parcours nous l’avons rejoint quelques heures à peine avant que l’équipe ne prenne le chemin de Grenoble.
M.L. «Bonsoir Éric. Comment vas-tu ? »
E.D. Bien merci. Il y a beaucoup d’action à la maison comme tu peux le constater. (on entend les enfants qui s’amusent) On quitte pour Grenoble en vue de notre prochain match.
Au premier contact, on sent qu’Éric est heureux avec la marmaille à la maison et que le joueur aussi va bien. Père de famille de 3 enfants, Samuel (9 ans), Jayden (3 ans) et la petite dernière Alexandra (1 an), Éric et sa conjointe Jessica semblent se plaire à Rouen. En fait ça fait déjà quelques années que la petite famille est établie en Normandie.
E.D. «Ca fait presqu’une dizaine d’années, neuf en fait, que je joue ici incluant un bref retour au Québec pour deux saisons et demie environ.»
Après un début de saison difficile pour les Dragons de Rouen, tout semble rentré dans l’ordre. L’équipe occupe le 2e rang au classement en Ligue Magnus avec un retard de 3 points seulement sur les Ducs d’Angers et elle vient de s’assurer d’une participation à finale de la Coupe de la Ligue le 29 décembre prochain à Méribel contre les Brûleurs de Loups de Grenoble.
«On se préparait vraiment pour affronter les Ducs pour cette finale, ça aurait été bien. Il y a plusieurs québécois au sein des deux équipes mais l’histoire en a voulu autrement. Mais peu importe, on vise le titre. On a une formation talentueuse, il n’y a aucun doute.»
Le joueur originaire de La Prairie au Québec occupe le 8e échelon chez les meilleurs pointeurs du circuit français, avec un total de 22 points dont 10 buts. Ses coéquipiers Carl Mallette (26 pts), Marc-André Thinel (23 pts) et Julien Desrosiers (23 pts) le devancent Mais honnêtement, ses statistiques personnelles ne sont pas une priorité, mais c’est plutôt l’équipe.
«Il y a quelques années, j’étais beaucoup plus soucieux de mes performances. Aujourd’hui avec l’expérience et la maturité acquise, c’est différent. C’est curieux mais lorsque je rentre à la maison, c’est là que je retrouve ma priorité…ma famille.»
M.L. «Mais comment a débuté ton aventure en France, Éric ? »
E.D. «C’est Jean-François Jodoin et Alain Vogin qui m’ont lancé l’invitation en 1997. J’ai joué une première saison avec les Ours de Villard-de-Lans en D1. J’ai fait le saut par la suite avec les Ducs d’Angers lors de la saison 98–99, puis les Dragons m’ont fait une offre l’année suivante. J’ai grandi énormément comme joueur et comme homme. »
M.L. «Comment expliques-tu ça ?»
E.D. En fait, je crois que j’ai pris conscience tardivement que j’avais des habiletés. Un bref passage avec les Cataractes de Shawinigan dans la LHJMQ en 94-95, a été précédé d’une carrière junior au niveau AAA d’abord avec le Spatial de St-Hubert devenu plus tard les Éperviers de Contrecoeur. On a connu de belles années. Parmi les entraîneurs qui m’ont dirigé, je pense à François Lacombe à Pierre Petroni et à Dino Masanotti. C’est finalement mon année à l’Université de Moncton avec les Aigles Bleus qui a tout déclenché. J’ai pris conscience que je pouvais gagner ma vie en jouant au hockey et l’aventure française est arrivée.
M.L. «Comment qualifierais-tu le championnat français ?»
E.D. «Je crois que c’est un championnat qui mériterait une meilleure reconnaissance. Le haut du plateau des équipes de la Ligue Magnus offre d’excellentes confrontations. Je trouve ça dommage. Il y a de belles rivalités. C’est certain qu’avec 14 formations en élite l’équilibre n’est pas parfait, mais le hockey français gagne vraiment à être connu.»
M.L. «Un mot sur les partisans des Dragons…»
E.D. «Ce sont les meilleurs, il n’y a aucun doute. Passionnés, ils sont derrière nous. Vous devriez voir lorsque les 3,200 sièges de la patinoire de l’Ile Lacroix sont remplis. C’est notre 7e joueur sur la glace. Ils nous poussent à toujours faire mieux.»
M.L. «À 34 ans,comment envisages-tu l’avenir ?»
E.D. « Je vois ça d’un bon œil.. Ma carrière de joueur tire à sa fin mais il y a autre chose qui m’attend. J’aimerais demeurer associé au monde du hockey, ça c’est certain mais on verra.»
Entretemps, Éric le joueur, se concentre sur la saison actuelle et espère voir les Dragons connaître le plus de succès possible, alors qu’Éric, le père de famille, compte bien s’occuper de sa marmaille et apprécier la vie en Normandie encore bien longtemps.
Bonne chance Éric et Joyeuses Fêtes !
Saviez-vous que:
À sa 9e saison avec les Dragons, au moment d’écrire ces lignes, Éric Doucet totalise pas moins de 202 buts, 231 passes pour 433 points en 204 matchs. Il a connu sa meilleure saison en 2002-03 avec une récolte de 82 points dont 34 buts remportant du même coup le trophée Charles Ramsey remis au meilleur pointeur du circuit.
Lors de la saison 2001-2002, Éric a remporté le trophée Raymond Dewas remis au joueur le plus fair-play (gentilhomme) dans la Ligue Magnus.
Les amateurs de hockey de la Ligue Junior AAA du Québec se rappelleront de lui lors de la saison 94-95, alors qu’il portait les couleurs des Éperviers de Contrecoeur. Il avait remporté le championnat de pointeurs avec une récolte de 135 points en 48 matchs.
D’ailleurs, plusieurs experts considèrent à juste titre qu’Éric Doucet est considéré comme le meilleur joueur de l’histoire de la Ligue Junior AAA du Québec.
Mon collègue et ex-entraîneur Norman Flynn a eu le privilège de le diriger dans la Ligue Nord-Américaine de hockey avec les Dragons de Verdun. Norman a apprécié le talent de l’attaquant et particulièrement sa vitesse sur la glace et son maniement de la rondelle. À preuve ses 217 points récoltés en 130 matchs avec l’équipe.
Un mot sur la finale de la Coupe de la Ligue qui se tiendra à la patinoire olympique de Méribel le 29 décembre prochain. Il s’agira de la 4e édition de cette finale qui opposera les Dragons aux Brûleurs de Loups de Grenoble. Les deux équipes en seront à une 3e participation en grande finale. Grenoble est champion en titre et tentera de remporter les honneurs pour une 3e fois en 4 ans. Les Dragons ont remporté la finale une fois en deux tentatives, en 2008.
Bonne semaine !