Il y a longtemps que la F1 ne nous avait pas présenté un portrait aussi transformé que celui de cette année. Ma foi, c‘est presque trop!

Michael Schumacher qui revient, Alonso qui s‘en va chez Ferrari, Button chez McLaren, Rosberg chez Mercedes, Kubica chez Renault, trois nouvelles écuries, cinq nouveaux pilotes, le retour de Cosworth comme “motoriste”, l‘interdiction des ravitaillements pour la première fois depuis 1993, un système de points complètement modifié, les retraits de Toyota et BMW…ouf!

Sérieusement, je blaguais quand je disais que c‘était trop. En fait, j‘ai rarement eu aussi hâte de décrire mon premier GP de la saison. Que de choses à découvrir!

Parmi celles-ci, je retiens bien sûr le retour de “Schumi”. Je l‘avoue, j‘étais de ceux qui étaient heureux de le voir passer le flambeau après sept titres mondiaux. Mais présentement, je ne peux qu‘apprécier ce retour qui s‘avère une grande nouvelle pour la F1, à une époque où elle vit justement ces grands bouleversements. Schumacher est dans une forme physique remarquable, son niveau d‘engagement est tout aussi fort qu‘avant, son coup de volant est toujours aussi aiguisé, il retrouve en plus un vieux complice en Ross Brawn et il pilotera visiblement une bonne voiture. Que demander de plus sinon un 8e titre peut-être?

Et l‘absence des ravitaillements? Alors là, mes amis, on part vers l‘inconnu. Voilà 17 ans qu‘on avait pas vécu pareille situation. Visiblement, les courses se feront à un seul arrêt, celui nécessaire pour effectuer le changement de pneumatiques obligatoire. Mais la gestion “obligée“ du carburant va-t-elle réduire la notion de dépassement “obligé” pour gagner une place en course? Hum…

Voilà pour ces deux situations “rétros”.

J‘ai aussi très hâte de voir comment vont se dérouler deux cohabitations qui risque d‘être fragiles: celle des deux champions du monde chez McLaren et celle des deux “latins“ chez Ferrari. Si la première risque de se faire dans le plus pur “fair play” britannique entre Jenson Button et Lewis Hamilton, je ne suis pas sûr que le sang chaud de Fernando Alonso se mariera si bien avec celui de Felipe Massa. Étincelles à prévoir en piste? Tant mieux si cela reste à l‘intérieur des limites!

De toute façon, réponse à tout cela, en tout ou en partie, dès dimanche, 7:00.”On roule enfin en 2010…