Après Québec et Seattle, le nouveau buzz dans la LNH, c'est Las Vegas. On en parle tous les jours et une expansion dans la ville du péché apparaît de plus en plus comme une formalité. Et encore plus depuis que Bill Daly, le no 2 de la Ligue nationale, a visité le chantier de construction du nouvel amphithéâtre. Maintenant, selon Larry Brooks du NY Post, le dossier a franchi une nouvelle étape au cours des derniers jours. La LNH aurait identifié les propriétaires de la nouvelle équipe : William Fooley et la famille Maloof.
 
Fooley est âgé de 70 ans et a fait fortune dans les assurances. Il possède aussi 14 vignobles sur la côte ouest.  La famille Maloof est mieux connue. Elle était jusqu'à tout récemment propriétaire des Kings de Sacramento qui ont failli déménager à Seattle. Les Maloof sont propriétaires du Palm Casino Resort et sont des personnages très influents à Las Vegas.
 
À n'en pas douter, la LNH est fortement tentée par le marché de Las Vegas même si aucun des trois autres plus importants circuits professionnels en Amérique n'a encore osé y mettre les pieds. D'ailleurs le projet ne fait pas l'unanimité parmi les observateurs aux États-Unis. Certains rappellent que beaucoup de gens ne font que passer à Las Vegas, peu y restent toute leur vie. Ils ne sont pas fidèles et passent rapidement à autre chose. Enfin, on s'étonne que la LNH n'ait rien retenu de son aventure à Phoenix et du hockey dans le désert. Là où tout le monde s'entend, la candidature de Québec est la plus solide. Elle n'a qu'un seul défaut : la situation géographique de la ville, dans l'Est.
 
Et dans le dossier de Vegas, il y a ce détail pour le moins révélateur. 
 
Il y a quelques semaines, Andrew Barroway, un homme d'affaires de Philadelphie, devenait l'actionnaire de contrôle des Coyotes de Phoenix. Toujours selon le NY Post, dans le processus qui a permis à Barroway de mettre la main sur 51 % des parts des Coyotes, il a été conseillé par un certain Jeffrey Pollack. Qui est-il? Le demi-frère de Gary Bettman. Et où habite-t-il? À Las Vegas.
 
L’ère du plafond
 

La semaine dernière, Marc Bergevin participait à un colloque sur le sport à l'Université Concordia en compagnie de Julien BriseBois du Lightning de Tampa Bay. Il a déclaré que la première chose qu'il regardait quand il était question de transaction était le contrat du joueur. Mardi, la première chose qu'il a dite à propos de la transaction Moen/Gonchar a été « Je gère une équipe de hockey, mais aussi une masse salariale ». Et c'est sous cet angle qu'il faut analyser la transaction avec les Stars de Dallas. Bienvenue dans l'ère du plafond salarial.
 
Les Stars voulaient alléger leur masse salariale cette année et le CH va avoir besoin d'espace la saison prochaine. Gratte-moi le dos, et je gratte le tien. Et ça aurait été encore mieux si une équipe avait réclamé Rene Bourque au ballottage. Tant mieux si Sergei Gonchar peut donner un coup de main au jeu de puissance, mais le plus important était de se débarrasser du contrat de Moen.
 
C'est la nouvelle réalité du hockey. Je comprends parfaitement l'idée derrière l'implantation d'un plafond salarial. Mais en même temps, cela a tué un des plaisirs du hockey, les échanges. Souvenez-vous de l'époque où un échange pouvait impliquer trois, quatre ou cinq joueurs. John Leclair et Éric Desjardins à Philadelphie; Wayne Gretzky à Los Angeles; ou celle qui avait envoyé Eric Lindros à Philadelphie en retour de cinq joueurs.
 
C'est pour cette raison qu'aujourd'hui tout le monde s'énerve quand une équipe échange un joueur de quatrième trio contre un sixième défenseur de 40 ans!