NASHVILLE - Pekka Rinne est un homme sympathique et poli hors de la glace. L'une des seules choses qui mettent le gardien de but en colère, c'est de voir les rondelles filer derrière la ligne des buts.

Mais ce qu'il déteste par-dessus tout, c'est de voir des rondelles sautillantes pénétrer dans son filet. Rinne avait fracassé son bâton sur l'un de ses poteaux pas seulement une fois, mais à deux reprises après avoir accordé un cinquième et dernier but lors de l'élimination des siens l'an dernier.

Et encore là, il s'agissait seulement du septième match de la série de deuxième tour.

Rinne fera face à un tout autre défi dimanche soir, alors qu'il disputera le match le plus important de sa carrière. Pour forcer la tenue d'un septième et ultime match, les Predators auront besoin d'une autre victoire à domicile. Et le gardien de but a passé les 40 dernières minutes à broyer du noir sur le banc des Predators, jeudi, alors que les siens poursuivaient leur déroute, s'inclinant 6-0 face aux champions en titre. C'était de loin la pire défaite encaissée par hommes de Peter Laviolette depuis le début des séries éliminatoires.

« Tu penses à des trucs comme pourquoi les rondelles dévient sur mes coéquipiers, a raconté Rinne samedi. Tu t'efforces de travailler tellement fort que même la chance n'a d'autre choix que d'être avec toi. Mais lorsque les rebonds ne sont pas en ta faveur, tu commences à te remettre en question, mais c'est la vie. »

Le gardien de but est tellement compétitif qu'il n'apprécie pas que ses coéquipiers marquent contre lui lors des séances d'entraînement.

Rinne affiche un dossier à domicile de 9-1 dans les séries en cours et présente une moyenne de buts alloués de 1,44 et un taux d'efficacité de ,949. Il a alloué deux buts ou moins dans huit de ses 10 rencontres et il a égalé le record établi par Antti Niemi en récoltant le plus grand nombre de victoires en séries (36) par un gardien finlandais dans l'histoire de la LNH.

Pourtant, le gardien de but et les Predators se tiennent entre les Penguins et une grande part d'histoire.

La troupe de Mike Sullivan tente de devenir la première équipe de la ligue à remporter une deuxième coupe Stanley d'affilée depuis les Red Wings de Detroit lors des saisons 1996-97 et 1997-98. Une autre victoire leur permettrait de récolter la cinquième coupe de la concession et de rejoindre les Oilers d'Edmonton au sixième rang de tous les temps.

Les Penguins ont remporté leurs quatre coupes à l'étranger.

« Les opportunités comme celle-là ne se présentent pas souvent, alors nous voulons en profiter au maximum », a déclaré le capitaine des Penguins, Sidney Crosby.

Les Predators n'ont pas marqué depuis 63 minutes et 23 secondes, depuis que Filip Forsberg a enfilé un but dans un filet désert lors du match no 4. Rinne devra donc donner le meilleur de lui-même s'il veut donner la chance aux siens de prolonger leur parcours en séries.

L'état de santé du défenseur Ryan Ellis, des Predators de Nashville, reste un mystère à l'approche du sixième match.

Ellis n'a pas pris part à l'entraînement de samedi, mais la séance était optionnelle et les absents étaient nombreux.

Il a raté la majorité des 40 dernières minutes jeudi soir, quand les Penguins ont pris les commandes de la série, 3-2.

Roman Josi a dit que son partenaire de la ligne bleue est un rouage clé de la défense pour Nashville, avec cinq buts et 13 points lors des présentes séries.

Ellis a notamment inscrit au moins un point dans sept matches d'affilée, lors des première et deuxième rondes.

Du côté des Penguins, le centre Nick Bonino ne s'entraînait pas. Il a raté les trois derniers matches à cause d'une blessure au pied gauche.