ANAHEIM, Californie - Jean-Sébastien Giguère pourra se prévaloir de son autonomie complète le 1er juillet prochain. Il serait alors le gardien le plus convoité même si peu d'équipes pourront s'accommoder de son salaire. Les Red Wings de Detroit pourraient manifester de l'intérêt si Dominik Hasek décide d'accrocher ses patins. Les Kings de Los Angeles seraient également sur les rangs.

Et qu'en pense Giguère?

"J'aimerais bien rester à Anaheim, a-t-il déclaré à la veille du cinquième match de la finale. Cette équipe sera très compétitive pour bien des années à venir. C'est une organisation qui est bien menée, des propriétaires (Henry et Susan Samueli) jusqu'au personnel d'entraîneurs.

"J'aime me retrouver dans une organisation qui est bien structurée. C'est ce qu'on retrouve ici."

Giguère souhaite également demeurer à Anaheim pour des raisons personnelles.

"Nous avons une maison et je suis très à l'aise ici. Il y a aussi le fait que les médecins qui s'occupent de mon petit garçon sont ici."

Maxime, qui est né juste avant le début des séries, ne voit pas de l'oeil gauche en raison d'une malformation.

À qui le Conn Smythe ?

Aucun joueur ne se démarque du côté des Ducks pour le trophée Conn Smythe. Giguère, qui a remporté le trophée en 2003 malgré la victoire des Devils, se souvient d'avoir ressenti une drôle de sensation à l'époque.

"Ce n'est pas le trophée qu'un joueur veut gagner, dit-il. Comme on avait perdu la finale, je n'avais pas le goût de célébrer. C'aurait été égoïste de ma part. Je ne pouvais pas partager ce moment avec personne. Je suis fier d'avoir remporté le trophée mais, sur le coup, c'était un peu difficile. Dans ces moments-là, on veut célébrer avec ses coéquipiers."

Scott Niedermayer louangé

Scott Niedermayer fait l'objet de bien des éloges depuis le début de la finale. Il assume beaucoup de leadership comme ce fut le cas à Ottawa en l'absence de Chris Pronger.

"Il a l'expérience des grandes compétitions comme la coupe Stanley, les Jeux olympiques, le championnat du monde, le champion junior, fait valoir Randy Carlyle. Cette expérience lui permet d'avoir un comportement très apaisant sur l'ensemble de l'équipe."

Le leadership de Niedermayer s'est manifesté après la deuxième période du match de lundi. Daniel Alfredsson venait de l'atteindre d'un lancer peut-être volontaire dans les dernières secondes de la période.

"Il a demandé à ses coéquipers d'oublier l'incident, qu'il y avait autre chose de plus important. Du leadership, c'est ça", a dit Carlyle.