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RÉSULTATS

Golden Knights-Panthers : la coupe ou rien!

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Six saisons après avoir pris la planète hockey au grand complet par surprise, Jonathan Marchessault, William Carrier et leurs quatre coéquipiers de la première heure – Reilly Smith, William Karlsson, Shea Theodore et Brayden McNabb – sont de retour en finale de la coupe Stanley.

 

Après l'avoir perdue aux mains des Capitals de Washington en 2018, après avoir été évincés de la course en finale de l'ouest à deux reprises – par Dallas en 2020 et le Canadien en 2021 – les Knights, anciens comme nouveaux, considèrent que leur temps est venu.

 

« On tourne autour depuis six ans et on a hâte que ça arrive », que William Carrier a convenu dans le cadre de la journée médiatique lançant les activités de la finale de la coupe Stanley.

 

Jonathan Marchessault est allé plus loin : « Ça donne quoi de gagner pour finalement perdre en finale de la coupe», que le Québécois a tranché. Cette phrase, lancée avec un visage sévère, n'avait rien d'une question, mais tout d'une grande affirmation.

 

« Quand je repense à la finale contre les Capitals, je m'attarde toujours au fait que ce sont les joueurs des troisièmes et quatrièmes trios des «Caps» qui nous avaient fait le plus mal. Lars Eller, Chandler Stephenson, Devante Smith-Pelly et leur avantage numérique nous avaient fait très mal. Quand je regarde l'équipe qu'on a aujourd'hui, on est beaucoup plus équilibré. Nos troisième et quatrième trios sont beaucoup plus solides que ceux de 2018 », d'analyser Marchessault.

 

Sans compter que Chandler Stephenson aide maintenant la cause des Knights au lieu de les hanter comme il l'avait fait en 2018.

 

« J'ai eu la chance d'être du bon côté de la patinoire il y a cinq ans et j'espère être en mesure de l'être à nouveau cette année », a lancé le joueur de centre de 29 ans qui affichant un calme désarmant.

 

« J'ai commencé à croire qu'on gagnait la coupe alors que «Ovie» -- Alexander Ovechkin – était en train de m'étouffer sur le banc en tirant sur mon chandail pour sauter sur la patinoire. J'étais content pour «Ovie» et tous les vétérans de l'équipe. Je l'étais aussi pour moi bien sûr et je le serai tout autant si j'arrive à aider les gars qui attendent depuis longtemps ici avec les Knights. Mais pour gagner en grande finale, il faut demeurer concentrés. Il faut demeurer calmes. Il faut éviter de se laisser distraire. C'est en affichant cette attitude que j'entends aider mon équipe à se rendre aux grands honneurs », a bien calmement expliqué Stephenson.

 

L'ancien des Capitals, tout comme Alex Pietrangelo avec les Blues et Alec Martinez avec les Kings ont déjà gagné la coupe Stanley.

 

« C'est une très bonne chose de compter sur l'expérience d'une coupe Stanley. Ça permet de partager ce que nous avons acquis. De faire attention de ne pas trop s'emporter. Mais en même temps, tu dois vivre le moment présent. Comprendre la réalité de tes coéquipiers qui veulent la gagner pour la première fois. En plus, je veux moi aussi prendre tous les moyens pour la gagner une autre fois », a ajouté Alex Pietrangelo en guise d'explication à la forme de leadership qu'il tente d'exercer au sein de son équipe.

 

Grosses acquisitions

 

Kelly McCrimmon était l'adjoint de George McPhee lorsque les Golden Knights ont pris la LNH par surprise en 2017-2018.

 

À titre de président, McPhee est toujours son patron. Mais comme directeur général, McCrimmon s'est assuré de toujours prendre les moyens pour améliorer son équipe.

 

« Nous étions en état de grâce lors de la première saison. Mais on savait qu'il fallait apporter des améliorations à notre équipe. On l'a fait toutes les saisons avant de rester plus calmes l'été dernier. On a pris de grosses décisions au fil des ans pour acquérir des joueurs vedettes comme Jack Eichel, Alex Pietrangelo et Mark Stone, mais on a aussi solidifié le bas de notre formation. Ce n'a pas toujours été facile, mais si tu n'es pas prêt à prendre des décisions difficiles, tu n'es pas prêt à être directeur général », que Kelly McCrimmon a expliqué en dressant le portrait de son équipe vendredi.

 

Si McCrimmon a été actif dans sa gestion de joueurs, son homologue Bill Zito, arrivé en Floride au début de la saison 2020-2021, l'a été plus encore à la tête des Panthers. Trois joueurs seulement – Aaron Ekblad, Aleksander Barkov, Sergeï Bobrovsky – ont terminé la saison 2018-2019 et sont toujours avec les Panthers aujourd'hui.

 

De négligés à favoris

 

La présence des Golden Knights en grande finale n'allait pas de soi en début de saison. Pas plus qu'au début des présentes séries.

 

Mais elle est beaucoup moins surprenante que la présence des Panthers qui, à quelques jours des séries, semblaient bien plus sur le point de se river le nez sur la porte que d'y entrer. Avec un recul de 1-3 aux dépens des Bruins en première ronde, ces mêmes Panthers étaient bien plus près des vacances que d'une présence en grande finale.

 

Samedi, contre les Knights, ils amorceront pourtant la deuxième finale de la coupe Stanley de leur histoire. Et contrairement à leur première présence en 1996 alors qu'ils ont été balayés en quatre matchs par Patrick Roy et l'Avalanche du Colorado, les Panthers semblent en mesure d'offrir plus d'opposition cette année.

 

Plusieurs les considèrent même comme favoris pour soulever le plus beau trophée de tous les sports professionnels confondus.

 

« Le rôle de négligés nous a bien servis depuis le début de séries. Mais au-delà ce titre, nous avons prouvé à tout le monde que nous formons un groupe de joueurs difficiles à affronter. «Bob» -- Sergeï Bovrovsky – a été exceptionnel, nous sommes chanceux de pouvoir compter sur lui, mais «Tchucky» -- Matthew Tkachuk -- «Barky» --Aleksander Barkov –  offrent de grandes performances et nous voici à quatre victoires de l'objectif », a lancé Nick Cousins.

 

Les surnoms occupent une grande place dans le vestiaire des Panthers. Un vestiaire au sein duquel la bonne humeur ne laisse aucune place à la pression.

 

Du moins pour l'instant…

 

Cousins en traînent d'ailleurs une bonne douzaine, selon ses propres dires. «Disons que celui qui associe mon nom à celui de Wayne Gretzky depuis que j'ai marqué le but en prolongation qui nous a permis d'éliminer les Leafs en deuxième ronde est celui que j'aime le plus en ce moment», a lancé Cousins en riant.

 

Joueur de soutien qui est rendu à sa sixième équipe dans la LNH, Cousins croisera en grande finale les Golden Knights dont il a défendu les couleurs le temps de sept matchs de saison régulière et de 17 rencontres supplémentaires en séries éliminatoires. Des séries qui ont pris fin aux mains du Canadien, en 2020, qui l'avait envoyé à Las Vegas à la date limite des transactions en retour d'un choix de quatrième ronde.

 

Bien qu'il n'ait fait que passer par Montréal – neuf buts, 22 points en 58 matchs – Cousins garde de très bons souvenirs du CH et de Claude Julien qui l'a dirigé à l'époque.

 

« Quand ma carrière sera terminée, je pourrai dire que Claude Julien est l'entraîneur-chef qui aura eu le plus d'influences positives sur ma carrière », a d'ailleurs souligné Cousins alors entouré de journalistes venus de Montréal.