Claude Julien peut comprendre Michel Therrien
LNH mardi, 19 janv. 2016. 14:20 jeudi, 12 déc. 2024. 22:43Alors que son équipe est en déroute et que son avenir à la barre du Canadien semble à chaque jour plus incertain, Michel Therrien se prépare à affronter celui qui lui avait succédé au terme de son premier passage comme entraîneur-chef à Montréal.
Claude Julien peut sympathiser avec Therrien. « Je suis dans cette situation à toutes les années! », a-t-il rappelé en riant aux journalistes montréalais en marge du cinquième et dernier match de la saison entre le CH et les Bruins de Boston, mardi.
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Julien a remporté une coupe Stanley et n’a jamais connu de saison perdante en huit années complètes derrière le banc des Bruins, mais ça ne l’a pas empêché de voir son nom se retrouver au cœur de moult rumeurs de congédiement au fil des années. Quand Peter Chiarelli a été chassé de Boston pour laisser son poste de directeur général à Don Sweeney au cours de la récente saison morte, plusieurs ont cru que le Franco-Ontarien, qui venait de rater les séries éliminatoires pour la première fois depuis sa première saison à Montréal, avait écoulé sa dernière vie au Massachusetts.
Mais Julien est toujours en poste, contre vents et marées, et ses Bruins ne s’en tirent pas si mal depuis le début de la saison. Malgré la perte de Milan Lucic et Dougie Hamilton par le biais de transactions durant l’entre-saison et les blessures subies par David Krejci et le jeune David Pastrnak, Boston montre une récolte de 51 points après 44 parties et tient son bout parmi les équipes qui luttent déjà pour une place en séries dans l’Association Est.
Qu’il soit assis dans un siège en apparence confortable ou qu’il doive marcher sur des œufs, Julien affirme que sa mentalité ne change pas.
« Ça ne m’a jamais affecté personnellement, jure celui qui a dirigé 904 matchs de saison régulière dans la LNH. Je fais mon travail tous les jours, je vais au bureau et je m’inquiète de mon équipe et non pas de ce qui se passe autour de moi. C’est la meilleure façon de gérer ces situations. »
Maxime Talbot connaît bien Michel Therrien pour avoir évolué sous ses ordres à ses premiers pas dans la Ligue américaine et à ses quatre premières années dans la LNH.
« Le Canadien est une équipe qui est bien préparée pendant toute l’année et c’est certain que ce soir, c’est un match très important pour les deux équipes », a dit Talbot, qui est devenu père d’une petite fille, son deuxième enfant, dimanche dernier.
Talbot s’est avoué surpris de la chute du Canadien au classement, mais a rappelé qu’une saison de la LNH n’était jamais un long fleuve tranquille.
« C’est pour ça qu’une saison, c’est 82 matchs. Les équipes montent, glissent et à la fin, tu essaies d’être dans le scénario des séries. Mais ce n’est pas facile. Chaque soir, que tu joues contre Toronto, Buffalo, Caroline ou Pittsburgh, tu as un match difficile à gagner. »