Depuis plusieurs mois, j’ai amorcé une série de reportages sur mon blogue concernant le hockey en France où plusieurs québécois y font carrière. Depuis bons nombres d’années, le hockey gagne en popularité auprès des amateurs dans l‘Hexagone. Rien à voir avec la fièvre du soccer ou du foot comme ils disent, mais bon…

Quoiqu'il en soit, dans quelques semaines, la France participera au championnat du monde de hockey qui sera présenté cette année à Manheim et à Cologne en Allemagne du 7 au 23 mai prochain. Question d’en savoir un peu plus sur cette formation étoile, j’ai rejoint le grand responsable du programme national de hockey, l’entraîneur-chef Dave Henderson.

Au bout du fil, c’est un coach fébrile. L’équipe est présentement au 14e rang du classement mondial de l’IIHF (la Fédératrion Internationale de hockey sur glace) et se prépare à tenir un mini-camp à Amiens au mois d’avril en plus de disputer quelques matchs préparatoires en Hollande et en Lettonie avant d’affronter le Danemark à Grenoble et les Américains à Amiens pour finalement prendre la direction de l’Allemagne.

«Oui ce sera un mois intense pour nous. Il y a pas moins de 30 joueurs sur notre liste mais il y en a plusieurs qui sont en séries éliminatoires et certains évoluent à l’étranger que ce soit en Suède, en Allemagne, en Suisse ou encore en République Tchèque. Il ne faut pas oublier le gardien de but Cristobal Huet qui évolue à Chicago dans la LNH. Mais je crois que sa présence parmi nous est incertaine. Cristobal risque de connaître des séries plus longues cette année.»

L'équipe de France qui fera partie du groupe 'C' affrontera les formations de la Norvège, de la Suède et de la République Tchèque. Au total 16 pays participent à la compétition dont le Canada et les États-Unis.

En poste depuis 2005, Dave Henderson a pris charge de l’équipe avec son fidèle collègue Pierre Pousse. «Heikke Leime, entraîneur actuel des Ducs d’Angers, dirigeait l’équipe senior à l’époque. Il a quitté ses fonctions puis on m’a offert le poste. Je dirigeais à ce moment l‘équipe nationale U-20. L’offre était intéressante et j’ai accepté.»

Et la progression de l’équipe ? «Nous sommes satisfaits, mais il y a encore beaucoup de chemins à faire. On a des joueurs talentueux au sein de l’équipe mais on doit améliorer notre instinct de guerriers, de travailleurs acharnés. C’est le niveau de jeu que l’on cherche à atteindre.»

Celui qui vient tout juste d’être reconduit dans ses fonctions pour un mandat de 4 ans avec l’équipe nationale senior souhaite voir son équipe participer aux Jeux olympiques de Sotchi en Russie en 2014.

« À plus court terme, on doit demeurer dans le groupe mondial, c’est certain. Notre 14e position de l’an dernier en Suisse au championnat du monde, a été un bon résultat. On doit maintenant grimper quelques échelons pour s’assurer de présenter chez nous un des tournois de qualification.»

Depuis 2005, le programme de hockey national ne relève plus de la Fédération des Sports de glace en France. Les budgets alloués vont directement au hockey. Ajoutez la participation des commanditaires ce qui ne nuit pas en soit, le budget annuel chez les seniors frise les 350,00 euros. Ce n'est rien à comparer avec les équipes professionnelles de la LNH ou de la KHL, mais quand même.

Fait à noter, au nombre des joueurs qui figurent sur la liste de l’équipe nationale, on retrouve Brian Henderson. Le fils de Dave, qui tout comme son père l’a fait, évolue à Amiens avec les Gothiques en Ligue Magnus. Difficile de diriger son fils ? «Je dirais que ça se passe bien. Brian le joueur, sait à quoi s’attendre. Tant qu’il travaille, il n’y a aucun problème. Je pense que Brian est pleinement conscient de la situation. Il sait bien gérer la pression.»

Originaire de Winnipeg au Manitoba, Dave Henderson a vécu une partie de sa jeunesse à Dollard-des-Ormeaux au Québec pendant plusieurs années avant de se retrouver en France. Tout d’abord comme joueur professionnel à Amiens puis comme entraîneur. Dave nous raconte : «Curieux hasard quand même. On m’avait proposé de jouer à Amiens à mes débuts dans les années 70. Je me suis dit pourquoi pas. Puis je me suis souvenu de mon grand-père qui a combattu pendant la Première guerre mondiale. Il est décédé là-bas un peu au Nord d’Amiens. J’y ai également rencontré mon épouse. J’ai appris la langue et j’ai finalement adopté le pays. 35 ans plus tard je suis toujours heureux içi et le hockey est toujours bien présent dans mon quotidien.»

Tout à fait coach. Comme quoi finalement, il n‘y a peut-être pas de hasard. Qui sait ? Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter tout le succès désiré avec l’équipe nationale en sol germanique. Allez les Bleus et bon championnat mondial !

Petites mises à jour des séries

Les Dragons de Rouen s’approchent d’une participation à la grande finale de la Ligue Magnus. Après avoir remporté le premier match 4 à 3 en tirs de barrage face aux Brûleurs de Loups de Grenoble, les Dragons ont facilement soutiré une deuxième victoire au compte de 6–3.

Toutefois mauvaise nouvelle pour les Dragons qui ont perdu les services de l’attaquant Julien Desrosiers à la suite d’une double fracture à une jambe lors du deuxième match de la demi-finale face à Grenoble. La rencontre aura été fort occupée pour l’arbitre du match qui a décerné pas moins de 83 minutes de punition. La série se transporte à Grenoble pour les matchs no. 3 et 4 (si nécessaire). Rouen mène la série 2–0.

Dans l’autre série demi-finale, les Ducs d’Angers et les Diables Rouges de Briançon ont partagé les deux premiers matchs disputés à Briançon. Les hôtes ont soutiré la victoire en tirs de barrage lors du premier match vendredi dernier, un gain de 2-1. Les Ducs sont revenus en force le lendemain avec un gain de 4 à 2. La série se transporte maintenant en sol angevin. On s‘en reparle.

Bonne semaine !