L’incroyable histoire que vit Yanni Gourde a bien failli ne jamais s’écrire. Un an après avoir remporté le trophée Michel-Brière remis au meilleur joueur de la LHJMQ en 2011-12 grâce à une campagne de 124 points, Gourde s’est retrouvé très près de devoir faire une croix sur son rêve d’évoluer dans la LNH.

« À l’issue de sa première saison professionnelle à 21 ans avec les Sharks de Worcester, l’équipe lui a fait savoir qu’elle n’avait pas l’intention de lui offrir de contrat professionnel, se remémore son ancien directeur général chez les Tigres de Victoriaville, Jérôme Mesonero au micro de Stéphane Leroux à la Baladodiffusion Sur La Glace. Jusqu’en septembre, il ne se passait rien et Yanni a fortement envisagé d’aller dans les programmes universitaires canadiens où on lui offrait des bourses. Cet été-là, il a dû faire preuve d’énormément de ténacité pour poursuivre son rêve. »

Son agent, Paul Corbeil, lui a finalement trouvé un contrat avec les Wings de Kalamazoo dans la Ligue de la Côte-Est (ECHL) avec qui il a inscrit 34 points en 30 matchs en 2013-14. « Pour lui c’était un peu une déception, car il venait de jouer une saison dans Ligue américaine, se souvient son ancien DG. La ECHL est une ligue qui a une mauvaise réputation et certains joueurs n’osent pas aller faire le chemin là-bas, mais Yanni a décidé de se donner une dernière chance et la suite, on la connaît. »

Et quelle suite ce fut! Avant même la fin de la saison 2013-14, Worcester lui a offert un essai professionnel de 25 rencontres au cours desquelles le petit attaquant a marqué quatre buts et surtout ajouté 20 mentions d’aides. C’est à ce moment que Julien Brisebois a vu quelque chose de spécial en  Gourde et lui a offert la seule chose dont il avait besoin, une simple chance avec un contrat dans la Ligue nationale.

Gourde est donc aller poursuivre  son parcours avec le Crunch de Syracuse, club-école du Lightning. C’est là que le Québécois a succédé les succès offensifs dans la Ligue américaine avant de fait le saut dans la LNH où il écrit toujours l’histoire improbable qui a bien failli se terminer dans un programme universitaire canadien et dont le plus récent chapitre l'a récompensé d'un contrat de six ans de près de 31 millions $.