MONTRÉAL – Martin St-Louis a reçu un hommage touchant, jeudi soir, alors son numéro 26 a été retiré par l’organisation des Delta de Laval avec laquelle son impressionnant parcours a débuté dans le hockey mineur.

La bannière à son effigie qui a été suspendue à l’aréna Samson – lors d’une cérémonie devant quelques centaines de personnes – permettra de symboliser la ténacité de l’auteur de 1033 points dans la LNH.

Mais ce n’est pas parce que St-Louis s’est dirigé vers la retraite il y a un peu plus de six mois qu’il ne suit plus les activités du circuit Bettman. À vrai dire, l’ancienne vedette du Lightning de Tampa Bay consacre la majeure partie de ses journées à ses trois fils (12, 10 et 8 ans) et il suit les activités de la LNH ... quand il lui reste du temps !

« Honnêtement, je peux dire que je ne m’ennuie pas du hockey. Je regarde des matchs de la LNH presque tous les soirs. J’ai 40 ans, j’ai eu une longue carrière et j’ai pu avoir du succès. Je ne regrette rien, je suis content de pouvoir regarder ça sans me dire que je voudrais jouer encore », a confié St-Louis dans un entretien avec le RDS.ca.

« J’aime et j’apprécie le hockey. Avec mes kids qui jouent, ça me donne ma dose nécessaire », a ajouté en riant celui qui a soulevé la coupe Stanley en 2004.

St-Louis se tient donc au courant de ce qui se passe à travers la LNH et il demeure en contact avec ses anciens coéquipiers desquels il était le plus proche.

Ainsi, l’ancien joueur étoile n’est pas étranger à la situation de Jonathan Drouin qui poireaute à la maison afin d’obtenir une chance de jouer avec une autre organisation. St-Louis est demeuré prudent sur la question, mais il avait ce conseil à prodiguer.

« C’est difficile de se prononcer parce qu’on ne connaît pas tous les détails, mais je fais partie de ceux qui pensent qu’en tant que jeune joueur, il devrait jouer. Que ce soit n’importe où, il faudrait qu’il se retrouve sur la patinoire », a jugé celui qui a bûché très fort pour se tailler une place dans la LNH.

L’autre sujet chaud à propos du Lightning concerne, bien sûr, son ancien complice sur la patinoire, Steven Stamkos. Plusieurs rumeurs laissent croire que Stamkos ne signera pas une prolongation de contrat avec la formation floridienne et d’autres avancent même qu’il pourrait être échangé.

« Je ne le vois pas partir. Je suis bien ami avec lui, mais je le laisse tranquille avec ça, on ne parle pas trop de ces histoires. Personnellement, ça me surprendrait de le voir partir avec une autre équipe, mais tout est possible », a répondu, sans hésiter, St-Louis qui a fini par quitter cette organisation tout comme Vincent Lecavalier l'a fait.

St-Louis a la chance de s’entretenir régulièrement avec Stamkos et d’autres camarades, mais il ne vit plus autant de moments précieux avec eux.

« C’est clair que je m’ennuie du vestiaire, des soupers avec les gars et des beaux hôtels. On est gâté, c’est certain. Quand je suis dans un tournoi avec mes fils, je peux te dire que les hôtels ne se comparent pas ! », a-t-il noté avec humour.

Le quotidien de St-Louis ne se compare donc plus avec ce qu’il a vécu durant ses 15 saisons dans la LNH. Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il chôme à la maison.

« La retraite c’est un travail à temps plein avec les trois enfants qui jouent au hockey. Habituellement, j’essaie de m’entraîner un peu quand ils sont à l’école et je relaxe comme je peux après le lunch parce qu’on est dans le jus quand ça revient de l’école », a décrit avec le sourire le récipiendaire de plusieurs honneurs individuels. Martin St-Louis

Ce n’est pas étonnant d’apprendre que, Ryan, le fils le plus vieux de St-Louis sera en action au tournoi pee-wee de Québec cette année. Le paternel avait vécu le même privilège dans son enfance ayant notamment Éric Perrin et Jocelyn Thibault comme coéquipiers.

« C’est vraiment spécial, ça va être amusant. On parle de mes meilleurs souvenirs du hockey mineur », a fait remarquer St-Louis qui avait pu y s’entraîner avec son idole Mats Naslund et Patrick Roy.

Tout comme la présence de son aîné à Québec, l’hommage tenu par les Delta de Laval le replonge dans ses souvenirs de ses années au hockey mineur qui occupent une place spéciale dans son cœur.

« C’était juste du plaisir. Je me rappelle presque juste ça de ma jeunesse, le hockey avait une très grosse place dans ma vie. Je me souviens que j’insistais pour aller jouer sur les patinoires extérieures même après un match », a décrit le résidant du Connecticut.

Voilà pourquoi ce geste de ses anciennes équipes le touche autant même si son chandail n’était pas retiré dans un amphithéâtre de la LNH - ce qui viendra certainement un jour.

« Ça fait chaud au cœur de voir qu’ils me rendent un tel hommage. C’est ici et sur les patinoires extérieures de Laval que tout a commencé pour moi. Disons que j’ai passé pas mal de temps dans mes patins et qu’on en a mangé des patates frites à l’aréna Samson ! », a conclu St-Louis avec le rire d’un homme heureux.