DETROIT - Marian Hossa n'a pas encore marqué dans cette finale. Il a été limité à trois aides, dans les matchs no 2 et 5 de la série, tous deux disputés à Detroit.

La dernière fois qu'il a trouvé le fond du filet, c'était le 24 mai, dans le quatrième match de la finale de l'Association Ouest contre les Blackhawks de Chicago.

Il aiderait grandement sa cause en marquant, vendredi, dans le septième match de la finale de la Coupe Stanley. Tout simplement parce qu'il s'est mis la tête sur le billot en choisissant de se joindre aux Red Wings, cette saison. On sait qu'il a refusé un contrat plus lucratif avec les Penguins dans le but précis de mettre la main sur la coupe Stanley - chose qu'il estimait plus probable à Detroit qu'à Pittsburgh.

On sent toutefois que le Slovaque de 30 ans tente de trop en faire par les temps qui courent.

"(Hossa) veut être un joueur d'impact, aucun doute", a déclaré le vétéran des Wings Kris Draper, mercredi, alors que la grande majorité de ses coéquipiers avaient congé. C'est un joueur de haut niveau. Il répond souvent à l'appel dans les moments-clés, il veut faire la différence.

"Nous savons à quel point il la veut (cette coupe). S'il ressent le besoin d'en parler dans les prochains jours, nous serons là pour l'écouter.

"Nous avons besoin que tout le monde dans l'équipe connaisse le match de sa vie, a dit Draper du match ultime de vendredi. Hossa aura le même objectif que les autres joueurs.

"Une chose dont nous parlons souvent, c'est que si chaque individu dans l'équipe joue à son maximum, ça fera de nous une meilleure équipe collectivement. C'est à ça qu'on s'attend de tout le monde.

"Nous savons que Hossa va tout donner. Il tient à l'emporter tout autant que nous et il sera prêt, aucun doute."

"Je ne crois pas qu'il tente d'en faire trop, a toutefois dit l'entraîneur des Wings Mike Babcock du no 81. Il a cependant été bien meilleur à domicile qu'il l'a été (à Pittsburgh), pour différentes raisons. Mais ce septième match est une belle opportunité pour lui. C'est pourquoi il est venu ici."

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Quand on dispute un septième match dans la finale de la coupe Stanley, la fatigue n'est plus un facteur à considérer, selon Kris Draper.

"Il ne reste plus qu'un match, qui est sans lendemain pour les deux équipes, alors c'est le temps ou jamais de tout donner, a dit le vétéran des Wings. Peu importe les blessures qu'on peut subir pendant un match, il faut l'ignorer. On aura tout l'été pour guérir."

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L'entraîneur des Red Wings Mike Babcock a reconnu, mercredi, qu'il était loin d'être sûr, au début des présentes séries, si ses joueurs avaient encore ce qu'il fallait pour se rendre jusqu'en finale.

Après tout, les siens n'ont pas été aussi dominants que par le passé, malgré une excellente campagne. Ils n'ont pas terminé au premier rang du classement général de la LNH, cette saison, pour la première fois depuis 2002-2003.

"Avant d'affronter Columbus (au premier tour éliminatoire), je me demandais si nous avions assez de carburant dans le réservoir, a indiqué Babcock. Mais ce qui impressionne chez ce groupe de joueurs, c'est qu'ils ont encore trouvé une façon de continuer à jouer plus longtemps que les autres.

"Ken Holland (le directeur général des Wings) a une grande théorie à l'effet que la clé, c'est de s'arranger pour continuer à frapper à la porte année après année. Et à force de cogner continuellement à la porte, celle-ci finira bien par s'ouvrir.

"En ce moment, il y a deux équipes qui ont leur pied dans la porte. L'une des deux va réussir à l'enfoncer."

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Les séries dans leur ensemble ont permis de présenter du hockey fort apprécié par les amateurs. La série entre les Penguins et les Capitals de Washington a été qualifiée de l'une des meilleures depuis plusieurs printemps dans la LNH. Et l'actuelle finale entre les Penguins et les Red Wings n'est pas piquée de vers non plus. Un classique, mettant aux prises deux formations de calibre à peu près équivalent.

Comme l'a fait remarquer Mike Babcock, outre les matchs no 4 (à Pittsburgh) et 5 (à Detroit), l'issue des autres rencontres de la finale aurait pu aller dans un sens comme dans l'autre.

Selon Babcock, c'est l'émergence de plusieurs jeunes vedettes qui a permis d'assister à ce hockey plus passionnant.

"Les Rick Nash, Evgeni Malkin, Sidney Crosby et Alexander Ovechkin ont atteint un certain niveau de maturité, et permis à leur équipe de faire un bout de chemin dans les séries, a noté le pilote des Wings. Ajouté à la présence de joueurs vedettes plus âgés comme Henrik Zetterberg et Pavel Datsyuk, ça met beaucoup de bon hockey à l'avant-scène et ça donne lieu à de bonnes batailles.

"Dans une certaine mesure, le succès d'un sport dépend de la notoriété de ses joueurs-étoiles. Et en ce moment, la ligue connaît une bonne période à ce niveau."