MONTREAL - Marian Hossa a tourné le dos à un contrat à long terme pour avoir la chance de remporter la coupe Stanley et il ne va pas remettre en question sa décision malgré le marasme économique.

Le joueur autonome de 29 ans a paraphé une entente d'un an, 7,45 millions $ US, avec les Red Wings de Detroit quelques semaines seulement après que ces derniers eurent éliminé les Penguins de Pittsburgh - son ancienne formation - en six matchs en finale de la coupe Stanley.

Il a refusé une offre de plusieurs saisons des Penguins et il aurait même refusé un contrat de neuf ans, 81 millions $ des Oilers d'Edmonton pour, selon lui, avoir une meilleure chance de remporter la coupe Stanley.

Depuis, l'économie s'est effondrée. La crise du crédit, le krach boursier, la hausse du taux de chômage pourraient faire en sorte que les clubs de la LNH disposent de moins de fonds pour la prochaine fournée de joueurs autonomes.

"Je sais que l'économie n'est pas à son mieux maintenant, mais je n'ai pas de regret, a déclaré Hossa jeudi, au cours d'un appel-conférence. Je suis venu ici à Detroit pour une seule raison et c'est d'aller jusqu'au bout.

"Nous verrons à la fin de l'année si c'était la bonne décision, mais pour l'instant, c'est une super expérience que de gagner et de jouer pour une grande équipe. C'est que je recherchais."

Une chose est sûre, les Wings en ont pour leur argent.

Après 27 matchs, l'ailier droit slovaque mène le club avec une récolte de 29 points, dont 15 buts, en plus d'afficher un différentiel de plus 10. Les Wings montrent un dossier de 19-4-4 pour 42 points, neuf de mieux que les Blackhawks de Chicago en tête de la section Centrale de l'Association Ouest.

L'impression du moment est que la ligue ne devrait pas trop souffrir cette saison car plus de 70 pour cent des revenus de la vente des billets et de commandites ont déjà été récupérés et que le plafond salarial devrait demeurer autour des 56,7 millions $ actuels, bien qu'il pourrait chuter lors de la prochaine saison.

Mais certaines équipes vendent déjà leurs billets à prix réduit et les faramineux contrats de huit ans ou plus pourraient être plus difficiles à obtenir.

Encore là, si quelqu'un obtient un gros contrat en juillet prochain, ce pourrait bien être Hossa. Peut-être aussi le défenseur des Pantehrs de la Floride Jay Bouwmeester.

"Il y a quand même quelques joueurs qui doivent signer un contrat, a dit Hossa. Et tout dépend du plafond. Il reste encore quelques trucs à définir."

Il y a toujours une chance que Hossa demeure à Detroit, où le directeur général Ken Holland a le don de convaincre les grosses vedettes d'accepter un peu moins que leur valeur sur le marché pour avoir la chance de remporter la coupe Stanley.

Les Wings ont trois joueurs de premier plan éligibles à l'autonomie le 1er juillet prochain: Hossa, Henrik Zetterberg et Johan Franzen. Plusieurs s'attendent à ce que Holland ne pourra garder les services que de deux de ces trois joueurs.

Detroit est le quatrième arrêt dans la LNH depuis le début de sa carrière pour Hossa. Il a fait son entrée dans la ligue en 1998-99 avec les Sénateurs d'Ottawa. Il a été échangé aux Thrashers d'Atlanta en août 2005, en retour de Dany Heatley.

A la date limite des transactions dans la LNH l'hiver dernier, Hossa semblait se diriger vers Montréal, mais les Penguins se sont assurés ses services en cédant les attaquants Colby Armstrong et Erik Christensen, en plus de l'espoir Angelo Esposito et d'un premier choix au repêchage.

Cet échange s'est avéré être une location, mais Hossa en a profité pour redresser sa réputation de joueur qui n'offre pas de bonnes performacnes en séries en marquant 12 buts et récoltant 14 aides en 20 matchs, dont sept points contre les Wings.

A un certain moment dans cette série, il a réalisé qu'il aurait une meilleure chance de remporter la coupe à Detroit qu'à Pittsburgh, malgré la présence des Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Marc-André Fleury.

"Detroit est l'une des meilleures équipes depuis plusieurs années. Rien d'autre que la victoire n'est acceptable", a-t-il conclu.